Les Bourses chinoises ont jusqu'à présent bien résisté face aux liquidations massives observées sur la plupart des bourses émergentes depuis septembre. Il est vrai que les entreprises chinoises peuvent désormais commencer des programmes de rachat d'action, à condition que la décision soit approuvée par deux tiers des actionnaires. Bank of China et Industrial & Commercial Bank of China progressent de 6 % et 25 % depuis les bas enregistrés le 18 septembre, alors que dans le même temps les valeurs bancaires de Moscou a Rio se faisaient « nettoyer ». Il faut dire que le secteur bancaire chinois reste relativement liquide compte tenu du niveau élevé des réserves de change accumulées ces dernières années (essentiellement grâce à des balances commerciales positives récurrentes) ; l'économie repose sur des banques commerciales qui se sont limitées jusqu'à présent à des opérations de financement classiques. De plus, les restrictions en termes de flux financiers avec l'étranger ont « isolé » la Chine des maux d'aujourd'hui. Qui plus est, le risque inflationniste tend à s'éloigner - après avoir atteint leur niveau le plus élevé depuis 12 ans, les prix à la consommation ont baissé constamment depuis le printemps, passant ainsi de 8,5 % en avril à 4,9 % en août. Néanmoins, l'économie chinoise risque malgré tout de ralentir compte tenu de la croissance probablement négative aux Etats-Unis en 2009 (-0,2 % selon Morgan Stanley). On rappelle que 40 % des exportations chinoises se font en direction des Etats-Unis et de l'Union Européenne. Il est quasi certain que la croissance du PIB chinois ralentisse en 2009 aux alentours de 8,5 % - ce que les marchés actions reflètent déjà dans leurs cours. La question est de savoir si cette prévision sera révisée en baisse en fin 2008. A suivre...