Jean et Alex sont dans les tribunes à regarder un match de foot.
Alex : Vas-y, Zizou.
Jean : Tu sais que c’est dans ce stade que va se finir la coupe de France.
Alex : Zizou ! Zizou ! Zizou ! Zizou !
Jean : Oh, y a touche là.
Alex : Allez Zizou !
Jean : Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais. Oh, penalty, il la fauché là.
Alex : Il a fauché Zizou ?
Jean : Pff non mais… ouais, c’est ça. T’as rien, relève toi là.
Alex : Allez Zizou ! Allez Zizou ! Il est petit quand même.
Jean : Mais arrête avec Zizou, il joue même pas Zizou. Il est au Danemark.
Alex : Y a pas Zizou ?
Alex : Loulou, tu m’avais promis qu’on partirait cet été. Soit Juillet, soit Août. Franchement, mais…
Jean : Attends, je peux pas partir un mois entier comme ça. Je travaille, Alex arrête.
Alex : Ben voilà, on avait dit qu’on ferait un voyage en Asie. Si on veut partir en Asie, faut prendre au moins un mois de vacances. Et puis moi faut que je réserve les billets à l’avance.
Ils se lèvent pour la « Ola ».
Jean : Qu’est-ce tu veux que je te dise ? Moi, j’ai des contrats cet été. Je peux pas partir comme ça.
Alex : Voilà, ça fait 7 ans que j’entend la même histoire. C’est toujours pareil avec toi.
Jean : T’es jamais contente aussi.
Alex : Pff, tu parles.
Ils se lèvent encore pour la « ola ».
Alex : Mauvaise idée parce que je te veux un peu plus à moi aussi.
Jean : Oui mais écoute, tu vas pas me faire une crise au stade, ça va là. C’est bon.
Alex : Oui mais écoute, parfois t’es pas là puis parfois t’es pas là alors euh…
Encore une fois la « ola ».
Jean : J’essaierai de me débrouiller pour avoir un mois, okay ?
Alex : Tu me le jures ?
Jean : Oui, je te jure.
Alex : Promis ?
Jean : Promis. Fais un bisous ?
Jean : Oui, oui, oui.
Alex : Loulou, y a main là. Pourquoi l’arbitre siffle pas ?
Jean : T’es nulle ou quoi toi ? C’est le gardien, il a le droit de prendre le ballon avec les mains.
Alex : Bah… lui là, c’est pas le goal. Pourquoi il prend le ballon avec les mains ?
Jean : Mais Alexandra, quand y a une touche, on peut prendre le ballon avec les mains.
Alex (qui se lève) : Ola ! (Quelques minutes plus tard). Pourquoi il a le ballon dans les mains ? Loulou, pourquoi il a le ballon dans les mains, lui là ?
Jean : Mais parce que c’est la mi-temps, Alexandra.
Alex : Qui c’est qu’à dit que c’était la mi-temps ?
Jean : Laisse tomber.
Plus tard…
Alex : Eh ben dis dont, le numéro 2 il a pas tiré fort dans les buts hein.
Jean : Mais il est arrière. Il fait une passe à son gardien.
Alex : Ah parce que les rouges jouent contre les verts ? D’accord.
Jean et Alex : Ouais.
Alex : Bravo ! On est en finale ! On est en finale !
Jean : Alex.
Alex : On est en finale !
Jean : Alex.
Alex : Quoi ?
Jean : On est pas en finale.
Alex : Mais si, Loulou. On a gagné. On est en finale !
Jean : Arrête avec cette chanson.
Alex : On est en finale !
Jean : Arrête.
Alex : C’est la seule que je connaisse. On est, on est…
Jean : On est pas en finale.
Alex : Mais si, Loulou.
Jean : Non. C’est un match de préparation. Y a pas d’enjeu, c’est un match amical.
Alex : Amical ?
Jean : Oui.
Alex : Attends y a pas d’amitié qui tienne. On a gagné, on a gagné. On est en finale ! On est en finale ! On est en finale ! On est, on est, on est en finale.
Alex : Loulou. J’ai envie de faire pipi.
Jean : Alex ça fait 2 fois qu’on y va.
Alex : Mais j’en peux plus. Allez viens avec moi.
Jean : Non.
Alex : S’il te plaît.
Jean : Non, non, non.
Alex : J’ai peur de me perdre toute seule.
Jean : Non, tu m’auras pas là dessus. Non.
Alex : Allez. Bon alors, tu m’expliques où c’est.
Jean : Ouais tiens, je le connais ton truc là. Tu vas me faire rabâcher jusqu’à ce que je t’emmène. Alors, ça va.
Alex : Ouais mais si tu m’emmènes au toilette… Elle lui dit quelque chose à l’oreille.
Jean : Non.
Alex : Tu sais, je lisais dans Femme Plus. La plupart des footballeurs sortent avec des mannequins.
Jean : Bah ouais, c’est connu. Regarde Barthez avec Evangelista. Et Karembeu… Adriana. 1m24 de jambe.
Alex voit l’air de Jean qui regarde au loin dans les tribunes.
