Les États-Unis, qui ont soutenu les talibans jusqu'en 1997, voyaient dans cette milice religieuse un allié qui leur permettrait d'obtenir les droits de passage et les contrats liés à la construction, par la compagnie Unocal, d'un important oléoduc reliant l'Asie centrale et le Pakistan via le territoire de l'Afghanistan. De plus, la haine farouche que vouent les talibans aux Iraniens servait également assez bien les intérêts stratégiques de Washington dans la région.
Mais après les attentats à la bombe contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie, en août 1998, par les hommes d'Oussama ben Laden, Washington s'est distancié du Pakistan et des talibans, qui refusent catégoriquement de livrer le milliardaire terroriste à la justice occidentale. À la suite des attentats du 11 septembre 2001, menés contre les tours du World Trade Center et le Pentagone, Oussama ben Laden et les talibans sont devenus les ennemis jurés de l'Amérique.