D'après une étude à paraître, jeudi 26 avril, dans la revue Astronomy and Astrophysics, une planète "de type terrestre habitable", capable d'abriter une vie extraterrestre, a été détectée pour la première fois par une équipe d'astronomes dans un système planétaire extrasolaire. Trois laboratoires associés au CNRS ont participé à la découverte, avec des chercheurs de l'Observatoire de Genève et du Centre d'astronomie de Lisbonne.
Selon ses découvreurs, cette exoplanète, qui orbite autour de l'étoile Gliese 581, se trouve à 20,5 années-lumière de notre planète. Sur les quelque 200 planètes connues à ce jour, c'est la plus légère et la première à "posséder à la fois une surface solide ou liquide et une température proche de celle de la Terre".
"UNE SUPER-TERRE"
Selon le principal auteur de l'étude, l'astrophysicien Stéphane Udry, la température moyenne de cette "super-Terre, est comprise entre 0 et 40 °C, ce qui autorise la présence d'eau liquide à sa surface", et "son rayon serait 1,5 fois celui de la Terre", ce qui indiquerait "soit une constitution rocheuse [comme pour la Terre], soit une surface couverte d'océans". La gravité à sa surface est 2,2 fois celle à la surface de la Terre, et sa masse très faible (cinq fois inférieure à celle de la Planète bleue).
Le CNRS a souligné dans un communiqué que ses caractéristiques permettaient d'"imaginer l'existence d'une éventuelle vie extraterrestre". Un autre auteur de la découverte, Xavier Delfosse (université de Grenoble) souligne qu'"en raison de sa température et de sa relative proximité [de la Terre], cette planète va devenir très probablement une cible très importante des futures missions spatiales consacrées à la vie extraterrestre".
Découverte avec le télescope Harps de 3,6 m de l'Observatoire spatial européen (ESO) de la Silla, au Chili, cette planète, qui orbite en treize jours autour de l'étoile Gliese 581 (Gl 581), est 14 fois plus proche du Soleil que la Terre.