Une des douze rame Marcinelle, livrées en 1926, sur le 7. Les Marcinelle représentaient ce qu'il y avait de mieux sur le réseau urbain. Les caisses à plate-forme centrale étaient d'inspiration parisienne. Malheureusement, le parc limité en nombre, n'avait pas permis une modernisation à grande échelle du parc. Après la suppression des tramways sur le 7, les Marcinelle seront affectées sur la ligne 4 où elles circuleront jusqu'à la suppression.
La ligne de Vaugneray, à voie métrique, est restée une particularité du réseau lyonnais. S'apparentant à une ligne secondaire, elle avait été mise en service entre 1882 et 1888 par la Compagnie de Fourvières - Ouest Lyonnais (FOL). Electrifiée entre 1899 et 1911, l'exploitation était assurée par de grandes motrices à bogies, dites "type Manage", qui desserviront la ligne jusqu'à sa fermeture, en 1954.
Le remplacement des tramways, entamé progressivement dès 1935, est effectué par trolleybus sur les principales lignes urbaines à fort trafic. Ce sera le plus gros réseau de trolleybus de France. Sur ce cliché, un Vétra VBB47. La ligne 5 a été exploitée par autobus à partir de janvier 1938 ; des trolleybus assuraient le service depuis août 1941.
Au soir du 5 juillet 1954, les tramways du 7, Perrache - Cusset, fleuron du réseau urbain, rentraient définitivement au dépôt. Malgré son trafic intense - c'était la plus grosse ligne de tramways de France après la guerre - des autobus prendront la relève le lendemain, en attendant les trolleybus qui apparaîtront sur la ligne à partir 25 octobre suivant. Aujourd'hui, le tracé est repris intégralement par la ligne A du métro de Lyon.
La ligne de Lyon à Neuville présentait un caractère suburbain très marqué. Construite par la Compagnie du Tramway de Lyon à Neuville, son tracé longeait sur 13 Km la rive gauche de la Saône.
Tout d'abord exploitée par des trains à vapeur à voie normale, la ligne bénéficia d'une modernisation de grande envergure en 1932 : les voies furent entièrement reconstruites à l'écartement métrique et un nouveau matériel électrique mis en service. L'exploitation était dès lors assurée par de grosses motrices à plate-forme centrale tractant selon les heures de la journée de une à cinq remorques.
Surnommée le "Train bleu", ce fut une des plus belles réussites française en matière de ligne suburbaine. La modernisation porta rapidement ses fruits puisque le trafic doubla en quelques mois.
Mais après la guerre, et bien qu'ayant bénéficiée d'améliorations notables dans les tracés de la voie, la ligne de Neuville devient à son tour indésirable. Elle fut supprimée, dernière ligne des tramways lyonnais, le 30 juin 1957.
La ligne de Neuville avait pour terminus le quai de la Pêcherie à Lyon. A cet endroit, elle avait un tronc commun avec les lignes urbaines à voie normale. Le cliché met en évidence le double écartement des voies à trois files de rails.
Peu après la sortie de l'agglomération lyonnaise, un convoi de deux voitures assure le service aux heures creuses. Noter le refuge central, qui servait d'arrêt commun aux convois de et vers Lyon, les motrices et les remorques étant équipées de portes des deux cotés.
Une motrice seule aux heures creuses au terminus de Neuville. Chaque motrice, livrée en 1932, était muni de quatre moteurs de 80 CV et pouvait tirer jusqu'à six remorques d'aspect identique. Une rame de sept voitures pouvait transporter jusqu'à 400 voyageurs dans de bonnes conditions de confort. Cette ligne a représenté une des plus belles réalisations en matière de tramways suburbains.
Un des derniers clichés d'une motrice de Neuville, le 30 juin 1957, devant le dépôt Fontaines. Ce matériel aurait encore pu circuler plus d'une décennie