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楼主: cyt333

致法兰西总统萨科奇的公开信----反对藏*独大签名行动

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新浪微博达人勋

诶,法语水平太差,刚学了50学时,签名弄了半天没搞明白。没签成。。
要努力学习法语啊,以后遇到法国人也好把西藏问题跟丫们说清楚。。。
2008-4-10 15:37:48

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新浪微博达人勋

支持` ` 要怎样签名呢` ?
2008-4-10 18:48:43

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新浪微博达人勋

支持,应该公开宣传,举行公开集体签名活动,不论在哪个城市,本人一定到场.
2008-4-10 20:30:46

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新浪微博达人勋

我更喜欢1楼的公开信,有理有据有很有力!
后面的相对软弱了一点!
最好也能翻译出1楼的公开信,
还有我还是不知道怎样签名?是不是我回复了就是签名了?
2008-4-10 22:43:32

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新浪微博达人勋

不同意签名

这有点向求人家一样,又体现了中国人弱国心态。这些人爱来不来,无所谓。大国要有大国的风范和自信。
2008-4-10 22:54:19

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新浪微博达人勋

支持!!!!!!!!!!!!!1 法国人 真应该醒醒了!
2008-4-10 23:16:25

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新浪微博达人勋

签名。。。。怎么签?
2008-4-10 23:19:18

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新浪微博达人勋

我已经上去签名了,我还要在网络上到处给国人发,让有机会的国内的人都能看一下。
2008-4-11 02:07:36

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新浪微博达人勋

法国人对此信件的强烈反应

http://www.wikio.fr/politique/pa ... nchon?wfid=52388977

sahelonline
12H12 02/04/2008
Mais quelle arrogance !
Evidemment, que les droits de l'Homme sont un problème enChine, évidemment que le Tibet est une nation à partentière. Mais je ne vois pourquoi il faudrait nier pour autantque ce soit vrai également des autres ethnies qui composent laChine, qui ont aussi leur propre culture et sont souvent aussi entrain de la perdre. Et on peut aussi bien dire ça des Corses,des Basques, des Bretons, ou des Savoyards, qui ne sont françaisque depuis 1860 !
OK, le Tibet a été annexé autoritairement etunilatéralement (comme la Corse, by the way...) Oui, mais lesrelations politiques entre Tibet et Chine remontent au XIIèmesiècle. Elles ont été perturbées autournant du XXème par des ambitions russes et britanniquesdans la région...
(NB : Vous avez remarqué comme cette "fashion",chez certains "people", qui consiste à défendrela cause du Tibet avant celle de tout autre peuple opprimé —etc'est pourtant pas ce qui manque, encore aujourd'hui : prenez laCorée du Nord, par exemple... ah oui, mais là, c'estleur propre dirigeant qui les opprime : c'est moins romantique, onpeut pas être avec le Pauvre Petit contre le Gros Méchant,et puis leur drapeau est moins joli— vous avez remarquécomme cette mode est certes d'origine hippie, bouddhisme oblige, maissurtout particulièrement développée dans lespays anglophones ? Peut-être parce que, comme au Proche et auMoyen Orient, les Britanniques ont un peu foutu leur zone dans lazone à l'époque où (comme nous, hein) ilss'efforçaient de répandre les bienfaits de leurcivilisation à l'échelle d'un Empire sur lequel "lesoleil ne se couchait jamais".)
...Les premières vélléitésd'indépendance affichées des Tibétains se sontexprimées à la même époque à peuprès où en Europe se posait avec de plus en plusd'acuité la question du Home Rule en Irlande, par exemple etoù la France impériale mettait son Empire en premièreligne dans les tranchées de 14-18. Les Algériens(pardon, les Français musulmans d'Algérie) étaientdéjà des citoyens de seconde zone depuis 1830.
Quant aux paysans français et anglais, ils ne manifestaientplus tellement, non (ils l'avaient beaucoup fait dans les sièclespassés), mais leurs enfants, qui étaient partis pourl'usine ou la mine, se faisaient tirer dessus par l'arméequand ils se mettaient en grève.
C'est comme ça, qu'on a construit notre puissance et notreprospérité. Que ça nous plaise ou non, c'est àce prix qu'on a fini par pouvoir revendiquer ensuite des droitspolitiques, économiques, puis sociaux pour tous et ainsidevenir des démocraties à peu près stablesdotées d'Etats-providence.
Pour en revenir au Tibet, c'est surtout depuis l'instauration durégime communiste en 1949 que des exactions ont eu lieu, àcommencer par une annexion en bonne et due forme.
Les Chinois, comme les Russes et d'autres dans la mêmesituation, en ont chié pendant des décennies au nom del'égalité et se donnent aujourd'hui un mal de chienpour nous "rattraper" à la fois économiquementet politiquement (conception de l'Histoire affreusementeuropéo-centrique et téléologique, mais j'essaiede faire simple). Ils n'ont JAMAIS connu la démocratie, ilsdoivent tout inventer. Ca ne fait que 20 ANS qu'ils sortentprogressivement d'une part du totalitarisme, d'autre part de lamisère. Oui, ça va prendre du temps.
Et en attendant, oui, ils sont une puissance régionale etils ont des intérêts stratégiques àdéfendre, comme la Russie, comme les Etats-Unis.
Nous lesFrançais n'en avons plus vraiment, ce qui nous permet de faireles farauds, mais c'est parce que de très nombreux peuples quenous avions mis sous notre domination nous ont arraché leurindépendance le couteau entre les dents et la grenade àla ceinture.
Si aujourd'hui, la France peut continuer à se voir commeune puissance économique et même une puissancepolitique, c'est parce que nous avons, avec d'autres, construitl'Europe pour être plus forts ensemble et pas au détrimentde plus faibles (en tout cas, sur le papier, d'un point de vueinstitutionnel.)
Faut-il rappeler que ça nous a pris 2Guerres mondiales et une palanquée d'autres guerres dedimension européenne, depuis aussi loin qu'on puisse retracerla notion d'Europe (bien avant la naissance des Etats-Nations, on setapait déjà sur la gueule) ?
Est-ce qu'on pourrait faire un effort de mémoire, nous quiavons des cours d'histoire à l'école et comprendre que,si on veut accélérer le mouvement du changement, ilfaut au moins autant encourager les Chinois dans leurs efforts queles sermonner comme nous nous permettons de le faire ? Sinon, onrisque tout simplement de développer chez eux un nationalismeanti-occidental aussi contre-productif en matière de Droits del'Homme que dangereux pour la stabilité régionale etmondiale.
La dernière fois qu'on a humilié des peuples, ças'est plutôt mal passé (Allemagne 1919, pour ne citerqu'un exemple consensuel.)
Ca ne veut pas dire qu'il faille faire comme si de rien n'était.Mais si on veut agir pour l'amélioration du sort des Tibétainset des Chinois, il faut accepter :
1) de les laisser s'enrichir(et donc, peut-être, d'arrêter de gueuler à chaquefois qu'une usine se délocalise là-bas)
2) de leslaisser mener leurs propres luttes (l'Irak n'est qu'un exemple parmide très nombreux qui montrent que la démocratie nes'exporte pas, ne se décrète pas, ne s'exige pas.)
Le mieux qu'on puisse faire, c'est d'échanger un maximumavec tous les peuples de Chine, des biens, des services et des idées.Et de soutenir leurs propres initiatives quand elles vont dans le bonsens. La lutte des Tibétains pour leurs droits civiques et lerespect de leur culture en fait partie, mais pas dans l'absolu, pasquand elle passe par le massacre de civils.
Quant à savoir si l'épanouissement du peupletibétain passe forcément par son indépendance,ce n'est pas à nous d'en juger. Est-ce que le peuple corse estplus ou moins heureux aujourd'hui que si l'île de Beautéavait réussi à conserver son indépendance (cequi n'a été le cas qu'une trentaine d'années aucours de son histoire) ? Est-ce que sa culture est moins bienpréservée que si les Corses étaient restésgênois, puis devenus italiens, ou simplement restéscorses ? Est-ce que la Corse n'a pas bénéficiééconomiquement, et même culturellement, de sonappartenance à la France ? Personne ne peut le dire de façontranchée, mais une majorité de Corses semble plutôtsatisfaite du compromis actuel. Et surtout, s'ils voulaient remettreen cause ce compromis collectivement et sans faire couler le sang,l'expérience prouve que c'est quand même beaucoup plusfacile à faire en démocratie (voir les évolutionspacifiques vers une certaine autonomie de nombreuses "régions"européennes ces dernières années, qui n'ont pastoutes eu recours au terrorisme avant d'en arriver là.)
La seule position tenable pour les Occidentaux, dans une situationcomme celle-ci, c'est de jouer les intermédiaires, de pousserau dialogue. Pas de prendre fait et cause pour un camp.
Quant aux Chinois en général, humilier leurgouvernement après les efforts de dingues qu'ils ont fait pournous accueillir dans les meilleurs conditions, ce serait vraiment dufoutage de gueule. Ben oui, ils n'ont rénové que lesfaçades des immeubles qui donnent sur les artèresprincipales, parce qu'ils n'avaient pas le temps/les moyens de fairemieux. Ca ne vous arrive jamais, vous, quand vous recevez àdîner, de balayer en urgence les moutons sous le canapé? C'est toujours mieux d'avoir balayé un peu que pas du tout.Souvent, après, on est content de soi et ça donne ducourage pour balayer le reste.
Ce qu'il faut que nos dirigeants fassent, c'est leur expliquer queles Tibétains ne sont pas des moutons, même quand ilssont très énervés.