Alex : Qu’est-ce que tu regardes comme là ?
Jean : Bah rien. Je regarde l’écran géant.
Alex : L’écran géant ?
Jean : Bah ouais.
Alex : Les nichons géants, ouais.
Jean : Attends, mais t’es parano.
Alex : Tu sais que dans Femme Plus, ils disent que les footballeurs sont fidèles. C’est pas des gros lourds comme toi.
Jean : Ils peuvent, ils sont avec des bombes. Ouais, ouais. Beau ça. C’est eau ça.
Alex : C’est quand même émouvant un stade. Tous ces Hommes réunis là, dans un même lieu, les uns avec les autres. Quelle fraternité ! Quelle solidarité ! La main dans la main, c’est magnifique. (Jean se bat pendant qu’Alex parle). J’adore, ça me… ça m’émeut de les voir ensemble là. Tous ensemble. Toute une équipe. C’est fort, c’est fort.
Jean : Ouais.
Alex : T’es content que je t’ai eu des places pour le match hein ?
Jean : Ouais, merci.
Alex : T’es content.
Jean : Ouais, c’est chouette.
Alex : C’est un beau cadeau ça.
Jean : Oui.
Alex : Ca t’a fait plaisir en plus. C’est vrai que c’était pas évident d’avoir des places. Moi ça va, j’ai une copine qui travaille dans un bureau qu’a réussit quand même à avoir des places. On est bien placé, je trouve. Moi qui suis pas très foot, là vraiment je suis contente. C’est quand même un très beau match. C’est sympa comme match. Moi j’aime bien, je me sens bien de le voir heureux comme ça, ça me fait plaisir moi. Vraiment…
Jean : Ouais, ouais, ouais. (Il frappe la balle et marque le point). Ouais !
Alex : Ouais ! 1-0
Suzanne : Mais non pas 1-0. N’importe quoi.
Jean : Non, 15-0, okay.
Alex : Ah bon, ça marche par 15 ?
Jean : Et oui, on est au tennis. Ca marche par 15, évidemment.
Alex : Alors, ça fait 15-0 alors ?
Jean : Oui.
Alex : Bon alors c’est à qui le service ?
Suzanne : C’est à Didier. Justement comme c’est à Didier, tu dis pas 15-0 Alex, tu dis 0-15.
Jean : Bah oui c’est 0-15.
Alex : Ah bon ?
Jean : Bien sûr.
Alex : Bah alors, c’est en combien de points ?
Jean : On va jusqu’à 60.
Didier : Non, non, 40.
Jean : Oui 40.
Didier : C’est quand on est à 15 qu’on gagne le point.
Alex : C’est pas possible qu’on puisse aller à 40 si on marche par 15.
Suzanne : Bon écoute moi Alex. Au tennis, c’est 0-15, 30-40, jeu. Et attends c’est pas finit, quand tu as 40 et que nous on a 40, tu dis pas 40-40. Tu dis égalité à la place. T’as compris ?
Jean : Voilà et quand t’as 30-30. Quand t’as 30-A, tu dis pas égalité, tu dis 30-A. Okay, c’est quand t’as 40-40, là c’est égalité.
Didier : Voilà. Et quand c’est égalité, tu dis un point de plus, tu dis pas 60. C’est avantage. Soit avantage pour, soit avantage contre. Ca dépend de qui à le service.
Jean : Alors imagine, y a 40-40. Ils font le point, le prochain point là ça fera égalité. D’accord ? Okay ?
Suzanne : Bah non, ça fera avantage.
Jean : Oui, c’est ça. Oui, ça fera avantage. Okay. Alors euh… 1-0. Okay.
Alex : 1-0.
Didier et Suzanne : Ouais !
Suzanne : Merci, mon chéri.
Alex : Moi, tu vois c’est marrant, je trouve ça sympa le tennis mais je jouerai pas toute l’année.
Suzanne : Pourquoi ?
Alex : Je trouve que ça te fait pas un beau corps.
Suzanne : Quoi ?
Alex : Non pas toi, Suzanne. Attends, toi tu joues pas toute l’année. Mais regarde ces filles qui jouent toute l’année, attends elles ont des mollets énormes, elles ont des bras énormes. Moi, je trouve ça pas beau.
Jean : Ca y a pas de risque que ça t’arrive.
Alex : Pourquoi ?
Jean : Ben déjà pour avoir un gros bras énorme comme tu dis, faut frapper la balle. A vous ! Aller.
Alex : Il est mauvais joueur.
Suzanne : Tu sais, je joues toute l’année.
Alex : Ca se voit un petit peu quand même. Tu devrais faire attention.
Jean : Okay, vas-y Chouchou, vas-y.
Suzanne : Aller Alex, vas-y, vas-y.
Didier : Aller, fais-nous ton super service.
Alex : Okay. Tu te concentres, t’es Monica Seles. T’as étudié sa technique, c’est bon, là tu te sens prête.
Jean : Bon t’y va là ?
Alex : J’y vais. C’est bon vas-y t’es bonne.
