À l'Université du Sud-Toulon-Var, qui a fait de l'accueil des étudiants étrangers - notamment chinois (1) - une priorité, on tend également à relativiser l'affaire. Laroussi Oueslati, le président, n'est pas dupe. Attestations du TCF en main, il nous confirme que certains de « ses » Chinois n'ont pas tous le niveau B2 que l'USTV exige pourtant des étudiants non francophones.
S'il regrette que le principe d'égalité entre les étudiants soit mis à mal par de telles pratiques, il assure néanmoins que l'impact sur l'université est minime, voire inexistant. « En trichant sur leur niveau de français, les étudiants se punissent avant tout eux-mêmes puisqu'ils éprouveront les pires difficultés à suivre leurs études. Au pire, si le taux d'échec devenait trop important, cela pourrait générer une image négative. »
Dénonçant « le véritable parcours du combattant que les étrangers doivent affronter pour venir étudier en France », Laroussi Oueslati ne reste pas pour autant les bras croisés. Ainsi, dès la prochaine rentrée universitaire, « un test d'évaluation linguistique du niveau des étudiants lors de leur arrivée à l'USTV sera mis en place. Il permettra de mieux intégrer nos nouveaux étudiants en les aidant à améliorer leur maîtrise de la langue française. »