05.04.08

D'abord, pour information, c'est "ma chère" etpuisqu'il semble que vous pensiez que j'ai un lien quelconque avec laChine ou une vision classique(ment paranoïaque) de l'histoire dela Chine, précisons également que je n'ai jamais misles pieds ni au Tibet, ni en Chine, que je n'ai d'amis ni tibétains,ni chinois, que je n'ai jamais étudié la culture nitibétaine, ni chinoise, que j'ai signé récemmentet envoyé à tous mes contacts une pétition augouvernement chinois lui demandant de saisir l'occasion des JO pourse montrer à la hauteur de la grandeur de la Chine dans safaçon de traiter le problème tibétain (ce qui meparaît nettement plus respectueux dans sa formulation desdivergences de points de vue et d'une légitime fiertéchinoise que l'affront public ou l'insulte et donc possiblement plusefficace.)
Il n'en reste pas moins que l'histoire est quelque chose decomplexe, ce qui explique que contrairement à vous, je nepointe pas du doigt "le vilain monde" qui s'acharneraitcontre "la gentille chine", ni l'inverse. J'essaie decomprendre la complexité de ce dossier en me plaçant detous les points de vue (gageure s'il en est, puisque je n'ai aucunaccès direct à ces points de vue, mais sauf erreur,vous non plus.) A ce sujet, je vous renvoie vers les artices dePierre Haski, sur Rue89 ou ailleurs, qui sont bien plus légitimeset plus éclairants que mes commentaires, mais qui rendentcompte justement de cette complexité.
Les Etats-Nations sont toujours, à l'origine, le produit dela domination de plus forts sur des plus faibles, qui à unmoment finissent par se trouver suffisamment de choses en commun(éventuellement pour avoir été acculturés)pour choisir de donner corps ensemble à l'idée denation. Rappelons que la conception de la nation qui prévaut,en France, jusqu'à nouvel ordre, c'est celle d'Ernest Renan,qui distingue clairement la nation de la race ou de l'ethnie et mêmede la notion de peuple (contrairement à la conceptionallemande de la nation développée par Herder et Fichte): pour ceux qui refusent le droit du sang et lui préfèrentcelui du sol (à condition évidemment de s'entendre surl'étendue du territoire concerné), une nation secaractérise par "le désir de vivre ensemble, lavolonté de continuer à faire valoir l’héritagequ’on a reçu indivis."
Dans le cas des Tibétains (et d'autres groupes ethniques enChine), le désir de vivre avec les Chinois semble contestable,puisqu'il est contesté. Mais est-ce lié à unvéritable sentiment national tibétain ou est-ce laconséquence de l'oppression du régime chinois actuel,qui a effectivement des efforts à faire dans le respect deslibertés individuelles et collectives, vis à vis detous ses citoyens, pas seulement des Tibétains ? Cettecontestation est-elle majoritaire ? Personnellement, je n'en saisrien. Le dalaï-lama lui-même affirme publiquement qu'iln'est pas pour l'indépendance, mais pour une autonomie plusgrande à l'intérieur de la Chine et condamneofficiellement les violences qui ont eu lieu récemment. Quelleest la part de posture médiatique, de stratégiepolitique à long terme ? Souhaite-t-il vraiment seulement plusd'autonomie ou veut-il en réalité l'indépendance,mais procède-t-il par étapes ? Qu'en est-il du reste dela population du Tibet ? Le dalaï-lama, qui est un chefpolitique autant que religieux, et le représentant d'une casteprivilégiée de la population tibétaine dont leschefs sont renouvelés par nomination aussi peu légitimementque les dirigeants du PC chinois, est-il considéré partous les Tibétains comme leur représentant ? Je n'ensais rien.
Ce qui nous paraît évident et simple en Occident nem'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est d'allerau-delà des visions binaires. On ne résoudra pas leproblème israélo-palestinien en étantpro-israélien ou pro-palestinien, mais en dialoguant avec lesdeux parties et en les amenant à négocier, ce qui n'estpossible qu'en tenant compte de LEURS points de vue. J'ai tendance àpenser qu'il en va de même avec la question tibétaine,même si tous les outils de pression politique sont àenvisager pour construire un rapport de force propice à lanégociation.
Je pense simplement que nous aliénercomplètement les Chinois, puissance montante sur la scèneinternationale, dont la fierté nationale a donc naturellementle vent en poupe et qui peut tout à fait considérer(légitimement ou pas, ce n'est pas le problème) quenous n'avons pas de leçons à leur donner sur la façonde se gouverner étant donné notre passé et notreposition actuelle dans le monde, ce d'autant plus que nous n'avonsjamais développé de liens diplomatiquesparticulièrement forts avec la Chine, me semblerait totalementcontre-productif.
Pour faire pression sur quelqu'un, il faut avoir un (des)levier(s) et doser sa poussée de façon à cequ'il(s) ne casse(nt) pas.

