Alex : Bonjour. La vendeuse : Bonjour. Alex : Je voudrais changer ma chemise de nuit,… parce que mon mec ne
l'aime pas. Enfin bon,… il a pas de goût, qu'est ce que vous voulez.
Moi, je la trouvais jolie pourtant. La vendeuse : Ben oui! Alex : Ben ouais. Jean : Tiens, regardes chouchou,… on a l'impression que ça tirait bien ça. Alex : Enfin loulou, tu vois bien que c'est bien trop grand pour moi ça. Jean : Ben quoi? Alex : Ben c'est pour Lolo Ferrari qui allaite ça. Jean : Ha ouais… Alex : C'est incroyable! Ca fait 7 ans qu'on est ensemble et tu connais
toujours pas mes mensurations! Jean : Mais si, je les connais! Alex : Alors vas y, je mesure combien?!
Jean fait des gestes en même temps qu'il parle. Jean : Ben…Heu…Comme ça. Alex : Mon tour de poitrine?! Jean : Comme ça. Alex : Mon tour de taille?! Jean : Comme ça. Alex : Il est bête. Jean : Attends tu vas pas me faire croire que tu connais mon tour de cou
par cœur. Alex : 38. Ton tour de poitrine, c'est du 120. Ton pantalon, c'est du 43.
Tes chaussures, c'est du 42. Tu veux savoir aussi la longueur de ta
zigounette? Jean : Non, non. Arrêtes. Alex : Parce qu'elle est toute petite.
………………………………………
Jean et Alex sont dans un magasin de chaussures.
Alex : Bonjour. La vendeuse : Bonjour madame. Est ce que je peux vous aider? Alex : Oui je cherche des chaussures pour lui. La vendeuse : Quel style? Jean : Ben… Alex : Style classique. La vendeuse : Quelle couleur? Jean : Ben… Alex : Bordeaux. Oui…Ca ira bien avec ton costume en Alpaga Lidva.
Oui ça sera bien. La vendeuse : Et vous chaussez du combien, monsieur? Jean : Quar…. Alex : 42, 43, ça dépend. La vendeuse : Et la semelle? Souple, dure? Alex : Souple. Jean : Ben attends…Excuses moi. Excusez moi. Je peux en placer une.
C'est pour moi quand même. Alex : Oulala! Ouais. Cool. Je te laisse. Jean : Ouais, c'est ça, va faire un tour. Alex : Je te laisse. Jean : Oui, c'est pour moi. C'est mes fringues. Excusez là. La vendeuse : Et…vous les voulez à lacets ou à boucles? Jean : Heu…Chouchou! Attendez…chouchou.
………………………………………
Jean et Alex devant un rayon de caleçon.
Alex : Oh regardes, Jean,… Des caleçons! Tu devrais en acheter loulou. Jean : Non, c'est bon. J'en ai tout un tiroir. Ça va. Alex : Attends! Tu les as vu tes vieilleries, c'est des caleçons Anti-viole. Jean : Et alors, c'est mes caleçons. Alex : Ouais, attends…l'élastique est complètement détendu! Jean : Ben tant mieux, j'ai grossi. Alex : Et en plus, ils ont déteint au lavage. Jean : Mais qu'est ce que ça peut faire… Alex : Ben tu sauras quelque chose, c'est que nous les filles,
on y attache une grande importance. Jean : A quoi? Alex : Ben, aux caleçons. Jean : Ha bon?! Toutes les filles? Alex : Toutes.
Alex : Oh regardes! Du parfum. Vas viens voir Jean! Viens voir. Jean : Quoi? Alex : Tiens. Vas y essayes. Jean : Non, non. Alex : Ben si, vas y. Jean : Non, non. C'est pour les gens qui puent, le parfum. J'aime pas ça. Alex : Pourquoi?! Moi, je pue moi?! Jean : Non tu pues pas. Mais non… Alex : Je sens quoi, alors?! Jean : Ben…la fille. Tu sens la fille. Alex : Tiens regardes. Vas y. Jean : Non. Alex : Vas y. Essayes. Jean : Non… Alex : …Ben vas y sautes! Jean : Quoi? Alex : Sautes dans le parfum. Jean : Pourquoi faire? Alex : Regardes. C'est comme ça qu'on met du parfum. Regardes.
Alex saute dans le parfum d'une façon féminine.
Alex : Comme ça qu'on met du parfum. Jean : N'importe quoi….
Jean saute dans le parfum de façon footbalistique.
Jean : Comme ça, comme ça. Hop, hop! Ouais, ouais!!!!!!!!!
