Hier jeudi, lors d’une visite sur le site vendéen de Plysorol, à Fontenay-le-Comte, le nouveau directeur général de Plysorol, François Wu, s'est engagé devant le ministre de l'Industrie Christian Estrosi à tenir les engagements financiers et sociaux pris en avril par le repreneur chinois du groupe, et peu respectés depuis.
"On reconnaît que depuis le début on a fait des bêtises, mais tout le monde voit l'effort que l'on est en train de faire", a déclaré François Wu à la presse, en recevant le ministre de l'Industrie dans l'usine Plysorol de Fontenay-le-Comte.
"Avant fin juillet 2010, on aura de petits et moyens investissements", soit "quelques millions d'euros", et "10 à 30 personnes seront embauchées en 2010 dans une nouvelle filiale dédiée au commerce international à Paris", a promis le directeur général.
Plysorol, qui compte près de 500 salariés répartis à Lisieux (Calvados), Epernay (Marne) et Fontenay-le-Comte (Vendée), ex-leader européen du contreplaqué, a été repris début avril par un financier chinois, Guohua Zhang, avec la garantie de maintenir les emplois pendant trois ans et d'investir 15 millions d'euros sur les trois sites français.
Depuis le groupe a connu des problèmes d'approvisionnement, des difficultés financières, du chômage partiel, sans aucune réponse de l'actionnaire chinois. "J'avais dit clairement que nous serions attentifs à ce que chacun des engagements soit respecté, ce qui n'avait pas été le cas dans un premier temps", a expliqué de son côté Christian Estrosi. Ces dernières semaines des réunions ont eu lieu entre le ministère et le nouvel actionnaire et "désormais le cours des choses a repris normalement", a assuré M. Estrosi.
Le repreneur chinois avait été accusé par des associations écologistes d'avoir repris le groupe Plysorol dans le seul but d'exploiter sa filiale gabonaise (environ 500 salariés) et de détourner les grumes d'okoumé (bois utilisé dans la fabrication du contreplaqué) vers la Chine au lieu de la France.
Mais selon M. Wu, "ce n'est pas vrai. Presque tous les okoumés sont partis en
France. Ceux qui sont partis en Chine ou dans les autres pays sont les bois divers
dont Plysorol n'a pas besoin. Pour renforcer la trésorerie on a besoin de vendre cette partie de bois divers", a-t-il expliqué