[ 本帖最后由 cocofrai 于 2008-4-11 04:01 编辑 ]
2008-4-11 02:58:37

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新浪微博达人勋

还有

01.04.08


Si je pouvais me permettre detransmettre un message à ces étudiants chinois, àeux de le répercuter à leur gouvernement.
Lamodernité arase toutes les cultures qui ne lui ressemble pas,c’est la loi de fer de l’Histoire. Les Tibétainsl’éprouvent en ce moment.
Il faudrait du temps etbeaucoup de doigté pour aplanir les violences généréespar cette modernité en marche vers son accomplissement, ce quevisiblement n’ont ni les Tibétains, ni les Chinois.
Cetteprovince Chinoise a une culture ancienne et honorable, appréciéedes touristes spirituels et cultivés menés par desacteurs proéminents d’Hollywood. Elle réveille unenostalgie pour un passé qui n’a jamais existé, loindes anxiétés de la vie moderne. Les moines Tibétainssont moins les adeptes d’une religion que d’une sorte d’animismefolklorique qui n’a plus sa place dans le monde moderne. C’est cequi les rend si envoûtant auprès des masses occidentaleset de ses touristes en recherche de l’authentique. Le temps venant,le Tibet se transformera de lui-même en parc à thèmepour touristes en mal d’authenticité.
Pourquoi ne paschanger son nom Tibet en Shangri La et dire que ce n’est plus uneprovince mais un parc à thème? Laissez les moines gérerle site, et donnez leur les droits d’encaissement des billetsd’entrée, ainsi que les concessions sur les boissons et lesrepas. Ils pourraient tourner leur moulin à prièretoutes les journées et être rémunéréspour ça. Tout est argent, après tout.
Puisque toutle monde ressent cette conclusion inévitable, travaillez àce qu’elle se déroule sans trop de heurt et de malentendu.On ne peut empêcher une province de se rebeller, mais personnene s’intéresse à un parc à thèmerévolté.
La culture Tibétaine a étécalibré et standardisé pour le tourisme de masse. Lesaffaires ont fleuris et refleuriront. Mais les Tibétains n’enrécoltent pas les fruits. Ce problème, beaucoup plusque ceux des droits humains, a été le carburant desrévoltes. Mais tout change si vite. Aujourd’hui, vu leshausses des prix des céréales, l’agriculture varedevenir meilleure marché que le tourisme. Et il n’y aaucune honte à ce transformer en parc à thème,regardez Venise dès le 17eme, ou la monarchie anglaise aprèsDiana.
Donnez aux touristes et aux moines ce qu’ils veulent, etutilisez les pour le plus grand bien de la Chine.
2008-4-11 03:03:54

