Dimanche 13 avril 2008 Tibet Pour faire suite à ce que dit Jean-Luc Mélenchon chez Ruquier ou chez Amar ou ailleurs… lu sur le blog d'Eva que je vous recommande: http://r-sistons.over-blog.com/article-18253890-6.html Extraits: « Les propos, l’histoire du Tibet et du Bouddhisme au Tibet sont soit détournées, soit inexistantes. Ce que le Dalaï Lama ne dit pas sur le Tibet et sur sa doctrine »….. par E. Martens « Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants », édition L’Harmattan, collection « Recherches asiatiques », 2007 "... de plus en plus d’amis proches écoutaient religieusement les discours du Dalaï Lama, se disaient sympathisants du Bouddhisme tibétain, et du même coup, adhéraient aux thèses du mouvement pour l’indépendance du Tibet. Au point où moi-même,plus sensibilisée à la question tibétaine parce que j’ai habité en Chine trois ans et parce que je donne des cours sur la pensée chinoise, j’ai été amenée à me positionner. Dès lors, je me suis documentée et j’ai constaté que les informations disponibles, ici en Occident, à propos de l’histoire du Tibet et du Bouddhisme au Tibet sont soit détournées, soit inexistantes. De là, ma recherche. …. dès qu’on se demande les raisons qui ont poussé les Etats-Unis à faire un tel cas de leur « citoyen modèle » (le Dalaï Lama vient de recevoir, des mains de G.W.Bush, la médaille d’or du meilleur citoyen américain, juste pendant que se tenait le congrès quinquennal du PCC), la réponse est limpide : au lendemain de la « Grande Guerre », il était une effigie idéale pour soutenir la lutte contre le communisme chinois. Puis, dans la foulée de la guerre du Vietnam et du mouvement hippie, le Dalaï Lama a mis ses efforts dans un « retour aux sources du Bouddhisme », en nettoyant le BT de son aspect ésotérique et en le « philosophisant » (c’est depuis qu’on dit, chez nous, que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie). Cela permit aux semi bourgeois intellectuels et post-68, que nous sommes, de ne plus « bêtement » croire en Dieu, mais d’adhérer au nouvel «athéisme qui embrasse l’absolu ». Qui plus est, le Bouddhisme, dans sa version dalaïste, ne demandait pas d’engagement, ce qui convenait parfaitement à notre égotisme...."
Une des contradictions que l’ont peut constater à propos de la France, tient en ce que c’est un pays, jadis très admiré, toujours pret à juger, à s’occuper des autres pays, équipé de quelques informations partielles et blindé de ses certitudes, alors qu’il est bien en mal de s’occuper de lui meme.
D’ou la vision de l’étranger d’une France prétentieuse.
A
propos du Tibet, je me demande si les francais auraient été aussi prompts, avec autant de spontanéité et de naiveté, à épouser la cause d’un Vatican ou de Jésuites revendiquant l’indépendance de la Bretagne ou de l’Aquitaine, qui ont fait l’objet d’une annexion plus récente que celle du Tibet par la Chine.
Le Tibet est chinois depuis le XIIIème siècle, annexé dès la dynastie Yuan, pour mettre fin aux invasions répétées. Déja sous les Tang, vers le VIIème siècle, il était sous influence chinoise .
Ce n’était, auparavant, pas un Etat, mais un agrégat de tribus ’barbares’ qui, régulièrement, déferlaient sur la Chine, organisée en Etat développé (ce qu’on appelle ‘civilisé’) depuis au moins un millénaire,
aux fins de pillage.
Aujourd’hui, cette grande surface d’environ 25% de l’ensemble de la Chine, et représentant
0,5 % de la population chinoise, en 1959, la Chine de Mao l’ a libérée
de l’esclavage théocratique des moines bouddhistes, esclavage
de 95% de la population qui a produit la phénoménale fortune de leur chef pas seulement spirituel, le Dalai Lama.
Récemment, la Chine a construit le chemin de fer le plus haut du monde pour désenclaver le Tibet.
Mais nos ‘croisés’ des bonnes intentions ne se posent aucune question, ni sur la fortune du Dalai Lama, ni sur les causes qui incitent à la révolte des moines
pacifistes, détachés des biens terrestres, que le pouvoir laisse prier dans leurs montagnards monastères.
Ces memes ‘croisés’ du bon droit n’avaient de cesse de glorifier la Chine quand, par ses fameux ‘bond en avant’ et autre Révolution culturelle, elle entrainait le peuple chinois à la famine, la répression massive et sanglante. A ce moment là, pas d’exigence des droits de l’homme.
Aujourd’hui la Chine , en quelques années, parvient à élever considérablement le niveau de vie des chinois, c’est à dire les sortir de la famine, avec un régime, qui, s’il n’est pas démocratique au sens occidental, n’en a pas moins l’adhésion d’une très grande majorité du peuple; serait ce par masochisme?
Et elle n’a jamais autant été critiquée.
Cela, non plus, ne fait pas question pour nos ‘croisés’.
C’est une autre contradiction de l’exception française.