Cette baisse ponctuelle de l'euro ne change pas la tendance de fond qui, à mon avis, restera haussière dans les mois à venir.
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Sur le marché mondial, il convient de considérer le dollar américain (USD) comme une valeur monétaire. Toutes les autres devises sont des "commodités" à même titre que des matières premières.
Je simplifie mon raisonnement à l'extrême : avec du dollar on achète tout, euros, yens, pétrole, or, etc. Vous remarquerez que toutes ces "commodités" évoluent dans le sens contraire du billet vert.
Il n'est pas dans l'intérêt américain de faire un USD fort car cela va creuser le déficit de commerce extérieur américain. La tante Yellen n'est pas aussi sotte que cela.
La baisse de l'euro résulte d'une perspective de remontée des taux de FED d'une part, et le QE de Super Mario de l'autre.
Or, pas plus tard qu'hier, Mario Draghi a déjà parlé des "effets secondaires" du QE sur l'économie du continent. Il faut y voir un signe subtil de changement de politique monétaire européenne.
Aux Etats-Unis, la perspective d'une remontée des taux directeurs a déjà ralenti le rythme de croissance. Le Wall Street ne prendra pas le risque d'un éclatement de bulle boursière au nom du dollar fort.
Avec toutes ces considérations, je prévois une montée sereine de l'euro vers 1,20 USD à la fin de l'année et peut-être jusqu'à 1,30 USD dans 18 mois.
D'abord, votre désir ne joue aucun rôle dans l'évolution de parité EUR/USD.
Ensuite, il n'existe pas de taux de change idéal. Nous vivons dans un monde ouvert aux échanges internationaux. Si un euro faible favorise les exportations, il renchérit les prix d'importations notamment en ce qui concerne les matières premières.
Enfin, la parité en question dépend en grande partie de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Le QE de Mario Draghi ne peut produire d'effet durable. La récente remontée de la monnaie unique en est une preuve éclatante.