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新浪微博达人勋

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01.04.08

Comment éviter le dialogue desourds avec la Chine, c'est la question que pose cetter interventiond'étudiants chinois, qui mérite d'être respectée,même si elle ne va pas dans le sens de l'opinion sans doutemajoritaire en France.
L’émission « A vous de juger » sur France 2,a en partie porté sur la situation en Chine et notamment auTibet, et l’on a pu assister au spectacle d’un dialogue de sourdsentre le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine et lesautres invités du plateau, spectacle qui serait réjouissantsi le sujet n’était terriblement sérieux, voiretragique pour les victimes de la répression.
Ce serait pourtant une erreur d’attribuer cetteincommunicabilité à une simple question de langue debois, à une incompréhension radicale entre démocratieset totalitarisme. Le mode de pensée des Chinois estradicalement différent de notre mode de penséeoccidental, et là réside sans doute le fond duproblème.
Pour nous, en Occident, la vérité est toujourstranchée, en noir ou blanc. On est une démocratie oubien on ne l’est pas. On est communiste ou bien ultra-libéral,mais certainement pas les deux en même temps. Nous nous voulonsrationnels, mais notre rationalité n’est qu’une forme delogique possible parmi d’autres.
La rationalité chinoise, quant à elle, est celle dela contradiction. Une chose et son contraire peuvent êtrevraies en même temps. Autrement dit, on peut êtrecommuniste ET ultra-libéral. Là où un occidentaldirait : il faut faire en choix entre l’une ou l’autre de cesvoies inconciliables, la pensée chinoise accepte sans broncher( arrêtez moi si je me trompe)cette contradiction. Car cettecontradiction, la coexistence intime des principes opposés, duYin et du Yang, est le moteur d’un changement perpétuel quivise à résoudre la contradiction, et ce changement estsource de progrès.
J’ai lu des contributions, ces derniers jours, dans lesquellesles internautes ont tendance à juger la Chine à l’aunede notre mode de pensée, affirmant par exemple que la Chine nesaurait être communiste puisqu’elle est ultra-libéralesur le plan économique, qu’il s’agit d’une dictaturepure et simple puisque la liberté d’expression n’y existepas. La vision chinoise est absolument différente, et aussilongtemps que nous n’essaierons pas de voir la Chine avec les yeuxdes Chinois, nous ne parviendrons pas à nous entendre.
Le passé récent de la Chine, c’est celui d’unpays sous-développé dirigé de manièreunivoque par un régime marxiste-léniniste tendancemaoïste. Une situation à l’occidentale, somme toute,version URSS modifiée, dans laquelle la contradiction enquestion avait été gommée, ou plutôt nesubsistait que par des luttes de courants au sein du PCC. Un étatde faits bien peu en harmonie avec le mode de pensée chinois.
Aujourd’hui, la contradiction a été réintroduitedans la société chinoise, au moins dans le domaineéconomique et social, puisque le libéralisme, pousséd’ailleurs bien souvent à l’extrême, coexiste avecun dirigisme politique inébranlable. Que cette contradictionait amené des changements massifs est incontestable : leniveau de vie s’est élevé dans des proportionsénormes pour toute une partie de la population, ce qui est àl’évidence un progrès. En même temps sont néesde nouvelles contradictions, puisque la grande masse des Chinois (ils sont tout de même 1,3 milliards…) n’en a pas bénéficié,et a même vu ses conditions d’existence se dégrader.Intégrer la notion de développement durable etéquitable dans ce schéma de croissance plutôtanarchique est un objectif incontournable pour la Chine, si elle veutéviter de courir à la catastrophe : c’est sans doutel’étape suivante, déjà entamée, mêmesi les progrès dans ce domaine sont bien sûr encore trèsloin des défis que ce pays gigantesque doit relever
Alors qu’en sera-t-il de l’évolution politique, et enparticulier de la question des droits de l’homme ?
Une chose est presque certaine : on ne verra pas la Chine basculerun jour prochain d’un gouvernement de type totalitaire à unedémocratie à l’occidentale. Il existe déjàune contradiction politique en Chine, mais celle-ci n’a pourl’instant rien de rassurant. Car la coexistence du totalitarismepolitique et de l’ultra-libéralisme économiquerappelle furieusement la situation des régimes fascistesoccidentaux des années 1930. Autrement dit, il existe bel etbien une tendance fascisante dans la politique actuelle en Chine ;une tendance seulement, car il serait stupide de vouloir coller uneétiquette simplificatrice sur ce pays : celui-ci restegouverné de manière collégiale par les instancesdu PCC, on n’y voit pas apparaître de Führer, Duce ouautre Caudillo ; mais le fait est que le dit PCC est de plus en plusaux mains d’une nomenklatura qui bénéficie pleinementdu boom économique.
Faut-il pour autant désespérer d’une évolutionpolitique positive ? Pour l’instant, les dirigeants chinois n’ontpas encore osé porter la contradiction dans la sphèrepolitique en faisant le pari que la liberté d’expressionpourrait coexister de manière constructive avec un pouvoirautoritaire. Paradoxalement, à nos yeux, c’est pourtantpendant la révolution culturelle, période de répressionparticulièrement violente, que les dazibaos ont le plus permisune forme d’expression directe : ce qui confirme que lacontradiction à la chinoise peut engendrer des phénomènesdifficilement compréhensibles dans un cadre de penséeoccidental.
C’est en fait, sans doute, une question de pragmatisme. Face àl’ampleur des défis à relever, le gouvernementchinois a encore peur d’ouvrir la boite de Pandore de la libreexpression. Il est clair qu’il ne renoncera pas de sitôt àexercer un dirigisme de fer sur la conduite des affaires. Pourtant,ce qui permet d’espérer, c’est précisémentque la pente naturelle des Chinois est non seulement d’accepter,mais de rechercher la contradiction. Autrement dit, qu’il est apriori normal qu’un jour existe en Chine un modèle politiqueinconcevable en Occident, dans lequel la liberté d’expression,y compris politique, coexiste avec le dirigisme, un système departi unique, mais à l’égard duquel les citoyenspuissent librement exprimer leurs critiques. Ce n’est pas ce quenous appellerions démocratie, qui pour nous signifiemultipartisme, élections libres, etc. Mais à bien ypenser, c’est sans doute ce qui, dans l’esprit des Chinois, s’enrapprocherait le plus.
Toute tentative de la part de l’Occident à vouloirimposer, ou même suggérer à la Chine d’adopternos modes de pensée, nos modèles de démocratieparaît vouée d’avance à l’échec. Enrevanche, faire comprendre aux dirigeants chinois que le reste dumonde ne pourra accompagner leur pays dans son évolution quesi la Chine prend cette voie est un message qui peut êtreentendu. Plus de liberté d’expression sans remettre en causela nature du régime et ses objectifs, une plus grandeattention aux droits de l’homme portée dans les relationsinternationales, une véritable autonomie du Tibet dans lecadre de la Chine, ce sont là des propositions raisonnables.
Parce que nos politiques jugeront ces propositionscontradictoires, il risque d’être pour eux difficiles d’yadhérer ; pourtant, si elles sont présentéescomme la contrepartie indispensable à une reconnaissanceaccrue du rôle de la Chine sur la scène internationale,au développement des échanges, elles sont susceptiblesde convaincre les dirigeants chinois qu’elles sont positives etpragmatiques.
Qu'en pensez vous, amis Chinois ?
2008-4-11 03:04:59

