ambres donnent sur le Collège de France. Ils sont heureux d’être au cœur du quartier Latin. Sélectionnés en Chine sur un test de maths préparé par nos professeurs, ils entrent en prépa scientifique. Je suis impressionné par leur niveau, leur puissance de travail et leur rapidité d’adaptation
Ce jour de septembre 2000, j’accueille en prépa trois jeunes gens de nankin dans les anciennes classes de Pompidou, Giscard d’Estaing, Chirac, Rocard, Fabius, Hollande...
Ce matin de rentrée 2000, je pars pour Roissy à la rencontre de trois jeunes élèves chinois de Nankin qui viennent de finir leur terminale dans un lycée d’excellence. Ma première surprise : ces jeunes gens enthousiastes d’à peine 18 ans parlent notre langue. Sans être jamais venus chez nous, ils sont parfaitement francophones. Je les installe dans l’internat du lycée parisien, au troisième étage dont les chambres donnent sur le Collège de France. Ils sont heureux d’être au cœur du quartier Latin. Sélectionnés en Chine sur un test de maths préparé par nos professeurs, ils entrent en prépa scientifique. Je suis impressionné par leur niveau, leur puissance de travail et leur rapidité d’adaptation. Alors que certains jeunes Français qui nous rejoignent peuvent souffrir du rythme de travail et des exigences de la prépa, cela ne pose aucun problème aux Chinois. D’ailleurs, ces trois « éclaireurs », arrivés il y a douze ans, ont ensuite intégré Centrale, Supélec et les Ponts et chaussées.
De fait, depuis l’école primaire, leur système est un parcours du combattant dont ils doivent franchir chacun des obstacles : bon lycée, bonne classe, bonne section, bonne université. Les concours sont pour eux une seconde nature, tandis que nos élèves subissent parfois un choc entre la terminale et les premières semaines de prépa. Comment oublier que ce sont les jésuites français, arrivés en Chine au XVIIe siècle, qui ont découvert les concours mandarinaux rassemblant dans d’immenses centres des milliers de candidats aux postes les plus importants ? L’idée a été ensuite importée chez nous avec les concours nationaux, l’Ena, l’agrégation, les grandes écoles. Si nous sommes 65 millions, les Chinois qui sont 1,5 milliard doivent donc se battre. A un tel niveau de talent et de savoir, nous préférons que ces étudiants viennent chez nous et aient ensuite le réflexe de travailler avec la France plutôt que d’aller à Harvard ou Princeton. C’est l’occasion de constater que nous sommes sur un marché international du savoir scientifique de haut niveau et que la concurrence n’est pas seulement à l’intérieur de l’Hexagone. Ceux que nous formons seront souvent ensuite des ambassadeurs de notre pays. C’est une relation gagnant-gagnant.
"Il n’y a pas que le Louvre qui s’exporte, les sciences aussi..."
L’année dernière, sur 40 Chinois – dont un tiers de filles – en prépa dans des lycées d’excellence français, 25 sont entrés à Polytechnique et les autres à Centrale, aux Mines et à l’Ecole normale supérieure. Je me souviens de Xiaohan, une timide étudiante
我觉得你吧中国学生贬得挺低的啊, 你看, 多年前就有中国南京的学生通过筛选 ( 法国教员出的数学题, 可能故意简单些? ) 进入 Louis le Grand 的 prépa,