Jean et Alex : Non, c'est pas beau, c'est pas beau Alex : Enlèves, Jean : Bien sûr que c'est pas beau Alex : Fais voir… Je vais t'en chercher une. Jean : Oh non, non, non! Alex : Juste une, une! Une loulou s'te plait! Jean : Une, une vite, vite! Alex : Vas y, essayes cela! Ca j'aime bien. Jean : Ca t'aimes bien? Alex : Oui j'aime bien la couleur. Je trouve que ça fait sympas. Jean : Là, j'ai peur. Là j'ai peur! Ouh oh! Non c'est pas beau! Alex : Non, c'est pas beau. Jean : Tu sais ce qu'on dirait ça? On dirait un VRP qui s'est fait beau
pour aller au Karaoké. Alex : T'es bête. Jean : C'est immonde. Alex : Bon enlèves. Enlèves. Juste une. Jean : NON! Alex : Encore une! Jean : NON, non! Alex : S'il te plait loulou, encore une! Jean : Vite, très vite! Mais alors très très vite! Alex : Tiens, essayes cela. Jean : Qu'est ce que c'est ?! Alex : Si. Ca j'aime bien. Si avec ton pantalon marron, ça ira très très bien. Jean : Qu'est ce que c'est que ce truc là?! Alex : Fais voir… Essayes. Jean : Oh putain la veste! Non attends…C'est quoi le concept? C'est…!
Oh l'horreur! L'horreur! C'est écœurant! C'est mal coupé, c'est mal
foutu. Regardes! Les vêtements sont trop grand. On dirait une
house de canapé. Je me demande qui peut porter un truc pareil, moi?! Inconnu : Hé! Je pourrais avoir ma veste! Jean : ouais, ouais…ouais bien sûr.
………………………………………
Alex n'arrête pas de passer à droite, à gauche. Jean, lui, suit.
Jean : Pouuuuufffffff… Alex : Oh regardes loulou! Jean : Hmmm Alex : C'est sympa, j'adore! Jean : Ouais… Alex : Attends loulou, ne t'énerves pas… Jean : Ouais mais, ouais mais… Alex : Où c'est passé?Heu…Ecoutes, ils ont tous changé de place.
Je sais plus où aller? Jean : Ouais bien sur! C'est normal, ils font ça pour énerver les clients.
Ca arrive souvent. Ca marche bien là, car je suis vraiment énervé là,
si tu veux, ! On va à l'accueil! On va à l'accueil!
Il prend la main d'Alex et l'amène à l'accueil…
Jean : Heu… je crois que c'est par là. Non par là…
………………………………………
Jean et Alex sont dans un magasin où la musique est vraiment très forte.
Alex : CA T'IRAIS BIEN CA,JEAN? Jean : QUOI? Alex : NON JE DISAIS CA T'IRAIS BIEN CA, JEAN? Jean : QUOI? ECOUTES, JE T'ENTENDS PAS ALEX! Le vendeur : ON PEUT VOUS AIDER? Alex : QUOI? Le vendeur : ON PEUT VOUS AIDER? Jean : QUOI? Alex : EST-CE QUE C'EST EN PROMO? Le vendeur : QUOI? Alex : EST-CE QUE C'EST EN PROMO? Le vendeur : NON, C'EST EN COMPTANT Jean : SI T'ES UN VRAI BLAIREAU DIT QUOI. Le vendeur : QUOI? Jean : OK. VIENS, ON SE CASSE, ALEX.
Alex : QUOI?
………………………………………
Alex essaye des fringues pendant que Jean attend à côté de la cabine d'essayages.
Alex : Alors? Comment tu trouves? Jean : Moyen. Alex : Tu trouves ça moyen? Jean : Hmm. Alex : T'aimes pas ? Jean : C'est pas que j'aime pas. Alex : Hmm? Jean : J'aime bien. Mais heu… Pas sur toi. Alex : Poufff. De toute façon, vous les mecs…A part les hauts talons et les
mini-jupes ras la fifounette. Jean : Faux! On aime bien à poils aussi.
Alex repart se changer.
Alex : Et ça? Jean : Ha ça! Tu vois…Ça ne te vas pas non plus, tu vois. Alex : poupou pou!
Alex se change encore.
Alex : Et ça? Jean : C'est quoi cet horreur?! C'est immonde. Oh non, non… Alex : Oh écoutes, t'es chiant! Jean : Attends Alex, pourquoi tu me demandes mon avis, si tu le veux pas
que je te le donne. Alex : Ben, parce que tu es mon mec et j'aime bien avoir des trucs qui te
plaisent. Jean : Ouais, ben oui. Mais là non. Oh non, non c'est trop futuriste ça.
Laisses tomber. Alex : oui, bon ben ça va!
Alex se change de nouveau.
