Voici un courriel de Suisse,THIERRY éspère que sa
requête trouvera ECHO.
Voilà qui est fait, THIERRY
Non, plus sérieusement,il vous demande la
définition et l'origine de l'expression "à bâtons
rompus". Alors , dite-nous professeur.
Marie, Thierry n'est pas le seul à chercher le sens
et surtout l'origine de cette expression.
Elle est courante,elle est ancienne dans le texte
depuis le 17E siècle.
Et le sens, on est clair. "s'entretenir librement
sans ordre ni thématique", mais quelle en est
l'origine,les explications les plus fantaisistes
n'ont pas manquées.
Dans une assemblée, le bâton DONNANT le droit à
parole à bâtons rompus ouvrirait largement la
discussion.
Hypothèse, un vrai semblable, l'expression ETANT toujours au plurielle.
EMILE-LITTRé dans son dictionnaire,pense-lui à
l'expression relevant de la musique militaire et
plus précisément de "l'ART du tambour".
Une batterie de bâtons rompus,malheureusement
l'expression LA N'EST pas attestée.
Plus sérieux,L'éRALDIQUE, un bâton dans un blason désign
une petite bande verticale,ces bandes peuvent
s'entremêler, on parlerait de "bâtons rompus".
Ce qui nous conduit, à l'origine,la plus vrai
semblable, qu'il faut trouver, je crois, dans la
menuiserie.
Un parquet comme vous le savez,est un assemblage de
lames de bois disposées régulièrement pour garnir un
seul.
On parle de parquets à compartiments,de parquets EN
mosaïques,de parquets à bâtons rompus.
Les lames sont disposées régulièrement parallèlement
par travée, elles s'assemblent en bout et des guères
,avec le champ des travées contiguës.
Cette alternance de lames de bois donnerait une
bonne image des propos dit COUSUES d'une conversation.
Et bien nous y, voilà cher thierry,mais remarquez
que l'obscurité de cette l'expression POURTANT courante nous a mis quelques bâtons dans les
roues.
Un terme aussi fréquent que le mot "heure" à former bon nombre de locutions en français standard.
Il en est encore plus en français régional,celle-ci toutfois sont souvent ignorées des dictionnaire généraux par trop centré sur le norme parisien. J'en prendrai 3 exemples.
Tout d'abord,en français,on a longtemps dit "se lever" ou "se coucher" à bonne heure.
Au cours du 19e siècle,cette construction a été considérée par les parisiens comme vulgaire et contamné.
On l'entend encore régulièrement en province.
En suite,chez moi, à LYON, dans la région Rhônal,mais aussi dans l'est de la France,pour désigner une heure exagérément matinale ou tardive,on dit "à point d'heure".
Ah,il y a encore rentré à point d'heure.
Pour ma part,je ne vois pas comment dire autrement.
En fin,depuis le 16E siècle, les français utilisent l'expression "à cette heure" "à c't'heure" pour signifier "actuellement" "maintenant".
Cet adverbe,par exemple,il est très fréquent chez Montègne,sous la forme "asture".
Il a disparu du français standard, il y a quelques dictionnaires qui le citent,le qualifie de rural ou de vielli.
Il est en fait bien vivant dans la province française,en Belgique,en Amerique du nord,Québec, Acadie,et en Louisiane où je l'entend tous les jours.
Ces locutions témoignent de la richesse,de la langue française,la quelle ne se réduit pas "à c't'heure" est ce qu'on entend en région parisienne.
J'ai entrepris de vous parler de soupe,non seulement parce que ce m'est à la fois essentiel et délicieux,
mais parce que le terme est une richesse incroyable.
Le mot "soupe" qui signifie proprement "une tranche de pain",a rapidement désigné,ce plat simple,rustique et nourrissant,une tranche de pain recouverte de bouillon.
SOUPE,par suite,on est venu à signifier le repas en général,voire la nourriture ou ce qui est profitable.
"A la soupe" vous invite au repas,qu'est-ce qu'il soit.
Manger la soupe sur la tête de quelqu'un,signifie être plus grand que lui,pouvoir manger sur sa tête.
Et bouder la soupe,signifie manquer d'appetit en général.
Cette nourriture peut être depuis commune,on parle de marchant de soupe,ou au contraire,bienvenue et profitable,
par ici la bonne soupe.
