Voilà. C’est acté et confirmé par l’adjointe au maire Stéphanie Guiraud-Chaumeil. «La préfecture a publié l’arrêté, en sachant qu’un recours devant le tribunal administratif peut être effectué dans un délai de deux mois .»
Mais que dit exactement ce texte anti-prostitution et quelle est son application quotidienne?
«Il est interdit aux personnes se livrant à la prostitution, de stationner ou se livrer à des allées et venues répétées, de jour comme de nuit sur les espaces de stationnement des bus et autocars de la gare y compris les abribus ainsi que sur les trottoirs et voies de circulation (...) et devant les établissements hôteliers, les commerces, les habitations.(...) Les infractions seront constatées et poursuivies par tout officier de police judiciaire ou agent de la force publique habilité à dresser un procès-verbal.»
Voilà qui est dit. Cet arrêté, rappelons-le, concerne la gare, le Boulevard Lacombe, les rues Gabriel-Giraud, de Ciron, avenue du Général-Joffre, place Stalingrad, place de Verdun, une portion de l’avenue du Général-de-Gaulle (entre la place de Verdun et la rue Ciron), ainsi qu’une partie de l’avenue Maréchal-Foch, (qui relie la place de Verdun à la rue Pierre-Esquilat.)
Avouons-le. Ce texte municipal va dans le sens de riverains du secteur , dont la proximité avec le commerce du sexe était devenu impossible.
Une voiture de police hier matin devant la gare
Rendons-nous , hier en fin de matinée sur cette zone si stratégique.
Stationné sur le parking de la gare, un véhicule de police. Ce positionnement n’a rien d’anodin. Sans train actuellement sur les quais (pour cause de travaux), on ne peut parler de vigipirate mais plutôt de «vigiprostituées». Une approche préventive et stratégique pour rappeler qu’aujourd’hui, on ne tapine plus dans le quartier.
Le jeu du chat et de la souris
Une heure plus tard, la voiture des forces de l’ordre est partie vers d’autres cieux. Quelques instants plus tard, sur le parking de la Sernam, qui rencontre-t-on? Quatre jeunes prostituées venues faire commerce de leurs charmes. C’est l’éternel jeu du chat et de la souris qui devrait durer tant que ces jeunes femmes et leurs «protecteurs» n’auront pas trouvé un autre endroit dans la ville, pour exercer le plus vieux métier du monde.