Jean : Tiens! Ca, C'est pas mal. Alex : Ca, t'aimes bien ça?! Jean : Ca j'aime bien. Alex : T'aimes bien?! Jean : Oui j'aime bien. T'es dans là, ouais. Alex : Ça c'est mes fringues! Jean : Oui. C'est ça. Alex : Oui! Jean : Oui hmm. Alex : Pauvre mec! Jean : Aussi…C'est ça. Ouais. Ouais, ouais.
Alex arrive dans la cuisine et se sert un café. Le téléphone sonne et elle décroche.
Alex : Allô ? Oh, maman. Oui. Oui. Oh ! J’ai complètement oublié de
l’appeler. J’ai complètement oublié. Ca m’est complètement sortie
de la tête. Ecoute ! Je l’appelle ce soir. Promis, je l’appelle ce soir.
Bah bien sûr maman, enfin. Oui... (Alex sort de la cuisine et Jean qui était caché, apparaît)
... D’accord. Sinon tu vas bien ?... (Jean a une peluche à la main, il ouvre le micro-ondes, sort le café et met la peluche à la place)
... Ouais. Ouais, ben écoute, c’est une bonne idée. Pourquoi pas.
Bien sûr, oui. D’accord... (Jean prend le café et sort discrètement de la cuisine) ... Bah écoute ! Je vais en parler à Jean. Ouais... (Alex revient dans la cuisine)
... Tu sais, Jean, il est pas comme ça. Bah non. Ouais, je vais lui
en parler... (Elle met le micro-ondes en route)
... Okay, puis on se rappelle demain. D’accord ? Bon, je te fais
des gros bisous. Je te rappelle demain, tchao maman.
Elle raccroche et pose le téléphone. Elle arrête le micro-ondes, ouvre la porte, et crie et pleure à la vue de la peluche devenue noire.
Alex : Mon doudou !!
Jean revient comme si de rien n'était.
..............................................................................
Jean vide un paquet de céréales.
Jean : Alexandra ?
Alex : Oui ? Quoi ?
Jean : Elle est où ?
Alex : De quoi ?
Jean : La surprise ?
Alex : Quelle surprise, Loulou ?
Jean : La surprise qu’était dans le paquet de céréales.
Alex : Franchement Jean. Je l’ai donné à Hélène pour son petit garçon.
Jean : Attends, c’était quoi ? C’était quoi ?
Alex : Je sais plus, Jean. C’était euh… c’était un autocollant.
Jean : Non, non, non. C’était quoi ? Un tyrannosaure ou un tricératops ?
Alex : J’en sais rien moi, j’y…
Jean : Viens là ! Viens là !
Alex : Quoi ?
Jean : C’était lui ou lui ?
Alex : Pfff, je sais plus euh… c’était le orange là, voilà, c’était ça.
Jean : J’aurais pu faire ma collection de dinosaures, bravo. Tu vas dire à
Hélène de le ramener tout de suite. Alors là, tout de suite, okay ?
Alex : Jean, je peux pas demander un truc comme ça à Hélène,
surtout pour une bêtise pareille.
Jean : C’est pas une bêtise. C’est MA bêtise. C’est ce que j’ai acheté
de mes céréales, avec mon argent.
Alex : Jean franchement, tu fais le bébé là.
Jean : Je suis pas bébé.
Il part.
Alex : Mon petit Loulou. Ecoute ! Si tu es très gentil, je vais revenir cet
après-midi avec une petite glace.
Il revient.
Jean : Avec du chocolat ?
Alex : Oui, avec plein de chocolat, mon Loulou. Tu me fais un petit bisou ?
Jean : Non.
Alex : Un petit bisou.
Jean : Non.
Alex : Allez, sois gentil, fais un bisou... C’est bien. Tu auras 2 glaces.
Alex est au téléphone et fait la cuisine alors que Jean lit un magazine.
Alex : Ouais. Ouais. Non, c’est pas vrai ? Oui.
Jean : Hé oh !
Il lui fait signe de raccrocher.
Alex : Oui. Ecoute, maman ! Je vais… je vais…
Jean : Oui.
Alex : Je vais te laisser. Oui. D’accord. Ecoute ! je te rappelle demain.
Jean : Oui.
Alex : D’accord.
Jean : Allez, au revoir.
Alex : Je te fais de gros bisous. Tchao maman. Tchao tchao.
Jean : 2h que t’es au téléphone toi, oh !
Alex : Loulou, c’est maman.
Jean : Je m’en fous. C’est bon, t’arrête maintenant. Ca suffit.
Alex : Oui, promis. Ca y est. C’est fini.
Jean : Terminé.
Alex : J’appelle plus. Terminé.
Jean : Non mais oh.
Le téléphone sonne. Jean : C’est pas vrai, non. C’est qui ? C’est la mère, la copine ?
Jean décroche.