Soupe signifie donc le profit qu'il ne faut pas mépriser.
On ne doit pas,vous le savez,cracher dans la soupe.
Le mot "soupe" signifie donc l'archetype de l'alimentation et du profit.
Les expressions sont innombrables.On pourrait continuer,sauf si vous en avez soupé.
Ne craignons pas d'être un peu puriste,à bon escient du moins.
Je n'aime pas mais alors pas du tout que l'on dise aller "en bicyclette" ou "en moto".
Pendant des siècles, l'être humain s'est déplacé à pied.
Certains bénéficiaient des services d'un âne,les privilégiés allaient à cheval.
Dans l'ancienne langue,la préposition "à" est outil normal pour désigner le déplacement.
Comme on le voyait aux frontons des auberges,on loge ici à pied ou à cheval.
Le progrès technique a consisté à se faire emmener à prendre place "dans un véhicule".
On allait en charette.
Ce progrès a consisté surtout à protéger les voyageurs de
la pluie et du vent,en les déplacant dans un véhicule fermé.
On allait en calèche,en diligence.
La prépositon "en" est le véhicule,si j'ose dire de
l'expression du progrès en matière de transport.
On se déplace aujourd'hui en voiture,en chemin de fer,en
avion,un jour en fusée.
Et cette prépositon a tendance à se généraliser "en vélo" "en moto".
Le bon vieux déplacement physique autonome et dans les intempéries,
relève aujourd'hui de la détente ou du sport,la marche,le vélo et le ski.
Bonne occasion pour maintenir dans ce cas,l'usage ancien de la prépositon.
On se déplace à pied,à vélo,à ski.
Et même si tu dois la surprendre,on doit aller à patin,à planche à voile.
Refusons donc la généralisation abusive de la prépositon "en".
Allons résolument au-devant des fauteurs de trouble
grammatical "à pied" "à cheval" mais "en voiture".
Il est peu d'expression aussi familière mais aussi obscure que "à tire-larigot".
Elle est pourtant courante et transparente.
Elle signifie "en abontance" "en grande quantité".
Le poète Audiberti écrit,elle est merveilleuse,la vie! Elle fabrique à tire-larigot des clématites et des paquebots.
L'histoire de cette expression est étonnante.
Une chanson connue en moyen âge possédait le refrain suivant "larigot va larigot, Mari tu ne m'aimes mie"
De ce terme,on tira au 16EME siècle d'une part le nom d'une petite flûte,un flageolet,le larigot,et l'autre parle l'expression "boire à tire-larigot"
Cette expression sans doute est très fréquente.
Chez Rabelais,où elle signifie "boire en abondance,à long trait,envie dans bouteille après bouteille.
Il y assemble-il,un lien naturel entre le fait de jouer de la flûte,et celui de boire avec ardeur.
D'ailleurs,pendant des siècles,flûte est signifié "boire en abondance".
Pensons également à l'expression "siffler une bouteille".
Rappelons-nous le verre à champagne,se nomme une flûte.
"Boire à tire-larigot" a été pendant des siècles,d'usage aussi courant que "festif".
C'est à époque moderne que l'expression,après le sens plus général,d'abondance et de quantité.
Voilà comment un refrain médiéval à la base d'une expression actuelle à la fois familière,jolie et bizarre.
Aujourd'hui,malheureusement nous nous jouons plus de larigot.
Mais,j'espère bien,nous continuons à festoyer à tire-larigot.
Pour désigner une pluie soudaine et très violente,le français commun manque de terme.
Une averse vous oblige à ouvrir votre parapluie,mais ne vous conduit pas à changer de chemise si vous êtes trempé.
Pour trouver des mots intéressants,expressifs,il faut aller dans les terroirs.
A Lyon,chez moi,on dit une "radé",le mot est expressif.
Ah j'ai reçu la radé.Je suis trempé jusqu'aux os.
En Normandie,et dans tout l'ouest de la France,on dit un "abat",joli mot,expressif lui aussi.
La pluie s'est abattue sur vous,tout soudain.
Le terme,comme souvent les mots de l'ouest,est passé au Québec où on l'entends régulièrement "abat"
ou plus souvent "abat d'eau" voire "abat d'eau neige".
