而且就是HEC
好像也不能多夸张~~~
Le débat :
Les arguments sont bons, et certaines discussions internes furent assez intéressantes (d’autres affligeantes).
Le débat s’est rapidement porté sur la reproduction sociale et la méritocratie, ce qui fut bienvenu. Car le problème est bien là, caché par cette fausse question polémique dont la réponse tient simplement en une seule ligne : pour certains employeurs, la grande école justifie de telles rémunérations qu’ils sont donc prêts à verser. Mais cela ne signifie pas que ces salaires sont justes.
La question :
Est-il justifié de gagner 35 a 40k€ par an en sortant d’HEC ?
C’est justifié :
C’est le marché (je vous entends déjà crier). Ce salaire débouche d’une rencontre entre une offre et une demande. La demande est prête à payer 40k€ car elle sait qu’elle ne prendra pas trop de risque avec un HEC (ou autre grande école aux salaires de sortie comparables). L’employeur n’embauche pas l’HEC parce qu’il sait plus de choses qu’un étudiant de fac, mais bien parce qu’il a passe avec succès un concours sélectif, prouvant qu’il était meilleur que plusieurs milliers d’autres étudiants en commerce (je caricature à peine). L’employeur met ainsi un prix sur une probabilité favorable : que le diplômé saura faire l’affaire.
Mais ce n’est pas juste :
Bien sur que ce n’est pas juste ! Si c’était juste, alors cela supposerait une méritocratie parfaite. Or ceci est impossible car cette justice sociale c’est qu’un idéal, et comme tout idéal, on ne peut qu’essayer de s’en approcher, sans jamais arriver à l’atteindre. Et la solution n’est pas de cracher sur le système présent sous prétexte qu’il n’est pas idéal, mais de chercher à l’améliorer en limitant ses effets pervers et en amplifiant ses bonnes cotées.
Les concours :
Je trouve la sélection du concours (surtout à HEC qui est dépourvu d’entretien de personnalité) assez méritocratique. Quant au prix de l’école (comparable voire moins cher que d’autres écoles de commerce en France, et loin des pays anglo-saxons), il ne pose pas de problème majeur, vu le nombre impressionnant de bourses. Perso, j’ai beau avoir des parent aisés (et je n’en ai pas honte) j’ai du emprunter 30 000 euros dans l’ensemble. Et bien je peux vous dire que je suis bien content d’être assure de pouvoir rembourser cet emprunt avec mes stages et mon premier emploi. Attention, je ne justifie pas (dans le sens de rendre juste) nos salaires de sortie, mais j’aimerais juste qu’on arrête un peu de cracher sur les HEC.
Les HEC :
Tous ont beaucoup travaillé pour entrer, aidé ou pas par leur milieu social, ils ont tous mérité leur place. Et qu’un certain nombre soient certes des fils à papa, cela ne signifie pas qu’ils ont acheté leur place. Face à ta feuille pendant le concours, tu ne possède que le fruit de tes 2 ou 3 ans de prépa (ou de fac : je rappellerai que le tiers d’une promotion est issu d’un concours ouvert aux titulaires d’une licence ou d’un diplôme comparable dans le reste du monde).
Une majorité (dont je fais partie) a été aidée et poussée par son milieu social, son entourage et surtout ses parents. Mais je ne vois pas pourquoi nous devrions avoir honte d’avoir eu de la chance et de l’avoir profité. Nous ne démarrons pas tous de même point de départ, mais être bien placé ne signifie pas avoir triché !
Des solution ?
Il faut donc améliorer la communication auprès des lycéens (car c’est dès la seconde que commence la sélection, par son dossier, qui déterminera la prépa qui elle-même joue pour beaucoup dans les résultats aux concours). Cette communication doit viser les étudiants mais aussi et surtout leurs parents !
On peut également augmenter les bourses, pousser au parrainage, encourager et développer les programmes régionaux etc.
Ou alors on peut essayer d’améliorer l’équité entre les étudiants en corrigeant les inégalités issues des differences d’origine. Mais on débouche alors sur la discrimination positive, et ceci est un autre débat…