"Les Chinois à Paris" (Titre en chinois : 中國人在巴黎)est une comédie franco-italienne écrite et réalisée par Jean Yanne et sortie en 1974.
Alerte, alerte! Les chinois ont envahi la France et installé leur QG aux Galeries Lafayette! L'alcool et le sexe sont interdits...
四十年前,此影片的編劇兼導演就已經預測到有一天中國人會"佔領老佛爺"
劇情
Pendant que le président de la République française rassure son pays sur la force que celui-ci opposera à une invasion chinoise avant de s'embarquer avec son entourage dans un avion pour New York, l'armée d'occupation chinoise se met en place sans effusion de sang, et entreprend de réformer la France à sa façon. Le général Pou-Yen installe son quartier général aux Galeries Lafayette, et depuis Pékin le Comité central nomme le Français Hervé Sainfous de Montaubert au poste de gouverneur de la France occupée.
Dans le cadre de la planification les Chinois ayant appris que les Français étaient les plus grands fumistes du monde, ceux-ci se retrouvent à fabriquer des tuyaux de poêle.
Régis Forneret, pour sa part, s'intéresse surtout à savoir quel parti il peut tirer de la situation. Après une rencontre avec le haut-commissaire chinois en France Pou-Yen, il transformera la France en véritable pays symbolique de la décadence... Sous son impulsion le pays se couvre de bordels, ce qui n'est pas sans évoquer la chanson Ah rouvrez les maisons dont l'auteur est Jean Yanne.
Les Chinois en viennent à partager les ébats des Français ce qui les épuise rapidement. Ils évacuent brusquement la France.
C’est donc la Libération : le président de la République française rentre alors des États-Unis...
Thèmes
Le souvenir de l’Occupation (1940-1944) (et la Libération) à Paris. Né en 1933, Jean Yanne devait en conserver un souvenir vivace... Le film évoque pêle-mêle les pénuries alimentaires, la délation, la collaboration, le marché noir, la rafle du Vel d’Hiv, le pillage économique (la confiscation des automobiles), les résistants (surtout ceux de la vingt-cinquième heure), les femmes tondues, l’épuration (organisée par d’anciens collabos), l’exil de derniers pétainistes à Sigmaringen.
La crainte des Chinois et de leur nombre (le « péril jaune ») illustrée aussi par le chanteur Jacques Dutronc.
Le marxisme-léninisme et le maoïsme. Thème déjà abordé dans La Chinoise, film de Jean-Luc Godard sorti en 1967.
La nullité et la démission des élites : le président de la République s’enfuit, les chefs des états-majors perdent la clé de la force de frappe, les représentants de l’Église, de la presse, de la haute fonction publique et de l’intelligentsia collaborent de leur plein gré, la proposition du gouverneur français de prendre des « mesures énergiques » pour redonner la joie de vivre aux Français.
La cohabitation forcée avec l’occupant, sujet déjà traité mais différemment par Vercors dans Le Silence de la mer.
La presse collaborationniste est nettement évoquée à travers l'émission de télévision « Le Pilori télévisuel », elle rappelle le titre du journal collaborationniste Au Pilori. De plus la première victime de cette émission s'appelle David Zilberstein et sa description physique est celle que la propagande nazie faisait des juifs.
Personnages
Stéphanie (incarnée par Nicole Calfan) est une Française de 22 ans vivant avec son père : elle passe des bras de Grégoire Montclair à ceux du général Pou-Yen, ce qui lui vaudra d’être tondue à la Libération ; Régis Forneret l’emmènera alors à Rome où les Chinois sont toujours présents.
Paul Préboist incarne un (ancien) prêtre catholique qui a obtenu la nationalité chinoise : il déploie un redoutable talent de confesseur au sein de la Police civique.