La catastrophe de Tchernobyl, accident nucléaire le plus grave jamais survenu (niveau 7 sur l'INES), s'est produit le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine située sur un affluent du Dniepr à environ 15 km de Tchernobyl (Ukraine) et 110 km de Kiev, près de la frontière avec la Biélorussie.
Les causes de la catastrophe [modifier]
La catastrophe de Tchernobyl résulte de l'explosion thermique du réacteur nucléaire n°4, conséquence de l'élévation excessive de la température à l'intérieur de la cuve où sont situés les barres (crayons) de combustible nucléaire et le graphite servant de modérateur. Lorsque la chaleur produite par le réacteur n'a plus été évacuée en quantité suffisante par le système de refroidissement, la température et la pression ont augmenté à des niveaux excédant les valeur de dimensionnement des structures. L'explosion physique du cœur a entraîné l'éparpillement autour du réacteur et la diffusion dans l'atmosphère des matériaux constitutifs du cœur sous forme gazeuse ou solide. Cette explosion a été entretenue par la suite par la combustion du graphite, présent en grande quantité dans ce type de réacteurs.
Le réactif de l'explosion est le caloporteur, en l'espèce de l'eau légère. La chaleur aurait provoqué la radiolyse de l'eau, puis la recombinaison de l'hydrogène et de l'oxygène libérés aurait provoqué l'explosion qui a soulevé la dalle de béton recouvrant le réacteur. Selon d'autres experts, l'explosion serait une explosion de vapeur, conduisant aux mêmes conséquences. Attention : il est à noter que l'explosion n'a rien de nucléaire : si le point de départ est bien une réaction nucléaire en chaîne, c'est bien une explosion chimique, et non nucléaire qui a provoqué la déflagration.
Suite à l'accident, de grandes quantités de radioisotopes, radioactifs (et pour certain, extrêmement toxiques de surcroit), ont été libérés dans l'atmosphère. L'accident qui s'est produit à la centrale nucléaire de Tchernobyl dans le réacteur numéro 4 est ainsi classée de niveau 7 dans l’échelle INES qui sert à mesurer la gravité des accidents nucléaires, correspondant au niveau le plus élevé.