En principe sans relation avec une muraille ou une construction qui l'engloberait, l'arc matérialise un passage et développe du fait de cette situation essentiellement symbolique des rôles différents selon les contextes et les époques : qu'il soit porteur ou non de trophées ou de statues, il sert initialement à des rites, à valeur à la fois sacralisante et apotropaïque, pour se charger rapidement de significations complémentaires et devenir, dès le début de l'Empire, l'un des instruments plastiques des plus fréquents de l'élévation ou de la divinisation d'un personnage.
une muraille 城墙,围墙
engloberer 合并,并入
matérialiser 实现,具体化
un trophée 战利品
sacralisant, e 神圣化的
apotropaïque 传教的
une élévation 举起,上升,兴建
une divinisation 神化
Le plus célèbre des édifices grecs, qui passe, à juste titre, pour la plus équilibrée et la plus harmonieuse réalisation du style dorique, est paradoxalement le résultat d'une série de compromis entre les servitudes d'un site déjà occupé et les nouveautés du programme imposé, entre les exigences du sculptueur-décorateur Phidias et les recherches strictement architecturales d'Ictinos, entre le parfait respect de la tradition dorique et l'intégration équilibrée d'éléments ioniques, il présent aussi une harmonieuse synthèse entre les deux systèmes de tracé employés par les architectes, le tracé modulaire et le tracé géométrique.
dorique [建筑]多立克安(柱式)的,陶立克(柱式)的
paradoxalement 反常的,自相矛盾的
une servitude 奴役,从属,依赖
une exigence 要求,约束,需要
ionique [建筑]尤尼克(柱式)的
modulaire 模块的,构件的
géométrique 几何(学)的,几何(图案)的
Cet ensemble monumental marque un moment décisif dans l'histoire de l'art grec, que l'on peut situer, grâce aux renseignements de Pausanias, entre 472 et 457.
L'esprit nouveau anime la symétrie, rend anatomies ou drapés plus crédibles, teinte chaque figure d'une nuance psychologique. Il cherche à distinguer adolescence, maturité ou vieillesse, à peindre la maîtrise de soi, l'angoisse ou la douleur physique, à décrire même un peu de l'enveloppe individuelle, au-delà de la forme idéale. Mais ce décor sculpté, dont les effets ont été calculés en fonction de leur localisation, s'accorde aussi puissamment avec l'architecture, dont il renforce les principes et prendre les lignes.
La mise en scène de toute cette imagerie suppose une volonté unique ; toutefois les acteurs en furent nombreux, comme le montrent les différences de style : solidité massive d'Apollon ou d'Hippodamie (le Péloponnèse ?), grâce plus subtile de Stéropè, ou même de Zeus (l'Ionie ?). Ce ne sont là que les composantes les plus importantes d'un ensemble où la diversité et le mélange des manières rendent difficile une estimation stylistique, d'autant que la sculpture d'Olympie, étrangement, manque de postérité.
Au 5ème siècle, entre 470 et 456, fut construit par l'architecte Libon, au centre de l'Altis, le monument le plus imposant : le gigantesque temple de Zeus.
C'était le plus grand temple du Péloponnèse et il représentait l'idéal du temple dorique. Il renfermait une des "merveilles" du monde antique.
Le temple reçut, en 430, la statue colossale de Zeus, en or et en ivoire, oeuvre du sculpteur Phidias. La statue nous est connue par la description de Pausanias, celle de Strabon ainsi que par certains documents : copies d'époque romaine et monnaies.
Le dieu, assis, sur un trône, tenait dans sa main droite une statue de la victoire et dans sa main gauche, un sceptre. Le trône était orné de motifs mythologiques.
Le fronton Ouest du temple représentait une Centauromachie, ou le combat des Centaures contre les Lapithes. Les femmes Lapithes, sur le point d'être enlevées, se défendent avec acharnement.
Le fronton Est du temple de Zeus représentait la course de chars entre Pélops et Oïnomaos. Au centre se trouve Zeus, à sa droite Oïnomaos et Stérope, à sa gauche Pélops et Hippodamie. Aux extrémités se trouvent les quadriges et les serviteurs.
Les métopes représentaient les Travaux d'Héraclès.