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新浪微博达人勋

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06.04.08

La Chine = la dictature ???
Ces points d’interrogations risquent de choquer plus d’un.Depuis de nombreuses années, la Chine traîne cettecasserole sans aucune voix protestataire s’élève. Laconviction est si bien faite pour eux que la moindre remise en causerelève de la folie. Or les faits sont têtus. Ilsbousculent jusqu’à nos certitudes le plus solidementétablies. Dans ces chamboulements, Montesquieu arrive enpremier sur cette liste des victimes inattendues et il est invitéà descendre de son piédestal.
La Constitution américaine est largement inspirée deson œuvre « De l’esprit des lois ». Son idéal—laséparations des pouvoirs – se traduit dans la réalitéde toutes les démocraties occidentales. Elles ont l’illusionde vivre dans un équilibre total des pouvoirs et àl’abri de tout abus arbitraire. Les apparences sont souventtrompeuses.
Quand Sarkozy a envie de renvoyer l’ascenseur àses amies des médias privées qui ont roulé pourlui pendant les présidentielles, il coupe les ressourcespublicitaires des chaînes publiques sans demander l’avis àpersonne ; quand cet atlantiste naturel décide de rompre avecla diplomatie de tradition gaullienne et de s’aligner sur lesEtats-Unis, il envoie 700 militaires supplémentaires enAfghanistan. Ce ne sont pas les blabla parlementaires qui vontinfléchir sa décision.
Il est normal qu’un président démocratiquement éludétient le pouvoir exécutif. Ce qui l’est moins,c’est qu’il tient en même temps dans sa main le législatif,car la majorité présidentielle est mise à sadisposition en temps normal. La cohabitation n’est qu’uneexception qui confirme la règle. Dans ce cas de figure, letransfert de ces deux pouvoirs se fait à l’avantage duPremier- Ministre. Vue que le Garde des Sceaux est nommé parle chef administratif, que les juges doivent leur carrière àson ministre, il faut se rendre à l’évidence : lestrois pouvoirs, bien que distincts, sont concentrés, n’endéplaise à Montesquieu, dans une seule main. Et il enva de même dans toutes les démocraties occidentales.L’idéal de Montesquieu a littéralement volé enéclat.
« Le monarque élu » n’est pas une expressioninventée par un pamphlétaire anti-sarkozyste. Elle nedate pas d’hier non plus. Elle avait eu cours sous la « règne» du Général de Gaule. L’Assemblée n’ajamais réussi à démentir sa réputation de« chambre d’enregistrement ». On continue à laconsulter par respect, comme c’est le cas à présent,à propos de l’envoi des troupes en Afghanistan. Mais la pôlede décision est irrévocablement déplacéevers l’Elysée. La recherche d’un juge par un hélicoptèreen hautes montagne Himalaya, au beau milieu d’une scandalepolitique, reste dans toutes les mémoires. L’indépendancede justice reste un vœux pieux et on prêche au désert.
Les faits montrent que le chef d’Etat totalise tous les pouvoirsen Occident. Pour autant , il n’est pas traité de dictateur.Le fait d’être élu ne suffit pas à expliquer lephénomène, si je vous renvoie au cas de Hitler. Si l’onfait défiler les dictateurs devant soi, on s’aperçoitqu’ils ont tous un point en commun : ils sont au pouvoir àvie. Ils ont les pouvoirs absolus, ils n’ont de comptes àrendre à personne et cela pour toujours. Le dictateur chilienPinochet se réserve une sortie en se faisant nommer sénateurà vie en échange de son départ du pouvoir. Cetteprécaution ne l’empêche pas de se faire rattraper parla Justice en fin de sa vie.
La séparation des pouvoirs ne débouche pas forcémentsur leur équilibre. Un élément, qui échappentà l’attention de Montesquieu( car sa prédilection dechoix va pour la monarchie institutionnelle, le monarque estinamovible), a mis fin à toute velléité d’abusde pouvoirs. C’est le mandat renouvelable une fois. On n’est plusmaître du jeu, dès qu’on a quitté le pouvoir.Mieux vaut qu’on respecte les lois pendant l’exerce de sonmandat, si l’on ne veut pas avoir à répondre de laJustice, au moment où l’on a passé le relais.
DENG Xiaoping a ouvert l’économie chinoise au marchéet les succès spectaculaires sont au rendez-vous. Ils onttendance à faire de l’ombre à une autre réformemajeure cette fois politique, toujours initiée par DENG : enfinir avec les fonctions dirigeantes à vie. Cette réformes’inscrit déjà dans les faits. Depuis près de20 ans, les présidents chinois se succèdent dans lerespect des règles du jeu (5 ans par mandat renouvelable unefois). Brejnev, puis Andropov sont sortis de Kremlin les pieds devant: ce ne sont plus que des souvenirs lointains, ces choses ne pourrontse reproduire en Chine. Dans ces conditions, un boulevard est grandouvert à toutes les réformes, politiques comprises.Même le bête noir de Pékin, B.Ménardreconnaît du bout des lèvres sur un plateau detélévision que les progrès sont réalisésen matière de liberté de presse en Chine.
Assimiler la Chine d’aujourd’hui à une dictature, c’estdans le meilleur cas un malentendu, et dans le pire un cynismemalintentionné.
2008-4-11 03:05:53

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新浪微博达人勋

还有

02.04.08

Dans cette crise, ainsi que le noted'ailleurs un autre article de Rue89, revient sur le devant de scèneune opposition entre occidentaux et Chinois, ce qui est plutôtinquiétant.
Ici donc, en occident, nombreux sont ceux quiconsidère comme véniels les quelques montages auxquelsse sont livrés quelques grans médias : qu'aurait-on ditsi la télévision chinoise avait présentédes falsifications telles que, selon Le Monde, celles auxquelless'est livré Fox News (des tibétains embarquéspar la police népalaise, qui devienne par la magie de latélévision des prisonniers exhibés par leschinois dans les rues de Lhassa) ?
Il est d'ailleurs frappant que Reporters Sans Frontière,dont une des raisons d'être est tout de même de veiller àla qualité de l'information, ait laissé chaufféla population avec une version falsifiée de la réalité(négation pendant 15 jours des violences ethniques, voireracistes, contre les musulmans Hui et les Hans, images caviardéescensées illustrer la violence de la repression), non seulementsans réagir, mais en la cautionnant. Et non seulement RobertMénard, secrétaire de RSF, n'est pas critiquépour cela, mais on lui dresse des couronnes de lauriers (article deSchneiderman dans Le Monde), on l'invite sur toutes les chaines, ...Jusqu'aux actrices françaises les plus engagées quiprennent parties pour lui !

02.04.08

La répression chinoise au Tibetet les violences qui y sont liées sont inadmissibles.
Au-delàde cela, j'aimerais savoir si les Tibétains s'opposent enmasse à la présence chinoise. A quel point lesTibétains sont-ils attachés à leurs traditions?Pouvons-nous, connaissant les conditions difficiles dans lesquelsvivaient les Tibétains, leur nier le droit d'intégrerla modernité chinoise avec tous les vices que ca entraîne:disparition des traditions, standardisation de l'environnementarchitectural, risque de disparation de la langue (l'éducationse fait en mandarin), etc.
Par ailleurs, je constate toujours que les réactions enFrance sont toujours très violentes à l'égard dela Chine, de la Russie et des Etats-Unis, mais beaucoup moinsconcernant l'Iran, l'Arabie Saoudite ou les régimes d'OmarBongo, de Paul Biya et Denis Sassou-Nguesso. Ajoutez à cela lapeur de la Chine, et on frise le racisme anti-chinois.