Jean : Allô ? Salut, Cathy, ça va ? (Alex lui fait des signes)
Bah écoute, t’as pas de bol elle vient de partir là. Ah tu cherches le
dossier de présentation ? (Elle lui fait encore des gestes)
Ecoute, cherche dans son bureau, tu sais dans le deuxième tiroir ?
Ouais. T’as pas la clé ? Euh… (Elle lui parle et lui dit où elle est)
Au niveau de la deuxième étagère, tu sais ? Première étagère de la
bibliothèque noire, tu sais c’est tout à fait le genre de gonzesse
à mettre ça là. Ouais. Eh ben voilà. Ouais, je t’en prie. Mais c’est
normal. Non attends, "mec génial", tu t’emportes là. Tu me gènes,
Cathy. Bah écoute, t’es pas mal non plus. Non mais t’en trouveras
un des comme moi. Tu sais, t’en trouves. On a pas jeté le moule.
Hein ? Ouais. Mais bien sûr, ça serait chouette de se faire une petite
bouffe, tu penses. La prochaine fois, essaie de m’appeler plus sur
mon portable parce qu’à la maison, c’est un peu lourd. Okay,
bah ça… okay…
Alex prend le téléphone des mains de Jean.
Alex : Dis donc, ça va. Je t’en… Bah y a personne ?
Jean : Et non, y a personne, pauvre nouille. Elle a raccroché.
Jean : Se réveille un matin… En me regardant souffrir, ces instants difficiles
où tu ne sais plus quoi dire… Tu oublieras, tu m’oublieras…
You will forget… Hi ya hi ya hi ya ya ya… (Alex arrive et le regarde faire)
You will forget… you will forget…
Alex coupe le son et Jean s’arrête.
Alex : N’importe quoi. Ridicule.
Jean : Mais non. N’importe quoi.
Alex : Tu t’es pris la honte. Tu t’es pris la honte.
Jean : Mais non, je savais que t’étais là.
...............................................................................
Jean est à la table et lit le journal.
Jean : Non, Alex, sûrement pas. Alors là, non, non, non.
Alex : Allez, Loulou.
Jean : Non, non.
Alex : Minou, s’il te plait…
Jean : Non.
Alex : Va chercher du lait et des œufs. Allez, s’il te plait. Jean ?
Si tu y vas…
Elle lui dit quelque chose à l’oreille.
Jean : Alex, y a 30 ans de lutte féministe derrière toi. T’as lu tous les
bouquins de Simone de Beauvoir. T’as regardé toutes les émissions
de Christine Bravo, t’as même fait toutes les manif pour
l’avortement, le droit des femmes, l’équité salariale. Et toi,
toi qu’est-ce que tu fais ? Tu m’offres une petite pipe contre une
petite commission. Franchement, je trouve ça… mais…
Okay, j’y vais. J’y vais mais c’est la dernière fois...
Et je veux une avance !
Alex : Ah non ! Les courses d’abord.
Jean : Elle est forte.
Alex : Yes !
UN GARS UNE FILLE: SAISON 1, EPISODE 106 Script: SALLE DE BAIN (1)
Alex est dans la salle de bain et se coiffe. Jean rentre dans la salle de bain essoufflé.
Alex : Alors ça été, minou ?
Jean : Tu parles, j’ai ramé puis ça caille ce matin. Je sais pas ce qu’il y a.
Alex : C’est bizarre, t’as…
Jean : Qu’est-ce qu’il y a ?
Alex : T’as pas la même odeur que d’habitude.
Jean : Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi ?
Alex : Bah je sais pas. Tu… On dirait que tu sens le sexe.
Jean : Je viens de faire mon jogging, Alex.
Alex : Et t’as couru comme ça… ou t’as couru comme ça… ?
Jean : Non mais c’est fou. T’es jalouse ou quoi là ? Tu crois sérieusement
qu’une nana aurait envie de moi dans cette tenue là ?
Alex : Bah je sais pas, à part moi.
Jean : Ouais, à part toi.
Alex : Dis dont minou, il est 8h22.
Jean : Et alors ?
Alex : D’habitude, t’arrives à et quart.
Jean : Et ben, bravo.
Alex : Bah oui.
Jean : Bravo. Tu m’as démasqué. Tu m’as eu. T’as raison. J’a profité
de ces 7 minutes pour aller coucher avec 4 gonzesses en même
temps. Pan pan pan.
Alex : Il manque un pan.
Jean : Pan.
Alex : Et alors ? Il en reste un petit peu pour moi ?
Jean : Oui, oui. Mais juste une fois si tu veux. Parce que tu sais qu’à 32
ans, un mec ne peut pas faire l’amour plus de 5 fois en un quart
d’heure. C’est pas possible.
Alex : T’as pas la même haleine que d’habitude.
Jean : T’es chiante là.
..........................................................................................
