Derniers grands meetings pour Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy
le monde
A trois jours du deuxième tour de l'élection présidentielle, les deux candidats, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ont tenu, jeudi 3 mai, leur dernier grand meeting de la campagne, chacun reprenant les thèmes qui lui sont chers devant des salles combles.
C'est le candidat de l'UMP qui a pris la parole le premier à Montepellier (Hérault) devant 15 000 participants, selon les organisateurs. Commençant son dernier grand discours de campagne sur un ton volontiers lyrique (抒情), énumérant (列举)les souvenirs de Verdun, de Colombey-les-Deux-Eglises, des plages du Débarquement et de toutes les villes visitées pendant la campagne, il a affirmé qu'"en France, un Etat fort est la condition nécessaire de l'ouverture, de la liberté, de la décentralisation".
Cette "demande de nation, de République, d'Etat" est, selon Nicolas Sarkozy, le thème majeur de la campagne qui s'achève. "Je veux pouvoir parler de la nation sans être traité de nationaliste, de la République sans être traité de jacobin (...). Je veux pouvoir critiquer Mai 68 sans être traité – c'est un comble ! – de pétainiste". Une allusion à la critique formulée par Philippe Meirieu, professeur à l'université Lumière-Lyon-II, après le discours de M. Sarkozy à Paris-Bercy sur Mai 68. "Il nous reste deux jours pour dire adieu à l'héritage de Mai 68, deux jours pour renoncer au renoncement", a scandé M. Sarkozy alors qu'au premier rang était assise Bernadette Chirac.
Le candidat UMP a invité la France et l'Europe à se tourner vers la Méditerranée, où se situe selon lui leur "avenir", esquissant (构想) ainsi, comme à Toulon le 7 février, le rôle diplomatique qu'il aimerait voir jouer la France dans la région. Il a enfin assuré que "le rêve européen a besoin du rêve méditerranéen", répétant au passage que "la place de la Turquie n'est pas dans l'Union européenne, mais dans l'Union méditerranéenne" qu'il appelle de ses vœux.
"NE VOUS DÉMOBILISEZ PAS"
De son côté, Ségolène Royal a affirmé, au Grand palais de Lille (Nord), que la victoire de la gauche "est vraiment à portée de main" devant des milliers de personnes – plus de 20 000 selon le PS. "Il reste deux jours, ne vous démobilisez pas, mon équipe ! Continuez à convaincre autour de vous parce que mon équipe de campagne c'est vous, c'est chacun d'entre vous, c'est vous qui allez déclencher ce mouvement populaire", a-t-elle ajouté, demandant à ses partisans de mobiliser leurs "énergies positives" pour convaincre "ceux qui hésitent encore" et même "ceux qui ont pris une autre décision".
La candidate du PS s'en est pris dans son discours à "cet espèce de jeunisme qui met au rancart dès qu'on n'est pas formaté". "Je veux rassembler toutes les générations de France dans leur diversité, tous les enfants de France quels que soit leur origine et leur quartier, je veux rassembler les villes et les campagnes, les centres-villes et les quartiers". Elle s'est engagée à "farouchement lutter contre toutes les formes de discrimination (...), liées à la couleur de la peau, à l'âge : 'je ne veux pas d'opposition entre les générations'", alors que la foule entonnait tour à tour "on va gagner" et "Ségolène présidente".
"Le temps des femmes est venu", s'est exclamée Mme Royal. "Je pense que reculent les objections de ceux qui pensaient et qui pensent peut-être encore un peu 'mais au fond est-ce bien raisonnable de choisir une femme' (...) Je vous dis : osez !", a-t-elle souligné en rappelant "la garantie de l'éducation", "du travail respecté", "des entreprises qui redémarrent", "de la protection de nos anciens","de la protection sociale" et "de la modernité".
Une étude identifie le rôle d'un gène dans le vieillissement, rapporte "Nature"
Le monde
Une étude à paraître, jeudi 3 mai, dans la revue scientifique britannique Nature, a identifié un gène qui expliquerait pourquoi la restriction de l'alimentation favorise une plus grande longévité (长寿) chez les animaux, ce qui constitue une nouvelle avancée pour expliquer, et éventuellement combattre, le vieillissement humain.
A l'origine de cette étude, une équipe de chercheurs basés au Salk Institute de San Diego, qui cherchaient à comprendre pourquoi les animaux soumis à des restrictions caloriques vivaient plus longtemps et en meilleure forme que leur congénères(同类), qui mangeaient sans frein (无休止的).
L'identification de ce "gène-clé", le PHA-4, constitue "une percée", selon Martin Holzenberger, spécialiste à l'Inserm, car elle "apporte une réponse" à cette question. "Ce gène, le seul absolument indispensable, pour que la restriction alimentaire agisse sur la longévité est un maître du jeu qui régule d'autres gènes", explique-t-il. En effet, le cobaye soumis à un régime restreint mais équilibré, en l'occurence un ver (幼虫), ne vit pas plus longtemps si le gène en question est bloqué.