[ 本帖最后由 cocofrai 于 2008-4-11 04:11 编辑 ]
2008-4-11 03:07:22

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新浪微博达人勋

05.04.08

@FdT : désolée de vousavoir mis(e) en colère, cen'était pas mon but,j'espère que vous conviendrez que je m'efforceautant quepossible d'avoir des propos mesurés.
Je ne vois absolumentpas ce qui vous permet de juger de mesconnaissances en économie,d'après le peu d'allusionsque j'ai fait à des phénomèneséconomiquesdans le message auquel vous renvoyez. J'ai essentiellementparléde politique, comme vous d'ailleurs, car la définition quevousdonnez de l'oisiveté n'a rien d'économique, etencore moins de physique: elle est bel et bien politique, ou si vouspréférez philosophique.
Je vous renvoie au Trésor de la langue françaisepour la définition académique d'un "oisif" :http://www.cnrtl.fr/definition/oisif
Oril me semble que même dans le sens où vousl'entendez (une analysemarxiste, si je vous comprends bien, fondéesur l'idée d'exploitation dutravail par le capital), votredénonciation des sportifs de haut niveaucomme "oisifs"ne tient pas : en effet, je conçois qu'on puisse parlerde"classes oisives" lorsqu'on fait référence àdes rentiers, des gensqui ne vivent que des intérêts deleur patrimoine et qui gagneraientdonc autant s'ils restaientcouchés toute la journée à fumer del'opiumqu'en pratiqueant un sport (encore que s'il s'agit deretraitésqui ont bossé toute leur vie pour économiser de quois'assurercette rente, je ne dirais pas ça...), mais lorsqueles revenus que vouspercevez dépendent de vos performances etque ces performances sont lerésultat d'entraînementsintensifs quotidiens, désolée, mais non, dequelquefaçon qu'on le prenne, on ne peut pas parler d'oisiveté.
Ceque vous dénoncez, ce sont des inégalitéstrès fortes entre les plushauts revenus et les plus faibles,entre personnes qui pratiquent lemême métier ou seconsacrent à la même passion. On peut comparer çaà uneautre forme d'inégalité : celle qui existeentre les revenus de salariésd'une même entreprise. LePDG d'une multinationale leadeuse mondialedans son domaine (qui est,on a tendance à l'oublier, un salarié) gagneen généralplusieurs dizaines de fois le salaire du salarié le moinsbienpayé de sa boîte, sans compter les primes et autresavantages ennature. On peut juger ça scandaleux, dénoncerl'ampleur de ces écarts derevenus, s'indigner que certainssoient en position de négocier lors deleur embauche des"parachutes dorés" tandis que d'autres, en casdelicenciement, n'auront droit qu'à des indemnitésmaigrichonnes (etencore, à condition qu'ils aient étéofficiellement embauchés et nesoient pas précaires delongue durée —j'ai connu— sans quoi, pasd'indemnitésdu tout à moins d'aller aux prud'hommes... à conditionqu'ilexiste des prud'hommes dans votre pays), mais quoi qu'on pensede toutça, on ne peut pas parler d'"oisiveté"à propos des PDG, parce que cesPDG : 1) n'en sont pas arrivéslà sans travailler dur et beaucoup (mêmes'ils n'ontjamais fait le même type de travail qu'un ouvrier) ; 2)nepeuvent pas s'assurer ces revenus en passant leurs journées àfumer del'opium au bord du Yang Tse-Kiang. S'ils s'y essaient, ilsperdent trèsvite leur boulot.
Attention, encore une fois, ne me faites pas direce que je n'aipas écrit : je ne "pleure pas sur le sort", nidessportifs de haut niveau, ni des dirigeants de grandesentreprises.Mais les mots ont un sens : un oisif, ce n'est pas ça.
Parailleurs, je n'ai dit nulle part que le terrassement étaitune activitéreposante, j'ai dit que même mal, mêmetrès peu, même en Chine, unouvrier est payé pourson travail et que pour cette raison et un tasd'autres, on ne peutpas dire que les JO "ne vont rien changer" àlasituation économique de la Chine. On peut au contraire penserque,grâce aux JO, le PIB moyen par habitant des Chinois vaaugmenter encoreplus qu'il n'augmente actuellement (ce qui negarantit évidemment pasune répartition équitablede ces nouvelles richesses dans l'ensemble dela population, mais enterme de richesse globale, le bilan n'est pasneutre.)
Vous écrivez : "(...) savez-vous d'où vientl'argent quecertains sportifs pros se gagnent en une saison? (...)Il vient desbénéfices que l'on fait en exploitant larace humaine! Sachez bien quece que l'on donne aux uns il faut bienle gagner sur le dos des autres!"
Là,c'est moi quivais devoir vous renvoyer à vos manuels d'économie :dansla notion de "croissance" (du PIB), en économie,il y a justement l'idéeque non, ce qu'on gagne, on ne legagne pas qu'aux dépends d'autrespersonnes. Sinon, le niveaude vie moyen n'aurait jamais progressédepuis l'âge depierre et on en serait toujours à se battre pour lesmêmes3 bouts d'os de mammouth/de renne, seule la répartition des osdemammouth/de renne aurait changé. L'idée (ensimplifiant énormément,attention), c'est que grâceaux profits générés par le travail, onpeutfaire des investissements, qui eux-mêmes permettentdesaugmentations de productivité, lesquels permettent doncthéoriquementà ceux qui travaillent de :
-soittravailler moins pour le mêmerésultat (en admettantqu'ils décident eux-même de leurs horaires detravail(c'est le cas de tous les indépendants, artisans, commerçantsouprofessions libérales), mais tout ça reste trèsthéorique, car il fautprendre en compte le fait que leursconcurrents risquent de faire euxaussi des gains de productivitéet dans ce cas, puisqu'il y aura plusdes mêmes marchandisessur le marché, leurs prix vont baisser)
-soitcontinuer àtravailler autant, mais en produisant plus de richesses etdonc, des'enrichir (non pas parce que leur salairesaugmenteraientnécessairement en proportion de ces gains deproductivité(ça, effectivement, si vous n'allez pas leréclamer,l'intérêt de votre patron n'est pas forcément devousl'accorder spontanément), mais parce que si les prixbaissent, même sivotre salaire n'augmente pas, vous gagnez dupouvoir d'achat.)