Jean se rase pendant qu’Alex est dans la douche.
Alex : Loulou ?
Jean : Ouais.
Alex : Tu peux me passer la mousse à raser, s’il te plait ?
Jean : Euh… oui.
Alex : Vite. J’ai froid, Loulou. Merci. Tiens, en même temps, tu veux pas
mon rasoir pour les jambes, s’il te plait ?
Jean : Oui. Voilà.
Alex : Merci.
Jean : C’est moi.
Alex : Tu peux me passer l’éponge aussi ? Attends, bouge pas, elle est
dans la douche. Loulou ?
Jean : Quoi ?
Alex : Tu peux me passer le shampoing démêlant, s’il te plait ?
Jean : Oui. Oui.
Alex : Merci. Ah et puis le gant de crin aussi, s’il te plait.
Jean : Il est où ?
Alex : Là, devant toi. Et dis dont dis-le si je t’énerve.
.........................................................................................
Jean est devant la glace.
Alex : Hum, ça sent bon.
Jean : Ah bon ?
Alex : Oh dis dont, je trouve que t’as changé.
Jean : Pourquoi ? Quoi ?
Alex : Bah je sais pas. Tu fais plus jeune et puis… Hum, ça sent bon.
C’est doux, oh c’est doux tout ça.
Jean : Ca va toi ?
Alex : Non mais je sais pas. C’est ton visage là, comme c’est bien
comme ça là. Oh ouais. Tu te serais pas raser toi ?
Jean : Ouais, t’as remarqué ça ?
Alex : Ouais. Tu sais à quoi je l’ai remarqué surtout ?
Jean : Non.
Alex : A tous les poils qui sont collés dans le lavabo. Alors tu vas me
nettoyer tout ça. Je suis pas ta bonne non plus.
..........................................................................................
Alex se maquille.
Jean : Alex ? Il est 8h là. On va être à la bourre. Allez.
Alex : Attends, 2 secondes, Loulou. Je me maquille.
Jean : C’est bon. On va loupé la séance. C’est bien comme ça.
Alex : Je me maquille !
Jean : Mais t’es maquillé déjà.
Alex : Je suis pas maquillé, j’ai nettoyé mon visage avec un bain
dermatologique sans savon. Je me suis mis une petit lotion,
une crème hydratante, un petit peu de poudre, du blush, du gloss et
c’est tout.
Jean : Oui, oui, c’est bien. Je te rappelle qu’on va au cinéma là, tu vois.
Et dans le noir on verra pas. Alors c’est bon.
Alex : Attends, c’est pas pour les autres que je me maquille.
Jean : Ah bon ?
Alex : C’est pour moi. C’est intérieur. C’est pour mon âme, pour être
en paix avec moi-même.
Jean : D’accord. Si c’est spirituel…
Alex : On y va avec qui au cinéma ?
Jean : On y va avec Pierre-Charles et Agathe et un copain photographe
à eux.
Alex : Pourquoi tu me l’as pas dit ?Attends, je me serais maquillé mieux
que ça.
Jean : Oh, la plaie. C’est pas vrai.
............................................................................
Jean : Hé dis dont, Chouchou. Tu sais ce qui faudrait…
Alex : Oh !
Jean : Quoi ?
Alex : Dis dont.
Jean : Qu’est-ce qu’il y a ?
Alex : T’as plein de point noir.
Jean : On s’en fou. C’est pas grave. Laisse ça.
Alex : Attends, tu rigoles. Attends, je vais te les éclater.
Jean : Non, non.
Alex : Ils sont mûr.
Jean : Non. Arrête. Tu me fais mal, Alex. Aie !
Alex : T’as un excès de sébum là.
Jean : C’est quoi ?
Alex : Attends. Un excès de sébum ?
Jean : Oui.
Alex : C’est pile sur la zone T du visage, tu vois ? Front, narines, menton.
Jean : Ah bon ? C’est grave ?
Alex : C’est triste. Attends. Je vais te les faire. Bouge pas.
Jean : Attends, 2 secondes. Attends. Arrête. Arrête de me triturer la figure
comme ça, Alex.
Quelques minutes plus tard…
Jean : Aieee !
On sonne à la porte.
Alex : Tiens, ils arrivent. Vite.
Alex va ouvrir.
Jean : Oh, la vache. Alex ? Non mais t’as vu la gueule ? Regarde. Alex ?
....................................................................................................
Jean est aux toilettes.
Jean : Alexandra ? Alexandra ?
Alex : Quoi ?
Jean : Y a plus de papier toilette.
Alex : Et alors, c’est de ma faute ?
Jean : Non, c’est la faute du voisin.
Alex : Ah ouais. Et pourquoi ça serait de ma faute ?