Une grosse abat d'eau neige est tombée sur vous.
Le mot est bref,bien formé.
Il est expressif.Il est mériterait de rentrer dans le français commun.
Et bien,si vous voulez,adoptons tous "abat".
Parlons de dévaluation,mais rassurez-vous,de dévaluation du vocabulaire.
Il est courant de dire que les mots ont une valeur,mais notons par suite,
qu'il peuvent se déprécier à la suite d'un usage trop fréquent ou d'une banalisation dûe à la politesse.
Exemple,"abîmer" signifiait proprement "précipiter dans l'abîme".
A la suite du tremblement de terre de Lisbonne,Voltaire écrit "Lisbonne est abîmé".
Il en reste encore quelques choses,quand on dit "Il est abîmé dans ses pensées."
Mais aujourd'hui,"abîmer" signifie "endommager" "gâter".
Tiens,justement,"gâter" signifiait "dévaster".
Une terre gaste en ancien français était une terre en friche.
On peut encore dire que des fruits sont gâtés.
Mais ce qu'on gâte normalement,par trop d'amours,ce sont des enfants.
Etonnante donc dévaluation,"étonner" est formé sur "tonnerre",
et signifiait être frappé par la foudre,être frappé de stupeur.
Alors,le mot désigne maintenant une surprise.
Il est venu beaucoup plus faible comme la charmante qui vous charme.
En fait,celle qui vous charme,normalement,elle vous fascine comme une magicienne,
comme une charmeuse de serpent,que vous n'allez pas trouver charmante.
Et de même,à votre ravisseur,vous ne direz jamais "Monsieur,je suis ravi!"
L'abricot est un fruit SYMPATHIQUE.
Il est tout rond,duveteux,parfumé,délicieux,surtout quand on l'épluche,
tout en lui est douceur,succulence,tendreté et tendresse.
Il est ausse fort agréable à l'historien de la langue car
son aventure était plus singulière.
Issu d'Arménie,c'était pour les latins un fruit précoce "praecoquum",
les Grecs adoptèrent le terme,ils l'adaptèrent en "praikokion",
les Arabes importèrent ce fruit qu'il surent cultiver avec brio.
Ils avaient entendu "praikokion",ils en firent "barquq",
procédèrent de l'article "al","al barquq".
Après la conquête de la Péninsule ibérique,
les Arabes y installèrent d'immense le verger ou y cultivèrent ce fruit.
Les populations indigènes hispanophones entendent dire "barquq",
elles en formèrent le mot espagnol "albaricoque".
Ce terme passa en français au 16ème siècle et devint "abricot".
Un beau periple en vérité,et qui fournit matière à réflection.
On se plaint aujourd'hui du trop grand nombre de mots
anglais qu'emprunte la langue française,certe,la nouveauté
,technique,commerciale,artistique et donc lexicale et de
nos jours Anglo-Saxons .
Mais,si les Grecs puis les Arabes puis les Espagnols puis nos
ancêtres avaient faire barage à importation des choses
et des mots,nous ne mangerions pas aujoud'hui de
délicieux abricots.
"J'exprime que tu XXXXX et t'exprime exécrablement" ( avant le texte )
J'ai là un long courriel qui imagine d'avoir fait un grand plaisir puisque vous avez écrit un livre de deux cent cinquante pages sur le sujet.
Van Dung enseignant du français au Vietnam.
Elle raconte qu'elle n'a pas pu répondre aux questions que un juriste lui a posées à propos de l'accent circonflexe.
J'étais sûr ça te plairait.
Elle voulait connaiître l'origine si tu as l'utilité phonétique et sémantique de cet accent.
Dites nous vite professeur.
Marie,la question m'enchante,mais elle m'inquiète comment résumer en moins de deux minutes l'histoire de cet accent.
Allons à l'essentiel,au cours du moyen âge,certains sons ont disparu.
Par exemple,l"s" devant "t","maistre" est devenu "maitre".
Cette disparition est entrainée l'allongement de la voyelle précédente.
On s'est mis à prononcer "maiiiitre".
A la Renaissance,certains sentirent le besoin de noter cet allongement.
Ils ont l'idée pour cela d'emprunter au Grec un accent qui avait cette fonction "l'accent circonflexe".
