« Les taux poursuivent leur montée inexorable, le point sur la situation !! Et petit bonus : comment spéculer vous aussi pour en profiter et avec quel tracker mais c’est pô bien !! »
Pourquoi cette hausse est incompréhensible ?
Parce que ce n’est pas maintenant que l’on croit à la reprise… Voyons, soyons sérieux. La FED nous disait qu’elle allait remonter ses taux… mais avec les derniers chiffres de la situation économique, ils sont de moins en moins nombreux à le croire même en se forçant très fort.
Pendant ce temps, en Europe, c’est directement la BCE qui achète les obligations d’États… Et pourtant, elles montent malgré les 1 000 milliards d’euros… Alors que fait donc la BCE ?
De la même manière, croire à un retour de l’inflation en Europe sur fond de reprise de la croissance me semble un peu court pour ne pas dire totalement bidon… Le chômage repart à la hausse partout, aussi bien en Italie qu’en Espagne, la France je n’en parle même pas. Il n’y a que Mamamouchi 1er qui est encore persuadé qu’il va réussir à inverser la courbe du chômage avec les départs à la retraite…
Alors les taux ne devraient pas monter à moins que… à moins que la déferlante soit en train de se former, le top départ ayant été donné par les déclarations du pape obligataire Bill Gross il y a 15 jours.
Et si les investisseurs refusaient les taux négatifs ?
Imaginez que les « zinvestisseurs » finissent par penser par eux-mêmes que payer pour prêter de l’argent c’est totalement crétin ?
Imaginez que les « zinvestisseurs » se disent « je veux que mon argent rapporte… au moins un peu ».
Imaginez que les « zinvestisseurs » refusent d’être tondus avec des taux négatifs tout court, et négatifs aussi même lorsqu’ils sont positifs en raison soit de la fiscalité, soit de l’inflation, soit des deux ?
Imaginez que les « zinvestisseurs » ne souhaitent plus désormais jouer le jeu que les banques centrales les ont, pour le moment, forcés à jouer.
N'oubliez pas que le QE est une mesure d'exception et non le moyen conventionnel d'intervention.
Si la reprise économique n'est pas une raison suffisante d'achats obligataires, qu'est-ce qui pourrait alors, hormis la perspective de QE, inciter les engagements des banques sur les dettes souveraines ?