Jean : Parce que c’est toi la dernière qui est venu aux toilettes. Attends,
quand on vit ensemble, y a des règles, d’accord ? La moindre des
choses, c’est de changer le papier quand y’en a plus.
Alex : Oh ça va, oui. Oh la la.
Jean : Oui mais c’est comme ça.
Alex : Voilà. Monsieur Jean, règlement 28.
Jean : Tu peux faire ta maligne, tu sais très bien que j’ai raison.
Alex : Et qu’est-ce qu’il dit le règlement pour les poils sur le savon là ?
.........................................................................................................
Alex : Tiens Loulou ? Tu veux pas me mettre de la crème dans le dos,
s’il te plait ?
Jean : Pfff. Qu’est-ce que c’est que c’te connerie encore ?
Alex : C’est de la crème auto-bronzante.
Jean : Attends, Alex. Si je te met ça, tu vas avoir l’air d’une carotte.
Alex : Bon allez, vite.
Jean : C’est dingue comme tu te préoccupes de ton image toi.
Je comprend pas.
Alex : Tu me lâches un petit peu avec ta philosophie féministe à 2 balles là.
Dépêches-toi, ça va me faire des plaques.
Jean : Oui, je m’excuse mais moi je te préfère au naturel.
Alex : Ah ouais, tu me préfères au naturel ?
Jean : Oui, oui, je te préfère au naturel.
Alex : Tu sais à quoi elle ressemble ta copine au naturel ?
Jean : Non, à quoi ?
Alex : Je vais te le dire. Alors tu vois, j’ai des cheveux blancs. J’ai des
poils comme ça là qui sortent du nez. J’ai 3 fausses dents là ici.
Puis un petit peu d’acné là sur les joues comme ça et sur le front là.
Partout.
Jean : Oui. Et bien sûr t’es monstrueuse. N’empêche que moi je te
préfère au naturel.
Alex : C’est vrai, minou ?
Jean : Mais… mets-en un peu sur le visage quand même. C’est des
couperoses que t’as là ?
Alex : Bon ça va. C’est pas la peine, je vais me la mettre toute seule.
Hervé : Cà y'est, t'as vu la p'tite affichette ? Vous l'avez votre stage de
rafting dans l'Lot !
Sylvain : Mais attend ! D'abord c'est pas mon stage de rafting et puis
c'est vach'ment sympa d'en faire tout un week-end.
Hervé : Le week-end ! T'as rien d'autre à foutre le week-end ? Si y'avait
pas les CE, je sais pas comment ils vivraient les entreprises
C'est quoi là leur concept ?
Sylvain : Bein ché pas ! Cà doit être dépaysement, plein air et convivialité !
Hervé : Frayeur, vomi et courbatures ils le mettent pas çà dans
leur brochure !
Sylvain : Bah ouais mais c'est vach'ment moins vendeur.
Hervé : T'es sympa toi hein.
Sylvain : Toi aussi Hervé !
Hervé : Non mais je plaisante.
Sylvain : Bein moi aussi !
Scène 2 : Hervé devant la machine. Sylvain arrive.
Sylvain : Hervé ?
Hervé : Ouais
Sylvain : Qu'est-ce tu fais l'26 ?
Hervé : Le 26 ?
Sylvain : Ouais.
Hervé : Bein euh à priori rien.
Sylvain : Ah c'est top ! Je fête mon anniversaire. T'es libre ?
Hervé : Euh mais non euh le 26 non... Pourquoi tu notes ?
Sylvain : Je note pacque.
Hervé : Mais non mais note pas. Le 26 j'vais à euh faire du rafting dans
l'Lot là.
Sylvain : Mais tu m'as dit que tu trouvais çà con.
Hervé : Ouais mais tu m'as convaincu finalement. J'ai des problèmes de
dos tout çà
Sylvain : Ah c'est cool. Bon çà m'ennuie un peu
Hervé : non note pas note pas
Sylvain : T'y vas comment ?
Hervé : J'y vais euh on part de Paris de la gare d'Austerlitz ché pas c'est
une ligne directe qui va dans l'Lot Austerlotz. C'est nouveau.
Sylvain : Bein j'ai jamais entendu parlé.
Hervé : Non mais c'est nouveau. Rayes un oui pacque...
Scène 3 : Sylvain et Fred
Sylvain : Fred
Fred : mm
Sylvain : Qu'est-ce tu fais le 26 ?
Fred : Bein à priori rien. Pourquo ?
Sylvain : Pacque j'organise mon anniv' chez ma mère à la campagne.
Quand çà roule bien c'est à une heure d'ici. Cà te dit ?
Fred : Euh y'aura qui ?
Sylvain : Eh bein y'aura... eh bein t'es la seule pour l'instant.
