« Dans ce dossier sans preuve, écrit Maurice Peyrot qui couvre le procès pour Le Monde, l'accusation ne dispose que des inscriptions et de l'absence d'alibi d'Omar Raddad, qui aurait tué Mme Marchal pour lui voler une somme inconnue, alors qu'il éprouvait des difficultés financières dont le caractère aigu n'est pas démontré . »
L'audience révèle que l'enquête a été bâclée. La liste des négligences est longue : la fameuse porte n'a pas été protégée, les scellés n'ont pas été correctement conservés, la principale arme du crime, un couteau, n'a jamais été retrouvée... Durant le procès, Me Henri Leclerc, avocat des parties civiles, plaide mollement pour la culpabilité d'Omar, mais reconnaît qu'il ne peut pas la démontrer. La défense, de son côté, accuse un « assassin pervers » d'avoir maquillé son crime en accusant Omar, et Me Vergès dénonce, sans convaincre, le « caractère raciste » du verdict qui tombe le 2 février 1994. Fait rare, certains jurés expriment leur malaise dans la presse.
Malgré les failles du dossier et les manquements de l'enquête, Omar Raddad est condamné, en février 1994, à dix-huit ans de réclusion pour « homicide volontaire ». Pendant dix ans, rebondissements, contre-enquêtes, expertises et contre-expertises graphologiques se succèdent, rythmés par les emportements du défenseur d'Omar Raddad, Me Jacques Vergès, sollicité, dit-on, par Hassan II lui-même. L'avocat crie à l'erreur judiciaire et invoque « une nouvelle affaire Dreyfus ». La riche veuve et le jardinier maghrébin : l'Académie française elle-même s'embrase pour le symbole. Jean-Marie Rouart, académicien et alors journaliste au Figaro, qui a consacré un livre à l'affaire, prend lui-même la tête d'un comité d'écrivains parisiens pour la révision du procès d'Omar.
Deux ans après sa condamnation, Omar Raddad a bénéficié d'une grâce présidentielle partielle : le roi du Maroc, Hassan II, fervent défenseur du jardinier, a plaidé sa cause auprès de Jacques Chirac lors d'une visite officielle en France. Il est libéré le 4 septembre 1998, après sept ans d'emprisonnement, et ne sera pas rejugé : une requête en révision, déposée en janvier 1999, est rejetée en novembre 2002. La justice a fini par désigner un coupable mais la grâce présidentielle, en divisant par deux la peine, a renforcé le soupçon d'erreur judiciaire.
Omar Raddad a publié un livre en 2002, Pourquoi moi ? (Le Seuil). Aujourd'hui, il consent juste à rappeler, dans un français hésitant, que la Cour européenne des droits de l'homme est saisie de son dossier.
Il n'est plus jardinier mais travaille à Marseille, dans une boucherie hallal qui l'a accueilli à sa sortie de prison. Il ne veut pas parler de lui. Mais ne souhaite pas, non plus, qu'on oublie son histoire. Christine Garin
-- commencer par
-- une drôle de phrase, un drôle de rôle
-- en désignant ...
-- est découverte assassinée ( 表语)
-- d'emblée
-- jeune homme à l'air + adjectif
-- Marocain arrivé en France à l'âge de 23 ans, il (Marocain .... il ... : 同位语)
notamment, ce pauvre marocain a fait les frais du racisme ki existe depuis toujours en france. et le vrai auteur du crime reste toujours en toute impunite! je trouve ca encore plus scandaleux!!!