Si la big pharma française Sanofi a su se déployer toute seule en Chine, pour des acteurs en devenir du médicament, comme les biotechs, un coup de pouce est indispensable. Il peut parfois venir de laboratoires… asiatiques. Bien que le secteur pharmaceutique chinois soit encore très éclaté, la biotech lilloise Genfit a déjà eu des contacts avec certains d’entre eux, comme le numéro un local de l’insuline, Wanbang. « Les discussions reprendront sans doute quand notre produit, qui est encore en phase II d’étude clinique, aura été davantage évalué », confie Jean-François Mouney. Son traitement contre de graves complications liées au diabète devrait aussi permettre de cibler les facteurs de risque pour lutter contre son développement. Alors que l’industrie pharmaceutique estime à 148 millions le nombre de Chinois souffrant de syndromes prédiabétiques, on comprend qu’il fasse des envieux… Et pas seulement du côté des industriels chinois. Car le potentiel de ce marché fait aussi rêver leurs voisins, coréens ou japonais, prêts à commercialiser des traitements repris sous licence.