"DES ANNÉES DE TRAVAIL" AVANT D'ESPÉRER UNE SOLUTION CHEZ L'HOMME
En revanche, si le même gène est dopé, le ver vit plus longtemps. En ajoutant la restriction alimentaire au gène plus actif, le vers gagne encore un peu en longévité et bénéficie d'un "vieillissement harmonieux et dynamique", commente Hugo Aguilaniu, chercheur de l'ENS-Lyon et co-auteur de l'étude. "Le gène PHA-4 constitue a priori une bonne cible pharmaceutique en raison de son caractère spécifique", a-t-il ajouté.
Pour le généticien américain Gary Ruvkun, chercheur à Harvard, cette étude pourrait ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur le vieillissement humain, car ce gène a des homologues (同类别)dans les autres espèces, et notamment chez l'homme. "Plus on se rapproche de l'homme, plus les choses sont complexes", avertit (警告)toutefois le Français Martin Holzenberger, en évoquant "des années de travail" avant d'espérer détenir une solution thérapeutique(治疗) .
En 2002, son équipe Inserm avait réussi à prolonger la vie de souris sans altérer (改变)leur santé, en bloquant la moitié des récepteurs d'un facteur de croissance, l'IGF-1, présents à la surface des cellules, indépendamment de tout régime. L'expérience a montré que ces animaux résistaient mieux à cette forme de stress, facteur de vieillissement.
LEMONDE.FR avec AFP | 04.05.07 | 20h28 • Mis à jour le 04.05.07 | 20h41
Selon le New York Post et le Wall Street Journal, Microsoft aurait demandé à Yahoo! de rouvrir des négociations formelles pour un rachat ou une alliance. L'action Yahoo! a bondi de près de 20 %, vendredi 4 mai, à l'annonce de cette hypothèse qui n'a été confirmée par aucun des deux groupes. Le géant informatique avait déjà tenté d'approcher le portail Internet, sans succès, auparavant.
Les analystes ont, pour la plupart, jugé le rachat crédible, au vu des difficultés rencontrées par Yahoo! ces derniers mois. Ils estiment son prix aux alentours de 50 milliards de dollars (environ 36,9 milliards d'euros). Pour Carmi Levy, analyste en chef du cabinet Infotech,"Microsoft et Yahoo! sont des alliés naturels contre Google. Mais il n'est pas certain qu'ils parviennent à faire fonctionner une alliance".
L'enjeu est de rattraper Google, qui règne sur plus du tiers du marché publicitaire sur Internet et ne cesse de creuser son avance. Le géant de Mountain View vient par exemple de souffler à tous ses concurrents, dont Microsoft, la société DoubleClick le mois dernier, acquise pour 3,1 milliards de dollars (quelque 2,3 milliards d'euros).
Les deux groupes ont multiplié ces derniers mois les acquisitions ou les innovations, pour contrer Google. Yahoo! a lancé une nouvelle plate-forme de régie publicitaire automatique, Panama, et Microsoft vient, de son côté, de racheter la société française ScreenTonic, spécialisée dans la publicité sur téléphone portable.
Leur alliance pourrait être fructueuse. Selon le cabinet e-Marketer, à eux deux, ils représenteraient en 2007, hors commissions aux sites partenaires, environ 4,9 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) de chiffre d'affaires publicitaire en ligne aux Etats-Unis, contre 6,2 milliards pour Google (environ 4,6 milliards d'euros). Et selon le cabinet Comscore, leur part de marché cumulée dans les publicités sur les moteurs de recherche les plus rentables atteindrait 38,4 % aux Etats-Unis, contre 48,3 % pour Google.
Nicolas Sarkozy, place de la Concorde : "Je ne vous décevrai pas"
LEMONDE.FR | 07.05.07 | 01h36 • Mis à jour le 07.05.07 | 01h47
Arrivé sous les acclamations de ses partisans, Nicolas Sarkozy est monté sur la scène installée place de la Concorde, entouré de Cécilia Sarkozy, François Fillon, Michèle Alliot-Marie, Brice Hortefeux. Il a salué la foule, sous les cris de "on a gagné" et "Sarko, Sarko".
"Ce soir c'est la victoire de la France", a lancé le futur président. Il a d'abord appelé à la concorde, estimant qu'"il n'y a qu'une seule France", demandant à ses partisans "d'être généreux, d'être tolérants, d'être fraternels, de tendre la main". "Je vous demande de donner l'image d'une France réunie, rassemblée", a-t-il ajouté. "J'en ai vu, dans ma carrière politique des victoires mais la victoire n'est belle que si elle est généreuse, la victoire ce n'est pas la revanche, la victoire c'est l'ouverture."
JE NE VOUS TRAHIRAI PAS" "Les premiers à qui je veux m'adresser, c'est ceux qui ne nous ont pas fait confiance", a-t-il réaffirmé, avant d'ajouter qu'il serait "le président de tous les Français". "Je veux dire à tous ceux qui souffrent d'injustices (...) que je serai le président qui combattra les injustices", mais il a également rappelé qu'"il ne peut pas y avoir de droits sans la contrepartie des devoirs".
