昨天去卢浮宫专门看我们这学期学的几副画了,主要是David, Géricault等几个新古典主义画家的大副作品。其中我很喜欢这一副《Les Sabines arrêtant le combat entre les Romains et les Sabins》,我们的拉丁文有一课专门讲这个故事的背景。
Les Sabines arrêtant le combat entre les Romains et les Sabins aussi intitulé l'Intervention des Sabines est un tableau peint par Jacques-Louis David entre 1795 et 1799.
L’œuvre est envisagée lorsque David est emprisonné au Luxembourg en 1795, il hésite encore entre représenter ce sujet ou celui d' « Homère récitant ses vers aux Grecs ». Il choisit finalement de faire une toile représentant les Sabines s'interposant pour séparer les Romains des Sabins, voulue comme une suite au tableau de Poussin « L'enlèvement des Sabines ». Sa réalisation lui prend près de quatre ans. Fin 1799 il l'expose au Louvre dans l'ancien cabinet d'architecture. Malgré le caractère payant de son exhibition, « Les Sabines » attire un grand nombre de visiteurs jusqu'en 1805. Après l'expulsion des artistes du Louvre dont David, le tableau se retrouve dans l'ancienne église de Cluny qui lui sert d'atelier. En 1819 il cède « Les Sabines » et son pendant « Léonidas aux Thermopyles » aux musées royaux pour 10 000 francs. D'abord accrochée au palais du Luxembourg, la toile retrouve le Louvre en 1826 après la mort du peintre.
Il faut bien préciser que le sujet ne représente pas l'enlèvement des sabines par les romains, thème présent chez Poussin ou Giambologna, mais un épisode, évoqué par Plutarque, qui se passe trois ans plus tard quand les Sabines arrêtent le combat entre les Sabins menés par Tatius, et les Romains conduits par Romulus. Hersilie, au centre de la toile les bras tendus, s'interpose entre son époux Romulus à droite, qui s'apprête à lancer son javelot contre Tatius le père d'Hersilie, qui se protège avec son bouclier. Faisant face aux lances des Sabins une femme lève son enfant, une autre s'agrippe à la jambe de Tatius, une troisième présente sa progéniture aux pieds de Romulus. À l'extrême droite, un cavalier remet son sabre dans le fourreau.
La Liberté guidant le peuple est un tableau très marquant d'Eugène Delacroix. Il s'est d'ailleurs trouvé sur le billet de banque de cent francs et sur des timbres postaux français.
Cette œuvre se retrouve dans une gravure représentant la Révolution de Juillet. Le personnage au chapeau, à l'origine un révolutionnaire sur des barricades y est identique, et la femme au drapeau français y est représentée par un autre révolutionnaire tenant un drapeau rouge.
Eugène Delacroix écrit à son frère le 18 octobre 1830 : « Si je n’ai pas vaincu pour la Patrie, au moins peindrai-je pour elle... ». Cette œuvre représente les Trois Glorieuses, un soulèvement populaire contre Charles X, qui dura 3 jours, les 27, 28 et 29 juillet 1830. Charles X ayant instauré des lois liberticides, le peuple se révolta puis le renversa. Louis-Philippe le remplaça dans la « Monarchie de juillet ».
L'artiste lui-même appartient à une longue lignée de grands révolutionnaires qu'a produit le « pays des révolutions ». Delacroix n'acceptait pas les normes de l'Académie. En peinture il ne s'intéressait guère aux styles grecs et romains avec l'insistance sur le dessin et l'imitation des statues antiques. Delacroix privilégiait la couleur au dessin, l'imagination au savoir, la spontanéité du geste sur la maîtrise. Il voyagea beaucoup au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les esquisses qu'il ramena lui fournirent un grand répertoire de thèmes (chasse au lion, scènes de guerre...)
Il s'agit d'une œuvre pleine de vitalité, d'action et d'audace. C'est l'union du peuple des faubourgs et de la bourgeoisie révolutionnaire, représentés par les personnages respectivement à la gauche et à la droite de la Liberté (de sa place).
Cette œuvre est assez imposante puisqu'elle mesure 3m25 sur 2m60 (=325 cm sur 260 cm).
Le jeune garçon qui brandit un pistolet dans les airs a inspiré à Victor Hugo son personnage Gavroche dans Les Misérables qui a été écrit 30 ans plus tard, le personnage au chapeau y est également représenté comme un fils d'aristocrate, révolutionnaire et ami de Gavroche et de Jean Valjean. C'est l'un des rares emprunts de la littérature à la peinture, dont la relation d'influences est généralement dans l'autre sens.
Sur le personnage au chapeau, à gauche de la Liberté, les critiques pensaient que Delacroix a fait un autoportrait, mais maintenant c'est douté.
Les romantiques jouent beaucoup sur l'atmosphère. Dans ce cas, on se sent appelé, on sent qu'on fait partie du peuple.
Pour mieux saisir ce qui distingue le romantisme du courant précédent, notons que si ce tableau avait été classique, la Liberté regarderait droit devant, elle serait plus centrée dans l'œuvre, elle serait juchée sur un socle, et non sur une pile de cadavres, et le drapeau qu'elle porte ne serait pas tronqué.