Il y aévidemment plein de facteurs qui interviennent pourperturber ces belleslogiques, mais le principe de base est que dansune économiecapitaliste, même les capitalistes ontintérêt pour continuer às'enrichir àfaire des investissements productifs et que donc, le profitgénérésur le dos du travail finit logiquement parbénéficierindirectement à tous ceux qui consomment les produitsdutravail fourni au départ (puisque les prix de ces produitsbaissent)et comme nous sommes tous des consommateurs (mêmeceux qui netravaillent pas, c'est-à-dire pas seulement lesrentiers, mais aussi lesenfants, les retraités, leschômeurs), tout le monde y gagne.
Evidemment,si vousfabriquez des stades ou des hôtels et que vous n'en avezpasdirectement l'utilité (que vous n'êtes pas consommateurde places austade ou de nuits d'hôtel), vous pouvez ne pasvoir le rapport, et votreintérêt direct dansl'histoire. Mais la construction d'un hôtel ou d'unstade, àcondition qu'on n'en arrête pas l'exploitation à la findes JO,ça fait tout de même rentrer des devises dans lepays, ce qui financedes emplois de femmes de chambre, de cuisinieret de stadier, quipeuvent être de votre famille ou vos futursclients.
Qu'en Chine, laproportion de ces nouveaux revenus quirevient sous forme de salaire auxtravailleurs les moins qualifiéssoit honteusement faible par rapport àcelle qui enrichit lesapparatchiks est une chose que je ne contestepas. Il n'empêcheque globalement, la Chine se sera vraisemblablementenrichie grâceaux JO et que même des travailleurs peu qualifiéspourronty trouver leur compte. C'est ce mécanisme qui faitqu'une partie de lapopulation chinoise a de bien meilleuresconditions de vie qu'il y aencore quelques années, mêmesi pour l'instant, ça ne concerne qu'uneminorité.
Contrairement à ce que vous avez l'air de penser, jenesuis pas angéliste : s'il y a bien une chose qui ne fait aucundoute àmes yeux, c'est le fait que pour recevoir unemeilleure proportion de larichesse produite en Chine, il faudra queles ouvriers chinois sebattent pour obtenir de nouveaux droits. Maisc'est déjà le casaujourd'hui ! L'enjeux des JO, sur leplan économique, c'est simplementque la richesse totale (àpartager) soit plus importante, ce qui n'estdéjà pasnégligeable.
Pour revenir à mes comparaisons initiales (cf.mon premiermessage ci-dessus), ce que vous décrivez de la Chine estàpeu près la situation des ouvriers européens au débutdu siècledernier. Malgré tout ce qu'on peut penser surle plan moral du fait d'enêtre passé par là, etmalgré ce qu'on peut penser des inégalitésquiexistent aujourd'hui, il est indéniable que notre niveau devie moyenactuel est plus élevé qu'il y a un siècle(on ne meurt plus de faim enFrance, la mortalité infantile abaissé, l'espérance de vie a augmenté,etc...)Ce que je disais plus haut et que je redis, c'est que cetteévolutionn'a été possible qu'à 2 conditions :
1-parcequ'on s'est globalement enrichis
2-parcequ'on s'est battus pouravoir de nouveaux droits (politiques, puissociaux, etc) qui ontpermis une meilleure répartition des richesses.
Orà mon sens, on ne peut pas se battre pour les droits desChinois à leurplace (on peut seulement soutenir leurs luttespar des pressionsdiplomatiques ou autres —c'est le mêmeproblème que de vouloir"exporter" la démocratiede force en Irak : ça ne marche pas.) Quant àles aiderà s'enrichir, il n'y a pas 36 façons : ce peut êtreen leurfilant du boulot (soit par des investissements sur place,c'est-à-direen délocalisant des unités deproduction en Chine ou en y créant desfiliales ; soit enpassant des commandes aux entreprises chinoises) ouen leur donnantgratuitement des ressources au titre de l'aide audéveloppement(mais je sais pas pourquoi, j'ai l'impression que tout lemonde al'air de penser qu'au rythme où ils s'enrichissentdéjàactuellement, ce n'est pas une priorité... surtout que commelarépartition des richesses est décidée par unpouvoir qui n'est pasdémocrate, ça ne profiterait pasnécessairement plus aux ouvriers debase...)
Bref : oui, les JO sont une opportunité pour la Chinedes'enrichir (et c'est globalement bien pour les Chinois) ; non, çaneva pas régler le problème des inégalitésen Chine du jour au lendemain.
Ceà quoi vous faites certainement référencelorsque vous parlezd'"exploitation", c'est à lanotion de "plus-value" chez Marx, qui estla différenceentre la valeur qu'un salarié crée par son travail etleniveau de sa rémunération, cette différenceétant à l'origine du profitqui est générépar l'entreprise. Parler d'"exploitation" vient du faitquel'on considère qu'un détenteur de capital qui faittravailler dessalariés s'enrichit en prélevant unepartie de la valeur de leurtravail, alors que lui ne travaille pas.Dans ce cas, on fait référenceà ceux quipossèdent l'entreprise, et non à ceux qui la dirigentou à sessalariés les mieux payés : lesactionnaires ou, dans les entreprises noncôtées enbourse, le patron.
Le cas d'un sportif de haut niveau estassez particulier : c'estcelui d'une personne qui grâce à destalentsexceptionnels, parvient à susciter suffisamment d'admirationpourque des gens aient envie de payer pour le voir exercer sontalent, ouaient envie de s'identifier à lui/elle au point devouloir acheter lemême équipement, les mêmesvêtements et toute chose qu'un publicitairearrivera àlui associer dans la tête des gens.
C'est un exempletypiquede situation où l'analyse en termes d'"exploitation"ne tientpas, à mon avis, parce que les revenus généréspar cette notoriété lesont parce que les gens quipayent pour ce spectacle que sont les grandsévénementssportifs ou pour les chaussures de sport de 50 à 200 euroslefont parce qu'ils en ont envie, pas parce qu'ils sont exploitéspar uncapitaliste. Ça n'empêche pas que les ouvriersqui produisent leschaussures de sport soient, eux, exploités,mais on peut penser ques'ils ne produisaient pas de chaussures desport pour leur patron, ilsproduiraient autre chose dans desconditions qui ne seraient pasforcément meilleures (surtoutdans un pays où il n'y a pas vraiment demarché dutravail, parce qu'il n'y a pas de liberté politique et quelessalariés de base ne peuvent donc pas décider librementoù ilspréfèrent aller travailler), ou alors ilsne produiraient rien, ce quine serait pas à leur avantage.