Mais c'était des hypographs ou des grammairiens réformateurs de l'orthographe.
Les puristes majoritaires refusèrent cet accent.
Ainsi,l'académie française,quand elle publia en mille six cent quatre-vingt quatorze,la première édition de son dictionnaire,refusa cette accentuation.
Elle maintint l"s" devant "t","maistre".
Heureusement,l'académie XXXXXX au cours du dix-huitième siècle,grâce notamment à un de ces membres XXXXXXX(nom),qui est un excellent phonéticien.
En dix-sept cent quarante,pour la troisième édition de son dictionnaire,l'académie utilisait généralise l'accent circonflexe.
Fort bien,malheureusement,l'illustre compagnie ne l'y fit pas toujours avec la plus courante cohérence.
Par exemple,elle placa un circonflexe sur là de "vous chantâtes" issu de "vous chantastes".
Très bien,mais aussi,un circonflexe sur là de "nous chantâmes" qui n'avait jamais connu d"s" devant "m".
Les exemples d'une telle à cohérence sont nombreux.
Aujourd'hui,les longueurs des voyelles ont disparu.
Nous ne prononçons plus "maiiiitre",les oppositions phoniques sont peu nombreuses. "patte", "pâte".
Le circonflexe est donc devenu un simple signe graphique.
Il signale la disparition très ancienne d'un son.
Donnant un peu de l'orales et beaucoup de l'écrits,souvent aléatoire,témoin de l'histoire de la langue,cet accent du souvenir cher Van Dung,et au font,un très bon symbole,mais de l'orthographes françaises.
Ne craignont pas d'être un peu puriste,à bon escient du moins!
Je lisais l'autre jour,dans un journal,"Ces deux politiques vont de paire". Erreur! Le final est de trop.
Certes,deux choses forment une paire,mais elles "vont de pair".
Le Latin "par" "paris" "égal" a donné d'une part l'adjectif "pair" bientôt remplacé par "pareil" ou "égal".
Et d'autre part le substantif masculin sans "e" final "pair",il signifie "persone de même rang".
A l'époque féodale,les pair étaient les vassaux d'un même seigneur.
"Etre jugé par ses pair",c'était le droit pour un vassal d'être jugé par les vassaux de même rang.
Tous les fameux tous pairs de Charlemagne,les pairs de France sous la restauration,la chambre des pairs.
Très vite,"pair" apès le sens plus général,"deux personnes de même situation,de même fonction",on est évalué par ses pairs.
Cette idée d'égalité de parité se relève dans bien des expressions "être sans pair" "sans égal" "être hors de pair" "sans concurrent"
et surtout "aller au marché de pair" "Ces deux politiques vont de pair".
Veillons donc à utiliser correctement ce substantif masculin sans "e" final "pair".
Notre usage de la langue française par suite sera hors pair.
J'entendais l'autre jour un ministre belge interrogé par TV 5mondes au sujet du Proche-Orient déclarait
"nous devons choisir la seconde branche de l'alternative".
Bravo!! Voilà un excellent emploi de la langue française.
Qu'est-ce quand est fait une alternative?
Ce mot comme toute sa famille "alternance","alterner" vient du Latin "alternus" qui signifie "un sur deux",lui-même dérivé de "alter l'autre".
Une alternative est une situation qui n'offre que deux possibilités.
Emile-Littré dans son dictionnaire a bien écrit les choses.
"Il n'y a jamais qu'une alternative composée de deux éléments entre lesquels il faudra choisir."
"On vous présentra une alternative,vous déciderez dans cette alternative."
En d'autre terme,il est incorrect de dire,par exemple,"Il n'y a deux alternatives,accepter ou refuser"
C'est clair!
Ou du moins,c'était clair jusqu'au début de vingtième siècle.
Car sous l'affluence de l'Anglais "alternative" qui signifie "solution,possibilité",
le mot français est en train de prendre cette signification.
On le rencontre aujourd'hui au pluriel et désignant des options.
Cet anglaissisme est regrettable.
Car la langue française a besoin d'un terme pour signifier une situation offrant deux possibilités.
On peut en dire "un couple options" "une double possibilités".
On peut redonner vie au délicieux dilemme.
Mais pourquoi ne pas utiliser "alternative" au sens propre!