Elle sert en criant mais la balle atterrit en dehors du terrain.
Alex : Oui bon ça va. Pfff ! Pourquoi ça marche pas avec moi ?
Jean : Aller vas-y Chouchou, t’es capable. Vas-y.
Didier : Aller Alex.
Suzanne : Aller on te regarde, vas-y.
Alex : Arrêter de me mettre la pression parce que je vais finir par faire une déprime comme ma cousine Zoé, tu vois ?
Jean : Okay, vas-y, aller.
Suzanne : Oh, ben dis-moi. Comment elle va Zoé au fait ?
Alex : Je t’ai pas raconté ?
Suzanne : Non.
Alex : Tu sais qu’elle est en pleine déprime ?
Suzanne : Non.
Alex : Elle est allée voir un psy. Je te jure si tu vois dans l’état qu’elle est. Bon tous ça, c’est psychologique et physiologique, tu vois. En fait son problème, c’est qu’elle a un manque de soleil, tu vois.
Suzanne : C’est marrant j’ai lu un truc là-dessus.
Alex : Ah oui ?
Jean : C’est à toi de servir là. Aller.
Alex : Oui.
Didier : C’est vrai ça.
Alex : Attends, c’est fou. C’est incroyable.
Suzanne : Mais attends, c’était pas dans Femme plus ?
Alex : Si, l’histoire de la photosynthèse, c’est ça.
Jean : Bon Didier, est-ce que tu pourrais expliquer à Alexandra, s’il te plait, que ça nous coûte quand même 150 balles sont histoire là.
Alex : Attends Loulou, tu permets que je finisse quand même ? Donc je te disais, elle est allé voir un psy et lui, il lui a donné un super traitement. Partir 2 semaines au Mexique.
Suzanne : Non ?
Alex : Tu vois, ça vaut le coup d’être malade. (Jean est allongé sur le terrain). Bah Loulou, dépêche-toi, on t’attend là. On est prêt, Loulou.
Jean : Ah bah oui, okay. Allons-y.
Alex : Oh lala !
Jean : Okay.
Alex : Au fait, je t’ai pas raconté pour Nicole ?
Suzanne : Non.
Alex : Tu sais pas qu’elle s’est fait larguée par son copain ?
Suzanne : C’est pas vrai ?
Alex : Un si beau couple.
Suzanne : La pauvre !
Alex : Tiens regarde, j’en ai des frissons. Jamais j’aurai imaginé ça. Jamais. Je te jure ça m’a… Vraiment, tu vois. Bah Loulou, il est où ? Loulou ?
Alex est sur le terrain mais ne bouge pas. Jean est obligé de courir vers le filet pour avoir une balle alors qu’Alex est planté devant le filet.
Jean : C’est pas vrai ça. Bien joué, bravo.
Alex : Bravo.
Jean : Alex, à toi de faire le service.
Alex : Okay, pas de problème. Qu’est-ce que vous voulez ? Une bière ? Un jus de fruit ? Du vin rouge ? Vous voulez quelque chose ? Ca va, je plaisante. Bou lala, t’es mauvais perdant toi. Détends-toi un peu, Loulou. Bon, tu me donnes les balles ?
Jean : Okay, vas-y prend-la celle-la, vas-y, vas-y.
Alex rate la balle.
Alex : Ah zut !
Didier : C’est pas grave, Alex. Te décourages pas.
Jean : Evidemment, c’est pas grave pour toi ça, rigolo. Attends, qu’est-ce t’as fait là ?
Alex : Je joue au tennis.
Jean : Non, tu joues pas au tennis là, tu joues pas au tennis. Il t’a envoyé une balle super facile. Tu la regardes ou pas la balle ? Qu’est-ce qu’il t’a dit le prof ? Il t’a dit de rentrer dans la balle.
Alex : Oui, je sais.
Jean : Non ! Tu sais pas. Arrête de dire je sais, tu ne sais rien. Tu es mauvaise. Alex : Bon, ça va. Tu veux me vexer là ?
Jean (dans sa tête) : Elle m’énerve aussi là. C’est vrai que j’ai pas été super cool. Bon, je vais m’excuser.
Alex : Loulou ? Excuse-moi, j’ai pas été très patiente mais tu vas voir là, je vais me motiver. Je vais y aller là. Excuse-moi, mon amour.
Jean : Okay, très bien. Bah écoute, oui. Recommence pas parce que là…
Alex : Promis Loulou. Je fais super attention.
Jean : D’accord, autant pour moi.
Alex : Excuse-moi.
Jean : Oui, okay. Okay, vas-y euh…
Jean : Merde !
Didier et Suzanne : On a gagné ! On a gagné ! On a gagné ! Bravo, mon amour.
Alex : Bravo Didier, tu joues super bien. Toi aussi, t’es forte, hein Suzanne. Roo dis dont, bravo. Félicitation.
Jean : Bravo.
Didier : Dis dont, Jean. On vous a foutu une sacré branlée, hein ?
Jean : Ca évidemment. A 3 contre 1, j’ai pas beaucoup de chance. Aller à la douche, va.