A partir de 2018, ce serait d'abord le RSA qui serait impacté avec une augmentation de 10 %, à hauteur de 600 euros, et un versement automatique à tous les ayants-droits (actuellement, une demande doit être réalisée et 40 % des personnes qui ont droit à cette aide ne la demandent pas). Dans le même temps, ce premier revenu d'existence serait étendu à tous les jeunes de 18-25 ans, sans conditions de ressource.
La deuxième étape serait réalisée par une "grande conférence citoyenne" chargée de fixer le montant, le financement, le calendrier et l'"articulation avec les autres allocations sociales" de ce revenu universel. L'objectif final serait de verser 750 euros par mois à l'ensemble de la population, quel que soit l'âge ou le revenu des bénéficiaires. Si l'on suit l'idée originelle, cette somme devrait s'ajouter aux autres aides sociales, à la retraite ou au salaire. Mais Benoît Hamon n'exclut pas que le revenu universel inclue certaines prestations telles que les allocations familiales ou les aides au logement.
Taxer les hauts revenus pour financer le revenu universel
Mais comment Benoît Hamon compte-t-il financer le revenu universel d'existence ? Dans une interview donnée au Echos, le candidat estime que la première étape de sa réforme – revalorisation et étendue du RSA – coûterait 19 milliards d'euros. Et reste flou sur le financement qui "passera par des recettes nouvelles ou des réorientations de la dépense publique". Pour le revenu universel proprement dit – qui coûterait entre 300 et 450 milliards d'euros d'après lui -, Benoît Hamon envisage par contre d'augmenter les impôts, "inévitablement".