Aux États-Unis le Téléthon est, dans les années 80, un marathon télévisé de vingt-deux heures en studio qui permet de récolter, en 1986, l'équivalent de 30 millions d'Euros. En août 1986, Pierre Birambeau part mener l'enquête avec sa femme, son fils aîné Rémi, quinze ans et Damien, treize ans, atteint de myopathie. À son retour, ayant adopté son rapport, le Conseil d'Administration de l'AFM le charge d'organiser l'émission. L'AFM choisit Antenne 2 et le Lions Club français dont les membres, bénévoles, répondront au téléphone. Acceptée par Jean-Marie Cavada, alors directeur d'antenne et chargé d'information et de la programmation, confiée à son successeur Louis Berriot, produite par Pierre-Henri Arnstam, réalisée par Jean-Pierre Spiero, l'émission fera bientôt mieux que son grand frère américain ! Pour la petite histoire, le compteur électronique de la première émission, en décembre 1987, n'était pourvu que de huit chiffres. Il fallu peindre le neuvième à la main sur du bois : 181 327 459 francs de promesses de dons… Une énorme machine venait de se mettre en marche, dont les conséquences n'ont pas fini d'étonner… "Le Téléthon n'a pas été le fruit du hasard, insiste Pierre Birambeau. L'avancée sur la myopathie de Duchenne en 1986 (la découverte du gène) nous offrait quelque chose de concret. Il fallait se donner les moyens d'aller plus loin, beaucoup plus loin. Tout est venu d'une formidable intuition. Ca bougeait dans la recherche, il ne fallait pas passer à côté des occasions de progresser". Le succès du premier Téléthon confirmé, l'AFM se lance dans l'aventure et invite le grand public à signer un pacte avec des scientifiques et à prendre un pari avec eux sur l'avenir. Le Téléthon aura désormais lieu tous les ans.