Lerôle du sportif de haut niveau,dans ce système, c'estsimplement, par son charisme, de donner de lavaleur marchande àquelque chose qui sans ce charisme en aurait peu oupas. A la limite,ça le dépasse en grande partie, car pourquoitelletenniswoman qui n'a jamais atteint le top du classement sevoit-elleoffrir des contrats publicitaires à foison, alors quetelleautre, mieux classée, en a moins ? C'est aussi "injuste"que leshow-biz, la politique ou tout ce qui dépend de votrecapacité àplaire...
En tout cas, dans un contextede marché (comme c'est le casde les pays dont les sportifs dehaut niveau gagnent des fortunes), laplupart des économistesvous diront a priori (si j'ai bien compris,hein, je peux me tromper)que, par l'attrait qu'il provoque pour cequ'il est capable de faire,un sportif de haut niveau contribue à créerde lavaleur (au sens propre : il génère une "richesse"),valeur quipourra devenir marchande si des mécanismes sont misen place pourl'exploiter commercialement, et donc créer del'emploi, etc. De ce pointde vue, le sportif de haut niveau nes'enrichit pas "sur le dos destravailleurs", au contraire,il leur donne du boulot, donc contribue àles enrichir. Que larépartition des richesses ainsi créées ne soitpaségale entre lui et l'ensemble des autres personnes quicontribuent à lamettre en valeur, encore une fois, je ne leremets pas en cause. Mais ilme semble que parler d'"exploitation"pure et simple, comme si lesportif ne contribuait pas (au moins)autant que les autres à cettecréation de richesse (etce, essentiellement par son travail, même si,comme je l'aidéjà dit, le charisme joue également), c'est àmon avisassez malhonnête intellectuellement.
Que vous considériez le sportcomme un loisir et que voustrouviez donc que ceux qui s'y adonnent enprofessionnels sont, aufond, des "oisifs", même s'ils s'entraînenttrèsdur, parce qu'ils le font par passion, n'y change rien :il y a des tasde gens qui font de la musique, ou du théâtre,ou du bricolage, parpassion, comme un loisir, mais iriez-vousreprocher aux musiciensprofessionnels, aux acteurs professionnels,aux plombiers, plâtriers,menuisiers, maçons,carreleurs, d'être des oisifs, qui s'enrichissentsur le dosdes secrétaires, manageurs, producteurs,experts-comptables,qui travaillent pour eux ? Je ne pense pas. Dans leprix d'une placede concert, il y a le coût de la location de la salleet dumatériel, il y a les salaires des personnels qui onttravaillépendant le concert et pour le préparer, il y a le coûtde lapub pour faire connaître la date, il y a la marge del'organisateur, quiva ainsi pouvoir se payer et réinvestirdans d'autres concerts et puis,il y a le cachet des musiciens,c'est-à-dire le prix que vous êtes prêtàmettre pour que ces artiste puisse se consacrer entièrementàentretenir et développer leur talent et leur créativité,parce qu'ilsont de la valeur à vos yeux, une valeur qui n'estpas interchangeable.Pour votre plombier, c'est pareil, vous payezdes charges, du matos,mais surtout son professionalisme, qui pourvous a un prix. Passeulement le temps qu'il a passé àtravailler pour vous, sinon vousauriez demandé ça àvotre fils en échange d'un peu d'argent de poche etl'argentserait resté dans la famille.
Bon, après, la question de ladéfinition de lavaleur est l'une des plus fondamentales en économie.Plusieursthéories s'affrontent. Je n'en maîtrise aucune assezpourrentrer dans un débat plus fouillé, maisconcernant par exemple ce qu'endit Marx, je vous conseille de jeterun œil là :
http://econo.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=25&Itemid...
Avantde finir, permettez-moi d'ajouter que rien ne vous autoriseà faire dessuppositions sur mon expérience del'exploitation. Non, je n'ai pastravaillé dans le bâtiment(quoique j'aie déjà fait moi-même de grostravauxchez moi), mais j'ai bossé dans la restauration (payéeau noir,puis déclarée, mais dans les 2 cas, mespatrons ne respectaient pas lecode du travail) et en termes depression, d'impossibilité de fairevaloir ses droits (mêmeen ayant recours à l'inspection du travail) etde fatiguephysique, c'est pas mal non plus.
Encore une fois, mondiscours n'a rien d'"angélique",il est au contraire très empreint deRealpolitik, c'est-à-direde pragmatisme. Je comprendrais à la rigueurqu'on le critiqueen le qualifiant d'amoral, mais "angélique",vraiment,ça me paraît relever d'une erreurd'interprétation.
Je n'ai jamaisprétendu que la Chine était un paysmodèle, j'ai seulement dit quedonner des leçons etnous poser, nous, en modèle sans chercher à savoirsion a une chance d'être entendus et compris, sans chercher àcomprendrela position de celui à qui on s'adresse, étaitstérile et pouvait mêmeêtre contre-productif.
Bon, ouf, j'arrête là. Sans rancune aucune, j'espère.
2008-4-11 03:10:01

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新浪微博达人勋

还有

05.04.08

Ilssont trop gentils et respectueuxces étudiants chinois, exactement commeceux que je connais etdont je suis garant pour leur logement.
Ils sont trèschoqués de tant de haine et de mensonges ( la police népalaiseet pas chinoise matraquant ).
ilssont aussi très tristeset ne comprennent pas que l'on puisse en vouloirà leur pays,à eux alors qu'ils ne sont pas directement responsablesdeleur gouvernement.
Eux qui font tellement d'efforts pourgoûternotre cuisine, comprendre notre société et surtout quiadorentnotre langue et notre histoire.Ils aiment "le Romantismedes Français".
Ils se sentent blessés , rejetéspar des rsf qui ne connaissent rien à la Chine, ni auTibet.
Sicette campagne de haine et de racisme continue, jecrains poureux.(insultes...coups ) Ils retourneront le coeur serréen Chine sanscomprendre cette méchanceté des médias,ce simplisme si facile.La Chine c'est d'abord une civilisation et leTibet en fait partie.

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[ 本帖最后由 cocofrai 于 2008-4-11 04:13 编辑 ]
2008-4-11 03:10:56

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