谢谢小牛妈开这个帖子,再转一篇leparisien好中坏三种结局的文章Japon : les trois scénarios possibles à Fukushima
Frédéric MOUCHON | Publié le 18.03.2011, 07h00
Un ballet d’hélicoptères bombardiers d’eau qui font des va-et-vient au-dessus des réacteurs, des camions-citernes spéciaux de l’armée utilisés pour recharger en eau les piscines de refroidissement… Hier, l’exploitant de la centrale de Fukushima a mobilisé un maximum de moyens pour éviter que les combustibles radioactifs n’entrent davantage en fusion. Ce combat à l’issue incertaine laisse ouvertes toutes les hypothèses sur l’impact à long terme de cet accident sans précédent.
1 L’hypothèse la plus optimiste
« La priorité est de rétablir le niveau d’eau dans les centrales et les piscines de refroidissement pour éviter la surchauffe des barres de combustible, en espérant que ces piscines ne fuient pas », souligne l’ancien président de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), Jean-François Lacronique. « S’ils y arrivaient, il n’y aurait plus de dégagement de vapeurs radioactives, plus de nuage et plus de fumée », souligne le physicien nucléaire, Jean-Marie Brom. « Avec les largages d’eau qui ont réussi, on a enfin une lueur d’espoir », estime le directeur de la sécurité de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), Thierry Charles. Si l’exploitant réussit en outre à rétablir l’électricité sur le site, les pompes des systèmes de refroidissement internes des réacteurs pourraient être remises en marche. La zone d’interdiction de 20 km autour de la centrale serait sans doute maintenue.
2 Une version plus pessimiste
Les gestionnaires de la centrale de de Fukushima ne parviennent pas à maintenir sur le long terme un refroidissement des réacteurs. « Le combustible continuera, lui, à produire de la chaleur pendant des jours, voire pendant des semaines, explique Thomas Oudré, de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN). On peut imaginer que l’exploitant décide alors d’évacuer dans des emballages hermétiques les barres de combustible vers des piscines de refroidissement qui fonctionnent. »
Le transport devrait normalement s’effectuer au moyen de convois exceptionnels. « Dans tous les cas, il faudra à un moment ou à un autre extraire les barres d’uranium des réacteurs, ce qui implique de démanteler la centrale pour en évacuer progressivement toutes les matières radioactives, poursuit Thomas Oudré. Mais ils pourraient aussi décider de tout laisser en place et de construire, comme à Tchernobyl, un sarcophage pour confiner la centrale. »
« Il faudrait alors mesurer le niveau de contamination aux abords du site, voir s’il est possible d’y revivre et peut-être envisager d’excaver sur plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur la terre touchée par la radioactivité », estime Jean-Marie Brom.
« A Tchernobyl, ils ont abandonné sur place les hélicoptères, les camions et tous les engins contaminés utilisés pour stopper l’incendie de la centrale », explique Jean-François Lacronique, l’ancien président de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
3 Le scénario catastrophe
« Si l’on ne parvient pas à refroidir les réacteurs et à remettre les piscines en eau, la température continuera d’augmenter et il y aura des dégagements massifs de poussières radioactives, explique Jean-Marie Brom. En fonction des vents et des produits dégagés dans l’atmosphère, des centaines de kilomètres carrés autour de la centrale pourraient être contaminés, comme ce fut le cas à Tchernobyl. » Non refroidis, les assemblages de combustible pourraient dégager une température de plus de 2000 oC. « Les rejets radioactifs pourraient être similaires à une bombe atomique au ralenti, analyse Jean-François Lacronique. Il n’y aurait plus qu’à attendre que ça s’arrête, mais il serait impossible de s’approcher de la centrale. Pour ne pas s’exposer aux cendres au moment où elles retombent, de nombreux Japonais seraient obligés de vivre cloîtrés chez eux, sans climatisation et équipé de dosimètres. Les cendres pourraient parcourir plusieurs milliers de kilomètres. » « S’il y a fusion du cœur, les cuves des réacteurs risquent d’être transpercées et il n’est pas exclu que le socle en béton de la centrale ne résiste pas, ce qui contaminerait les nappes phréatiques », détaille le président de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), Roland Desbordes.