Toxicité[modifier]Toutes les parties de la fougère aigle sont considérées comme toxiques en raison de leur teneur en aquilide A et en dérivés de cyanure, les crosses dégagent d'ailleurs une odeur d'amande amère à la cuisson. D'après une étude faite au Japon[12], les crosses crues de fougère aigle pourraient contenir des substances cancérigènes, un hétéroside cyanogénétique (c'est-à-dire susceptible de produire du cyanure) ainsi qu'une enzyme (thiaminase) qui détruit la vitamine B1 dans l'organisme. Les frondes arrivées à maturité, qu'elles soient fraîches, cuites ou séchées, sont également toxiques.
Les spores seraient la partie la plus carcinogène, et peuvent causer des problèmes chez le bétail. Les humains qui travaillent à l'extérieur là où il y a une abondance de fougères aigle risquent également d'être affectés par les spores (Milne and Fenwick 1988, Milne 1988, Hirono 1989)[13],[14].
Les animaux qui abusent de cette fougère (rongeurs, jeunes bovins en stabulation libre avec fougère utilisée comme litière) sont atteints d'une maladie mortelle nommée "pteridisme". Les chevaux peuvent également en souffrir s'ils en consomment en forte dose (plus de 2 kg par jour pendant 1 mois). À petite dose, il semble possible de les soigner en augmentant leur taux de vitamine B1. Le ptéridisme se manifeste par une atteinte à la moelle rouge des os, causant ainsi anémie et phénomènes hémorragiques[3],[15]. Chez les moutons qui paissent les fougères peuvent aussi apparaître des troubles visuels, ainsi que des tumeurs sur différentes zones du système digestif (mâchoires, rumen, intestin, foie)[12],[3].
Il a été trouvé certaines substances dont le Ptaquiloside dans l'eau potable ce qui peut expliquer l'augmentation des cancers gastro-oesophagiens chez l'Homme dans les zones riches en fougère aigle. Et le bétail s'en nourrissant, leur lait contient ces substances[16].