Première étape du voyage de Nicolas Sarkozy : Xian, ancienne capitale impériale, où le président de la République visitera, dimanche, le Mausolée de l'empereur Qi. Dans la soirée, il sera l'invité d'un "dîner restreint" (cinq ou six personnes) avec son homologue Hu Jintao. Puis il fera une allocution devant les chefs d'entreprises de la chambre de commerce et d'industrie française en Chine.
La cérémonie officielle d'accueil aura lieu le lendemain, à Pékin. Le matin, le chef de l'Etat aura de nouveaux entretiens avec Hu Jintao, puis avec le président de l'Assemblée nationale populaire avant de dîner avec le Premier ministre.
Mardi, il prononcera un discours sur l'environnement devant les étudiants de l'université de Qinghua, à Pékin, avec jeu de questions/réponses à l'issue du discours. Avant de s'envoler pour Shangaï, le locataire de l'Elysée se fera présenter les installations olympiques.
C'est dimanche, vers 10 heures du matin, heure locale - soit 3 heures, heure française - que l'avion de Nicolas Sarkozy s'est posé sur l'aéroport de Xian, capitale de la province de Shaanxi, dans le centre de la Chine, et berceau de la civilisation chinoise. Il a ainsi entamé sa première visite d'Etat en Asie là où son prédécesseur Jacques Chirac, fin connaisseur de la culture et de la civilisation chinoises, avait achevé son dernier voyage officiel en Chine, en octobre 2006.
Pendant cette escale de trois heures et demie, le chef de l'Etat français a visité deux des trésors de cette civilisation. Le premier, le mausolée du premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi (259-221 av. JC), est célèbre pour son armée enterrée de 8000 soldats et chevaux de terre cuite. Le second, la sépulture de Liu Qi, quatrième empereur de la dynastie Han décédé vers 141 av. JC, est riche d'innombrables figurines de terre cuite, également enterrées (hommes, femmes, oeunuques et animaux), qui constituent un véritable document en trois dimensions de la vie à la cour impériale.
Renforcer les liens politiques et commerciaux
Aux côtés de Nicolas Sarkozy, se trouvaient notamment sa mère Andrée et l'un de ses fils, Pierre. Il devait ensuite gagner Pékin pour un premier entretien avec le président Hu Jintao en dîner restreint. Cette visite est destinée à renforcer les liens politiques et commerciaux avec le géant asiatique ; mais seront aussi abordées des questions internationales comme l'Iran. "Le dossier capital pour la communauté internationale est celui de l'Iran. Pour la France, un Iran doté de l'arme nucléaire est inacceptable. Ce qui se passe est un facteur grave de déstabilisation (...) La France compte beaucoup sur l'engagement et la fermeté de la Chine" sur ce dossier, a-t-il déclaré à l'agence Chine Nouvelle avant son départ. La crise en Birmanie fera également partie des discussions qu'aura Nicolas Sarkozy avec les dirigeants chinois.
Une quarantaine de chefs d'entreprises sont aussi du voyage. Areva table notamment sur la vente de deux réacteurs de 3e génération EPR et EADS sur une commande d'Airbus. Sur ce dossier, les discussions étaient particulièrement difficiles à Pékin, les deux parties n'arrivant pas à se mettre d'accord sur le nombre d'appareils. L'environnement et les droits de l'Homme sont également au menu de cette visite, selon l'Elysée. La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade ne fait toutefois pas partie du voyage auquel participent la ministre de l'Economie Christine Lagarde, celui de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, la responsable de la Justice Rachida Dati ou encore l'ancien chef du gouvernement Jean-Pierre Raffarin. "C'est le président qui se chargera de cette question", selon l'Elysée.