Fred : Ah ouais non non me note pas me note pas. J'ai complètement oublié
la çà me revient le 26 j'ai des potes là qui arrivent d'Amsterdam.
Ils viennent dîner à la maison, et je peux pas annuler vraiment c'est...
Sylvain : Mais t'inquiète pas. Vous passez après.
Fred : Ouais enfin avec c'qui vont ram'ner là d'Amsterdam.
On risque d'être un peu morose
Sylvain : Bein vous savez hein vous pouvez même dormir là bas. Y'a des lits
d'camp des duvets. Bon vous s'rez à côté d'la grande bascine de
sangria mais.
Fred : Ah la bascine.
Sylvain : Ouais mais c'est dans l'garage de ma mère mais c'est chauffé hein.
Vous s'rez vach'ment bien hein.
Fred : Ah vraiment c'est dommage. Je regrette hein.
Sylvain : Ouais bein moi aussi hein.
Scène 4 : JC et Sylvain !
Sylvain : Qu'est-ce tu fais l'26 ?
JC : Alors attend ! Je sais qu'le 25 c'est l'salon du caravaning. Donc là
çà c'est mon truc. Bein l'26 rien !
Sylvain : C'est top j'ai une super bonne nouvelle. Tu viens à mon anniv.
JC : C'est quoi la bonne nouvelle ?
Sylvain : Eh bein c'est çà ! Tu viens à mon anniv'. Alors le truc, y'a un
thème et pacque c'est déguisé alors le c'est les hommes déguisés
en femmes et les femmes déguisées en hommes.
JC : Et sinon euh Carole elle vient ?
Sylvain : Non
JC : Fred
Sylvain : Non plus
JC : Jeanne
Sylvain : Non plus
JC : Hervé
Sylvain : Non plus
JC : Maéva
Sylvain : pff Maéva. Elle est moche hein.
Scène 5 : JC, Fred et Hervé
JC : On s'voit à l'anniversaire d'Sylvain ?
Fred et Hervé : Je peux ! J'peux pas j'ai des postes qui viennent
d'Amsterdam
JC : C'est con çà risque d'être sympa.
Hervé : Cà risque ouais
Maéva arrivant en courant : eh eh eh J'vous dis avant tout l'monde hein.
C'est l'anniversaire de Sylvain. Il risque de vous en parler.
Alors moi çà m'embête parce qu'il arrête pas de me draguer.
Vous auriez pas une excuse valable pour moi.
Hervé : Oh dis donc j'ai ramé pour la mienne. Tu t'débrouilles hein.
Maéva : Oh bein j'vais lui dire que j'vais avoir un accident d'voiture.
Jeanne arrivant en courant : Eh il arrive il arrive !
Sylvain : Eh Jean-Claude J'compte sur toi hein pour l'26 ? Jean-Claude ?
Jean-Claude qui fait comme si il était ailleurs. Jean-Claude çà va
pas ? Jean-Claude ouh ouh. T'es pas bien ? T'as un souci ?
T'as picolé ? Attend mais parlons-en Jean-Claude.
Jean-Claud t'as eut une contrariété qu'est-ce qui s'passe.
Scène 6 : Sylvain et Hervé
Hervé : Finalement tu fais quoi pour ton anniversaire ?
Sylvain : J'ai tout annulé. J'ai l'impression qu'çà saoulait tout l'monde.
Hervé : Oh bein non bein c'est bête.
Sylvain : La bonne nouvelle c'est que pour le stage de rafting c'est bon
on part.
Hervé : Tu pars avec qui ?
Sylvain : Bein on part ensemble. Non mais par contre y a du y avoir un bug
t'était pas inscrit mais c'est bon j'ai tout arrangé. On va faire mon
anniv là-bas. Cà va être plus cool. Mais c'est vrai.
Hervé : T'avais tout prévu hein ?
Sylvain : Mais non
Hervé : Mais si t'avais tout prévu. Happy birthday too you.
Happy birthday too you.
Sylvain : Non là Hervé t'as l'air mauvais.
Sylvain : Lâches moi
Hervé : Dis donc je regardais ce matin là quand même!
C'est immense l'Asie !
Jeanne : Comment ?
Hervé : Quoi comment ?
Jeanne : Ben comment que t'as vu que l'Asie c'était immense ?
Hervé : Ben sur une carte, tu ouvres un Atlas et tu vois que
c'est immense !
Jeanne : Ah ouais ! et t'as déjà été à l'île de Ré ?
Hervé : si ben non, je ne sais pas , pourquoi ?
Jeanne : non je veux dire l'île de Ré, pour faire la comparaison,
tu trouves ça grand comment ?
parce que je connais très bien l'île de Ré !
Scène 2 : Hervé/Jean-Claude
Hervé : qu'est ce que t'as à ricaner !