Gustave Courbet 是我们老师最喜爱的画家,考试很有可能是关于他的某幅画哦。这是在Phaidon出版的 James H. Rubin 所著《 Courbet 》一书中的遇到的生词,就当是抱抱佛脚吧。
Courbet 现实主义画家的代表:
Réaliste et visionnaire
Peu d'artistes auront été aussi étroitement impliqué dans l'histoire de leur époque que le peintre réaliste Gustave Courbet(1819-1877). Plus que chez tout autre peintre, son oeuvre permet de saisir le siècle. En effet, au cours des transformations sociales qui marquèrent le milieu du XIXe siècle, l'expression artistique de Courbet fut la plus puissante d'un monde moderne en pleine émergence, revendiquant avec force de nouvelles libertés artistiques. Déterminé à réaliser ses propres expériences et méprisant les traditions d'un autre temps, l'ambitieux peintre de la ville d'Ornans défia les autorités parisiennes avec les accents farouches de l'homme franc et authentique. Son grand-prère, poliquement à gauche, lui avait donné le conseil suivant: " Crie fort et marche droit." Courbet le suivit sans ambages. Il choisit pour sujets des scènes extraites du quotidien, élaborant une vision nouvelle et non conventionnelle de la peinture, tout en cherchant la reconnaissance du monde de l'art. Ses aspirations n'eurent d'égal que son engagement moral et sa générosité. Son incroyable assurance était toutefois tempérée par sa profonde dévotioin envers l'humanité.
l’accent farouche 野性的,凶残的
sans ambages 不兜圈子,不转弯抹角
Rejeté par le milieu artistique parisien, qui l'attaquait pour son "réalisme", courbet s'empara du mot pour clamer sa tendresse de provincial pour des citoyens ordinaires, dont le mode de vie avait été profondément affecté par l'industrialisation et l'exode rural. Le courant réaliste révélait des vérités sous-jacentes en battant en brèche des mythes perpétués jusque-là par l'art académique et la politique des conservateurs. Ces mythes permettaient de maintenir telle quelle la population. Reprenant les théories des penseurs politiques et sociaux de son temps, Courbet proclama que l'artiste devait aider le spectateur à voir le monde avec ses propres yeux, ou à se voir soi-même dans le miroir de l'art. A l'instar de Balzac, Flaubert ou Zola, il immergea son public dans la vie des classes rurales et ouvrières. L'art devait être représentatif de son époque et des développements de la pensée. Se débarrassant d'un language artistique qui n'avait de sens que pour quelques privilégiés, il adopta des positions politiques et des stratégies de production qui lui permirent d'atteindre un très large public. Loin des expositions d'art officielles, il utilisa la presse et travailla avec des marchands de tableaux indépendants. Ainsi, la représentation concrète de la société contemporaine par le réalisme ne fut rien de moins qu'un fabuleux mouvement révolutionnaire qui entendait modifier si profondément la conscience humaine que toute la société s'en trouverait métamorphosée. Mais la carrière de Courbet reflète aussi les profonds changements apparus dans la société et dans la pratique du mécénat. La force de ses convictions artistiques et politiques, qui l'entraînèrent souvent dans des controverses publiques, se perçoit dans ses représentations directes et sans apprêt du monde quotidien. Pour ses contemporains, ses oeuvres incarnaient des valeurs jugées politiquement excessives et donc dangereuses. Accusé d'arrogance, Courbet répliqua qu'il était effectivement l'homme le plus orgueilleux du monde. Finalement considéré comme subversif, il dut s'exiler en Suisse après avoir été impliqué dans un scandale politique lors de la Commune de Paris. Toutefois, son combat pour la liberté de l'individu et pour défendre un art en profonde mutation devait à jamais servir d'exemple aux avant-gardes futures.
battre en brèche 攻击
sous-jacent 在下面的,隐藏的,深遂的
sans apprêt 自然的,简单的
subversif 颠覆性的,破坏性的
L'histoire de Courbet est exemplaire de l'interdépendance qui existe entre l'artiste et sa culture. Les mots "réaliste" et "visionnaire" permettent de comprendre les duex pôles de cette interdépendance. Ils peuvent apparaître comme contradictoires, "réaliste" se référant à un sens pratique parfois prosaïque, tandis que "visionnaire" suppose que l'on surmonte ses limites pour diriger son regard vers l'avenir. Mais que dire de cette prétention selon laquelle on pourrait déterminer le futur et améliorer le monde rien qu'en regardant la réalité quotidienne et en s'attachant à ses détails les plus ordinaires? Tel était, pourtant, dans son essence, le raisonnement de Courbet. Il était si simple qu'il pouvait facilement être rejeté pour sa naïveté par ceux qui disposaient de concepts plus sophistiqués. Mais son absence même de complexité et sa compréhension facile pour les gens ordinaires en firent sa force. L'impact des oeuvres de Courbet ne fut pas différent : Les Casseurs de pierres, Un enterrement à Ornans et l'Atelierdu peintre furent aussi controversés qu'ils se révélèrent prophétiques. Ainsi, Courbet transforma moins les arts par sa rhétorique que par ses productions, ce qui ne veut pas dire que ses manifestes ne doivent pas être pris au sérieux. Au contraire, avec le temps les artistes ont davantage retenu ses idées sur l'art que ses oeuvres elles-mêmes. Ses nombreux écrits et ses convictions furent déterminants pour sa carrière de peintre.