RSA : ce qui va changer pour les placements des Français à partir de 2009
La nouvelle taxe de 1,1% touchera les revenus et les plus-values tirés de l'assurance-vie, des actions, des obligations et de l'immobilier.
Jean qui pleure et Jean qui rit. La mise en place du revenu de solidarité active ne fera pas que des heureux. Elle aura en effet un goût amer pour les épargnants déjà confrontés à un rendement amoindri de leurs placements sur fond de Bourse en chute libre, de marché immobilier en berne et d'inquiétudes sur le front des retraites.
Bien sûr, il faudra attendre le vote définitif du texte pour être fixé. D'autant que des levées de boucliers s'annoncent. Pourtant, dans la version actuelle, tous les revenus du patrimoine seraient touchés à l'exception du livret A et du livret de développement durable.
Dividendes d'actions, revenus obligataires, revenus fonciers, mais aussi plus-values, qu'elles proviennent de valeurs mobilières ou de l'immobilier, devraient donc tous rapporter 1,1 % de moins à leurs détenteurs.
Le taux de taxation des plus-values sur actions ou obligations, qui a déjà été relevé en début d'année, devrait ainsi passer à 30,1 % contre 27 % seulement en 2007.
Autre exemple : si vous effectuez des rachats partiels sur votre contrat d'assurance-vie au bout de 8 ans, par exemple pour compléter vos revenus une fois à la retraite, le taux (applicable sur la seule partie constituée d'intérêts) passera à 19,6 %. Et la ponction annuelle sur les fonds en euros, si prisés des Français, s'élèvera à 12,1 % contre 11 % actuellement. Une mauvaise nouvelle donc pour le pouvoir d'achat des épargnants. Pour ceux qui complètent leurs revenus en piochant dans leurs contrats, la pilule va être difficile à avaler. D'autant que les contrats en euros, une fois taxes et frais payés, ont déjà du mal à faire mieux que préserver le capital face à l'inflation…
Les assureurs déplorent un manque de concertation
Les professionnels comme les épargnants ont été pris pas surprise par ce projet. À la FFSA, comme à l'Afer, on déplore le manque de concertation. La FFSA pointe du doigt le caractère inopportun de la mesure dans un contexte fragile sur les marchés financiers. Pour l'Afer, le projet « revient à taxer l'épargne des retraités de demain. Eux aussi se posent de légitimes questions sur le pouvoir d'achat de leur retraite ». Enfin, selon la FBF (Fédération bancaire française) la mesure est en contradiction avec la volonté du gouvernement d'inciter les Français à investir en actions et à épargner pour leur retraite.
« Depuis qu'on a instauré la CSG, la CRDS et les prélèvements sociaux, tout gouvernement a un bon moyen de levier pour lever des fonds tout en continuant d'afficher un taux marginal d'imposition des revenus de 40 % » observe Yann de Givré, directeur du département fiscal de Fidal. À ses yeux, plusieurs points doivent être éclaircis: une partie de cette nouvelle taxe sera-t-elle déductible de l'impôt sur le revenu et pourra-t-on en tenir compte dans le calcul du bouclier fiscal ?
Dans les semaines qui viennent, professionnels et particuliers vont faire leurs calculs. Au risque de voir s'enfoncer le moral des épargnants, déjà douchés par une année boursière calamiteuse.
原帖由 smithgogo 于 2008-8-28 09:36 发表
La nouvelle taxe de 1,1% touchera les revenus et les plus-values tirés de l'assurance-vie, des actions, des obligations et de l'immobilier.
Jean qui pleure et Jean qui rit. La mise en place du reve ...