Le régime représentatif : un régime non démocratique
2.1. La sélection d’une élite
Le régime représentatif naît notamment de l’idée qu’il faut que chaque fonction du
pouvoir soit entre les mains d’experts, en écartant ceux qui sont jugés incompétents
à la réalisation de ces tâches. Or, un tel principe suppose une sélection : la sélection
d’une élite capable d’avoir le pouvoir entre ses mains et de tenir une politique éclairé
et raisonnable. Indirectement, ce principe implique donc que tous les hommes ne
sont pas égaux ou en tout cas qu’ils n’ont pas des capacités égales.
La sélection d’une élite mène aussi à la professionnalisation de l’homme politique.
Celle-ci ne fait que creuser un peu plus encore l’écart entre gouvernés et
gouvernants, car la professionnalisation implique une qualification détenue par
certains et non par d’autres.
Enfin, les professionnels de la politique sont souvent suspectés de manipulation et
d’autres manoeuvres pas claires, ce qui dissipe l’illusion d’une démocratie qui
prendrait en compte l’opinion publique. Ces problèmes poussent souvent le peuple à
penser que l’homme politique pense avant tout à sa réussite personnelle, ainsi qu’à
son pouvoir personnel (ce qui inquiète souvent).
Ce système représentatif est synonyme d’exclusion du peuple pour Rousseau, qui
dénonce l’aliénation ; Marx dénonce la domination économique de la bourgeoisie ;
Lénine dénonce un piège et un leurre pour les exploités.
1) Inaliénable: elle ne peut être représentée. Le peuple est le seul souverain, il doit ratifier toutes les lois (démocratie directe). Les députés sont seulement des commissaires du peuple, qui peut les déposer comme il lui plaît.
2) Indivisible : diviser la souveraineté en principe ou pour son objet (Montesquieu), c’est tuer la souveraineté.
3) Infaillible : Le souverain ne peut pas passer des lois contre soi-même ; il est obligé de favoriser tous les citoyens.
4) Absolu : En principe, la souveraineté doit être absolue.