Jean-Claude : Non c'est juste que, tu sais depuis qu'ils ont viré Michot,
eh ben je me retrouve carrément avec deux bureaux !
elle est pas belle la salade !
Hervé : C'est bien t'as de la place alors !
Jean-Claude : Tu m'étonnes que j'ai de la place, attend c'est carrément
un bureau de ministre que j'ai
Hervé : Enfin ministre euh, ça dépend c'est grand comment ?
Jean-Claude : bah je sais pas moi, ça fait euh.. bah c'est grand quoi !
Hervé : c'es grand c'est grand ,c'est pas précis ! c'est grand, y a grand
et grand quoi !
Jean-Claude : Non mais attends tu veux que j'aille chercher les plans du
cadastre ! et puis aussi les mesures que l'architecte qu'a
construit l'immeuble il a prises ! tu me le dit hein, c'est
l'histoire de 5 min , ça tombe bien parce que là j'ai que
ça à foutre !
Hervé : bah ouais, ta que ça à foutre..
Scène 3 : Hervé/Jean Claude
Le ton monte..
Hervé : c'est pas précis c'est tout, quand tu dis grand ça veut dire quoi ?
tu peux déambuler, courir un peu !
Jean-Claude : si j'étais un sportif je pourrai y faire un jogging !
Hervé : et ben t'as qu'à mettre un canapé pour te détendre pourquoi pas !
Jean-Claude : pas con !
Hervé : et des yuccas entre la fenêtre et le fameux canapé !
Jean-Claude : dis-moi , tu ne vas pas me passer en revue les 51 façons
d'emménager son bureau !
Hervé : Est-ce que tu pourrais garer ton camping-car dans le bureau.
Ah ah ah ! comme ça ça me donnerait une idée !
Jean-Claude : ça risque de faire un peu juste, faut que je vois si je peux
le glisser entre la gomme et le téléphone !!
Mais qu'est-ce qu'il t'arrive là Hervé hein ?
Hervé : J'en arrive au fait que le grand bureau de monsieur j'ai un grand
bureau n'est pas si grand, parce que y a grand et grand, si tu
m'avais dit j'ai un grand bureau mais comparé à la surface globale
d'un étage il est tout petit , là ça aurait été précis,
là j'aurai compris ! tu vois !
Jean-Claude : ouais, ouais, ouais !
Hervé : ouais ouais !
Scène 4 : Hervé, Jean -Claude, Sylvain
Sylvain : Bonjour !
Jean-Claude : Sylvain ! toi qu'es habitué à bosser dans un chiotte pour
pygmées, tu le trouves plutôt grand comment mon bureau!
plutôt grand ?
Sylvain : bah c'est vrai.. ce qu'on dit à la cantine là que tu vas mettre un
billard ! parce moi je suis joueur tu sais !
Jean-Claude : peut-être, peut-être, mais c'est pas ça que je te demande,
mon bureau tu le trouves grand ?
Sylvain : ah ben ouais !
Jean-Claude : et ben voilà !! je suis là tranquille à me détendre , j'explique à
monsieur que je récupère un bureau vu que Michot s'en va, et
maintenant je suis là à me demander si je vais pouvoir
mouiller le porte-avion Charles de Gaulle à la place de ma
gomme ! hein ! ça pas non !
Sylvain : qu'est qu'il a ?
Hervé : il a qu'il a pris la grosse tête voilà, et qu'on a été obligé de le
changer de bureau, maintenant monsieur frime, ah ah,
Sylvain : non mais attend, en attendant la baie vitrée dans son burlingue,
c'est énorme quoi ! c'est un grand tout, la terrasse, le bureau ,
tout !
Hervé : Elle est grande comment sa terrasse ?
Sylvain : j'en sais rien moi !
Hervé : tu sais ou tu sais pas !
Sylvain : ben non j'en sais rien !
Hervé : bah si t'en sais rien casse toi alors !
Sylvain : fiouuuuuu (s'en va en sifflant)
Hervé : dis donc t'aurais pas de la monnaie que je me paye un café,
je voudrais me détendre !
Sylvain : non mais j'ai un double décimètre connard !
Scène 5 : Hervé/Jean-Claude
Jean-Claude : Bon alors c'est pardonné depuis hier ?
Hervé : Mais oui c'est bon !
Jean-Claude : bon alors je te paye un billard ce soir !
Hervé : ah non je sors pas ce soir, je suis crevé Jean-Claude, merci !
Jean-Claude : Mais qui parle de sortir ! je me fais livrer le billard dans le
bureau, passe on sera une trentaine ! ( JC s'en va en chantant )
mon grand bureau, mon beau bureau, que j'aime tant mon
beau bureau, et ma terrasse et mon balcon ...
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沉默卡
喧嚣卡
千斤顶
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