L'artisan : Le chauffeur de Taxi parisien peut devenir artisan dès l'obtention de sa carte professionnelle après un investissement pour l'achat de la licence. L'acquisition du matériel et du véhicule est à la charge du chauffeur. Tout artisan peut salarier un autre chauffeur (en possession de la carte professionnelle de taxi), avec son véhicule.
L'actionnaire : Il fournit son véhicule et achète des parts d'actions dans une société. Le véhicule est immatriculé au nom de la société dans laquelle le chauffeur sera actionnaire. À l'image d'une coopérative, il exploite une licence qui appartient à la société. L'entretien du véhicule est à la charge du chauffeur. Chaque mois une somme forfaitaire est versée à la société, qui comprend les cotisations sociales, l'assurance du véhicule et les divers frais administratifs. Quand le chauffeur le désire, il peut revendre ses actions et faire immatriculer le véhicule à son nom.
Locataire : Comme l'artisan et l'actionnaire, il est travailleur indépendant ; il loue le véhicule, équipé selon les normes taxis, moyennant un règlement hebdomadaire ou à la décade. Le prix de cette location comprend l'utilisation du véhicule à temps complet ou en doublage (un chauffeur de jour et un chauffeur de nuit), l'entretien, l'assurance du véhicule et les cotisations sociales ; seul, le carburant est à la charge du chauffeur. Ce statut précaire oblige souvent les chauffeurs locataires à travailler sept jours sur sept, et le prix d'une location revient à la journée entre 120 et 190 euros selon le type de véhicule loué hors carburant.
Salarié : Le véhicule est au nom de la société et il s'agit souvent d'un véhicule en doublage. Le conducteur doit ramener en fin de service le véhicule au garage et sera rémunéré au pourcentage de la recette journalière, plus les pourboires et un fixe journalier. Le véhicule est fourni par la société, qui aura à sa charge l'entretien et le carburant.
Le prix de la licence parisienne obéit à la loi de l'offre et de la demande. Il a plus que doublé au cours de ces dix dernières années passant d'environ 100 000 en 2000 à 240 000 euros à la fin de 2012. Un des facteurs qui expliquent ce prix est la soumission du nombre de licences au numerus clausus.
Toutes les licences exploitées ont été gratuitement attribuées par les préfectures, et celles qui n'étaient plus exploitées devaient être remises à l'autorité jusqu'en 1973. Jusqu'à présent (2013), les nouvelles licences mises sur le marché sont toujours attribuées gratuitement sur la base d'une liste d'attente de société et de chauffeurs inscrits sur cette liste qui n'ont pas le statut d'artisan. Le délai pour l'obtention d'une licence est compris entre 15 et 18 ans.
Une fois titulaire de sa carte professionnelle de conducteur de taxi, trois options s'offrent à l'aspirant taxi : devenir salarié d'une entreprise, locataire d'une licence ou artisan.
Le locataire d'une licence, lui, s'acquitte chaque mois d'un loyer, qui peut comprend la mise à disposition d'un véhicule, son entretien et son assurance ainsi qu'une attestation mensuelle pour signifier que le professionnel a bien payé ses charges sociales. Pour cela, les prix sont variables, selon les régions mais aussi selon les types de formules et les véhicules utilisés. Selon Christophe Lévèque, directeur de la flotte des services de taxis G7, " 3600 euros par mois est un prix de base couramment pratiqué sur la place de Paris pour une formule de location licence plus voiture". A Lyon, les prix tombent à 2.800 euros.En 2001, 57,5% des chauffeurs français étaient artisans, 12,4% locataires et 30% salariés.