文藝復興 发表于 2013-6-21 12:36
不, 你得在 je n'espère pas 完了 que后面才+虚拟
这贴...
Le verbe espérer est longtemps resté l’un des mots français les plus beaux, surtout lorsqu’on faisait dépendre de lui une subordonnée complétive, introduite par que, et ayant pour noyau un verbe au futur de l’indicatif ou au conditionnel présent (conditionnel employé en tant que futur du passé). Sa spécificité, sa beauté conceptuelle, venait de ce qu’il rapprochait du réel un acte ou un événement qui, sans être réalisé, n’était pas non plus enfermé dans une simple volonté subjective. Telle est la différence qui existe entre « il viendra » et « qu’il vienne ».
Or, depuis que sévit ce phénomène d’inflation du subjonctif, espérer se réduit à n’être qu’un synonyme, qu’une variante de vouloir ou de souhaiter. Certes, nous sommes encore nombreux à dire spontanément : J’espère qu’il viendra, plutôt que : J’espère qu’il vienne ; et certains d’entre nous disent peut-être encore : J’espère que tu seras là, et non pas : J’espère que tu sois là. Pourtant, le futur est de moins en moins choisi par nos journalistes, par nos écrivains et par nos traducteurs quand ils font suivre le verbe espérer d’une subordonnée complétive.
Nous lisons ou entendons couramment : « Espérons que ce changement d’éditeur soit pour lui l’occasion d’un retour aux sources », « On espère tous que le soleil soit au rendez-vous », et de plus en plus rarement : « Espérons que ce changement sera l’occasion… », « que le soleil sera au rendez-vous ». Mais peut-être est-ce seulement le verbe être qui favorise la substitution.
Ce travers langagier ne se présente pas seulement sous la plume de prosateurs peu soucieux de perfection syntaxique, comme Maurice G. Dantec : « J’espérais de toutes mes forces que ma manipulation psychologique fasse effet dès ce soir. » (Les racines du mal, chapitre 36, Gallimard, Série noire, 1995, p. 587.) On le trouve aussi chez des écrivains réputés maîtres de leur langue, comme Richard Millet : « J’avais appris, en mars dernier [sic], la mort du poète québécois Alain Grandbois dont l’œuvre autant que le nom m’avaient [sic] autrefois intéressé et fait espérer que le paysage et la poésie puissent s’évoquer réciproquement, tout en magnifiant le propre du nom » (La confession négative, Gallimard, 2009, p. 85). À tout prendre, l’imparfait « pussent » passerait mieux. Une autre solution serait de remplacer « fait espérer » par « fait désirer », puisque ce verbe demande le subjonctif dans toute complétive qui dépend de lui.
Michel Djerzinski, l’un des deux héros des Particules élémentaires, visite sa grand-mère mourante à l’hôpital : « Il ne serrait pas très fort, il prenait simplement sa main dans la sienne, comme il le faisait auparavant ; il espérait beaucoup qu’elle reconnaisse son contact. » (Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, éditions Flammarion, 1998 ; réédité dans la collection J’ai lu, p. 90.) Croire qu’une partie du cerveau de sa grand-mère peut ressentir le contact de sa main à lui, le petit-fils qu’elle a élevé, n’est pas absurde. Puisqu’il reste à Michel Djerzinski de l’espoir, c’est « reconnaîtrait » qui aurait dû s’imposer.
讨论哈
但是你看你给的链接的第3点
3 - L'opinion négative ou interrogative
Attention, l'opinion positive est suivie de l'indicatif (contrairement à ce qui se passe en italien ou en espagnol !). Attention aussi, certains verbes comme j'espère expriment parfois une opinion positive comme je pense et ne sont pas toujours considérés comme des verbes de souhait ou de désir abordés au point précédent.
J'espère qu'il gagnera son procès.
Mais : Espérons qu'il puisse s'en sortir ! (opinion négative = au subjonctif)
Je crois qu'il s'en sortira.
Moi, je ne crois pas qu'il s'en sorte si facilement. (opinion négative = au subjonctif)
Quant à moi, je pense qu'il perdra ce procès.
Pensez-vous qu'il doive intenter ce procès ? (opinion négative = au subjonctif)
En tout cas, je ne pense pas qu'il puisse le gagner. (opinion négative = au subjonctif)
Il n'est pas certain qu'il perde ce procès. (opinion négative = au subjonctif)
Il est certain qu'il gagnera ou qu'il perdra ! Imaginez qu'il perde... (opinion négative = au subjonctif)