(原文)C’est dans l’adversité et dans le combat que se forgent les légendes. L’édition 2007 du raid O’bivwak sera de celles qui dans ce domaine vont compter. Car, hier soir, passé le risque des orages violents, une pluie continue et pénétrante s’est abattu sur le bivouac. Une pluie qui conjuguée à une baisse spectaculaire des températures a transformé l’étape de ce jour, en dérive pour les uns et en exploit pour le plus grand nombre.
La standing ovation qui s’est élevée, lors de la remise des prix, fréquentée comme rarement par le passé, à destination des bénévoles et de la Directrice du raid, Christine Raucoules, témoigne des émotions qu’auront vécues les 900 équipes inscrites sur l’épreuve. Des émotions qui sans aucun doute subsisteront pendant longtemps dans les mémoires de chacun. A l’image de celles qui rendent encore visite aux concurrents présents lors de l’édition de Métabief dans le Jura ou de celle du Mont Beuvrey dans le Morvan.
Bref sur les 52 jours de raid organisés depuis sa création, ce dimanche 27 mai restera parmi les trois ou quatre qu’il faut avoir faits, celui que l’on regrette à posteriori ne pas avoir fait, pour pasticher un des slogans d’O’bivwak. Car les récits avec le temps vont s’embellir, le froid et l’humidité au matin du bivouac, les galères de report de postes dans le vent et sous la pluie vont peu à peu laisser la place à ce qui fait date, à ce que l’on magnifie en point d’orgue aux mille désagréments endurés. La fanfare du réveil, la solidarité entre équipes dans le brouillard, le retour dans la zone technique proche de la station, où il fallait redonner place à la concentration, le retour du soleil en milieu de journée.
Raid donc des paradoxes alternant journée chaude et ensoleillée, et journée digne des landes d’Ecosse. Postes longs, très longs alternant avec des séquences courtes, très courtes. Variations de rythme, de tempo, de tessiture qu’à 16 ans Lauriane Feulet-Moreau, seconde avec Paul Desbrest sur le parcours C (Junior), sait déjà apprécier. Bon goût d’une orienteuse précoce, capacité d’une jeune sportive à respecter les aléas des épreuves outdoor, dont le raid O’bivwak est l’un des plus beaux fleurons.
Que faudra-t-il retenir de cette édition 2007 ? Les 14 chinois de la République Populaire de Chine venus tester leurs aptitudes à la course d’orientation. Une touche internationale encore jamais atteinte sur l’épreuve. Ou bien ces cohortes de concurrents inscrits en masse sur les parcours accessibles techniquement (signe que ce raid est un raid populaire), affichant un sourire banane sous le soleil du premier jour, affichant encore un sourire dentifrice dans la brume noyant les crêtes entre le bivouac et le col du Béal le second jour ? Bonne humeur communicative. Ou encore la joie discrète de Petr Boranek et de Miroslav Seidl, enfin vainqueurs après trois participations consécutives du circuit de référence (A) ? L’expérience de vieux renard des épreuves d’orientation de longue haleine. Nous reviendrons sur eux ultérieurement.
Sans doute tout et plus encore, comme autant d’éléments, de clins d’œil constitutifs d’une édition réussie. Le Conseil Général de la Loire et la Région Rhône Alpes sans qui cette édition n’aurait pas pu avoir lieu, doivent être remerciés au passage. Les bénévoles, dont Michel Devrieux, le Directeur Technique National de la Fédération Française de Course d’Orientation, a souligné l’engagement et le professionnalisme, eux aussi. La commune de Chalmazel et sa station hiver – été également, car sans l’appui des collectivités locales, O’bivwak ne serait pas.
Post by zymyz
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