Depuis le dixième siècle,le groupe "e+n" se prononce [ang] et ne se distingue pas dans la prononciation du groupe "a+n".
Cette règle comme toujours sauf des expressions,elle sont de trois ordres.
Tout d'abord,en contexte,"e+n" précédé de "i" se prononce [ien],"je viens,le tien,c'est bien".
En suite pour des raisons régionales,le Picard y en gardait la prononciation [an] comme aujourd'hui au Québec,
"quel temps, y a du vent"
La capitale de la Picardie se prononce "Amien".
Enfin,on prononce [an] dans des mots savants entrés plus récemment dans la langue.
Ils sont d'origine latine peut-être calqués "agenda" mais "manteau" "pensum" ou assimilés "appendice".
Il peut s'agir de mots grecs,"RODOTENDRONT" "PENDAGONE" ou bien de mots d'origines divers "PENCALI" "PENCHOIN" "BENZINE".
C'est du moins le bon usages,mais les choses changent ainsi,pour désigner un conseiller expérimenté,
dites-vous un "mentor" ou un "mEntor".
Il semble que la deuxième prononciation se généralise.
Ben qu'elle soit équivoque "mentor" peut-être "mentOr".
De même,il y a belle lurette que l'on dit plus du "menthol" mais du "mEnthol" sol modèle du pot menthe.
Les âges sont en train de changer,c'est au font un bon signe à signe intégration de ces mots
qui suivent les règles générale de la prononciation française.
C'est au fond un bon modus vivendi!
Un téléspectateur des Emirats Arabes Unis me demande d'expliquer la différence entre "apporter" et "amener".
Le bon usage n'est pas toujours arbitraire.
Il s'explique souvent par l'histoire des mots.
C'est le cas de la distinction entre "apporter" et "amener".
Le premier a été emprunté au Latin "apportare" qui signifiait "porter quelque chose à quelqu'un".
C'est le sens depuis le plus ancien Français.
On apporte un message.
Tous les emplois généraux vont apporter de la poussière et
dérivé,on apporte des capitaux dans une entreprise.
Dans tous les cas,l'objet du verbe "apporter" est un inanimé.
"Amener" est un composé de "mener" issu du Bas Latin "minare" qui signifiait "menacer".
C'était un verbe du Latin au rural,on menace en effet d'un bâton les bêtes que l'on conduit.
Issu de ce "minare" "mener" puis "amener",signifie en Français accompagner un être doué de mouvement le dirigeant vers un lieu.
Docteur,je vous amène un malade,un mandat amené.
On l'a compris,l'objet du verbe "amener" doit être un animé.
Et on ne peut donc accepter des expressions comme "amener une chaise" ou "amener une forte somme d'argents".
Certes,les emplois contraires sont légions.
Et malheuresement,quasi lexicalisé par exemple,dans le vocabulaire de la marine,amener les voiles.
Il n'empeche. La distinction est fondée.
Et il convient de la respecter.
Elle est de bons usages.
Sinon,il n'y a plus qu'amener les couleurs.
Ne craignons pas d'être un peu puriste,à bon escient du moins!
Le bon usage veut que le subordonnant "après que" s'accompagne de l'indicatif.
En effet,je prendrai ma décision demain,vers midi,après qu'il sera parti,vers onze heures.
Son départ est antérieur,et non seulement est antérieur,mais il est effectif,réalisé,réel,
or le mode du réel,c'est bien l'indicatif.
En revanche,le subordonnant "avant que" introduit,vous l'avez compris,la postériorité.
Je prendrai ma décision avant qu'il parte.Je déciderai vers midi avant son départ qui aura lieu vers quinze heures.
Son départ est seulement envisagé.
Il est irréel encore,il est virtuel,or quel est le mode de virtuel? En français,c'est le subjonctif,
tout l'emploi de l'inticatif avec "après que",du subjonctif avec "avant que".
Je sais bien,la plupart des subordonnants en "que",de sorte que,afin que,avant que,
s'accompagnant du subjonctif,la tendance est forte à utiliser le subjonctif avec "après que",
après qu'il soit parti.Et bien,il faut résister à cette tendance.
C'est une question de clarté,de précision,de bon emploi des modes indicatifs et subjonctifs,
au fond,de bon emploi de la langue.