"Nous allons écrire une nouvelle page de l'histoire de notre pays", a-t-il lancé sous les applaudissements. "Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai, pas je ne vous décevrai pas", a-t-il ajouté. "Je vous ai promis le plein emploi, je vais me battre pour le plein emploi." Il s'est également engagé à se battre "pour le pouvoir d'achat". "La France m'a tout donné, il est venu le temps pour moi de tout lui rendre".
Il remercie les artistes qui l'ont soutenu, estimant qu'ils ont "résisté à la pensée unique". "Le 16 mai dans l'après-midi je serai président de la République française, je me mettrai au travail dans l'acharnement", a-t-il conclu.
Pour les JO, Pékin enseigne les bonnes manières à ses touristes
Les dernières vacances de mai en Chine ont été marquées par de forts contingents de touristes, estimés à 150 millions en une semaine. Une occasion idéale pour Pékin de lancer un programme «bonnes manières» envers les voyageurs, afin de préparer les prochains Jeux Olympiques sur son sol.
Dans la capitale chinoise, des affiches sont apparues dans divers endroits à fortes affluences (lieux touristiques, gares, arrêts de bus, ou encore hôtels...) afin d'indiquer la liste des manières de se comporter en public. Sur certains hauts lieux touristiques, les visiteurs se sont même vus remettre des brochures sur les attitudes acceptables et non acceptables, sans compter parfois les guides répétant de ne pas cracher ni jeter ses détritus au sol...
Pour les autorités chinoises, peu importe aujourd'hui de déplaire aux touristes, la grande priorité consiste à préparer la population à recevoir dignement ses Jeux Olympiques l'année prochaine. Pékin craint en effet grandement pour son image, en raison notamment des habitudes de vie des Chinois, parfois choquantes dans les yeux des Occidentaux.
Ainsi, entre les nombreux (et bruyants) crachats en pleine rue, l'habitude de beaucoup à jeter leurs déchets un peu n'importe où, ou encore l'anarchie qui règne dans les stations de bus et de métro aux heures de pointes, la Chine veut changer la donne.
L'importance vitale de garder la face n'est pas nouveau dans la mentalité chinoise. C'est ce point même qui explique l'ambition du pays de réaliser une Olympiade grandiose, si possible sans précédent.
Pour les JO, plus d'un demi-million de touristes étrangers sont attendus à Pékin, où ils cohabiteront avec deux millions de touristes chinois prévus. L'attitude de ces derniers aura sans conteste un fort impact sur l'image du pays qu'auront les visiteurs non chinois.
L'enjeu n'a pas échappé à Pékin, également conscient des lacunes de sa population par rapport aux standards de bienséance occidentaux, ce qui a notamment valu dans certains pays une mauvaise réputation aux touristes chinois.
La Chine veut resplendir de toute sa beauté en 2008, donc pas question de laisser passer le moindre problème sous peine de ternir à jamais son image : "Des dizaines de milliers de journalistes vont venir en Chine l'année prochaine couvrir les JO, ce qui signifie que les bons et les mauvais côtés de la Chine vont être amplifiés. Une fois que les mauvaises impressions sont là, elles restent" a ainsi prévenu Zhai Weihua, directeur adjoint du Comité de pilotage de la civilisation spirituelle, cité par l'agence de presse Xinhua.
Les moeurs décontractée de sa population sont prises très au sérieux par la Chine, qui parle souvent du terme d'«attitude civilisée» pour évoquer ce qu'elle attend de ses ressortissants l'été prochain. Sans aucun doute, pour Pékin, quitte à ce qu'un touriste crache par terre, s'enfonce un doigt dans le nez en public ou ne respecte pas les files d'attentes l'été prochain, autant qu'il s'agisse ... d'un étranger !
PayPal, une filiale du géant américain de la vente aux enchères eBay, et l'un des principaux systèmes de paiement en ligne vient d'acquérir une licence bancaire et s'est établi dans le grand-duché de Luxembourg, après sa maison-mère et une autre filiale du groupe, Skype. Le groupe ebay va ainsi pouvoir rassembler dès le 2 juillet l'ensemble des activités européennes au Luxembourg.
Christopher Coonen, directeur Europe du Sud et Benelux de PayPal, leader mondial de services de paiement en ligne, a déclaré dans un communiqué : "A l'issue d'un processus de plusieurs mois, nous avons obtenu une licence bancaire auprès de la Commission luxembourgeoise de surveillance du secteur financier qui sera d'application dès le 2 juillet prochain". But avoué : faire que tous les sites d'e-commerce en Europe acceptent le paiement via PayPal, qui deviendrait pour eux un interlocuteur unique.
UN PARADIS FISCAL DANS LE COLLIMATEUR DU FISC
Luc Frieden, le ministre luxembourgeois du Trésor et du budget, étroitement associé aux négociations, s'est réjoui dans un communiqué de la finalisation du projet :"En accordant une licence bancaire à PayPal, nous accueillons une institution financière d'un nouveau genre, qui renforce le caractère international et la diversification de la place financière".
eBay, comme AOL ou iTunes, a été séduit par une fiscalité favorable, notamment au niveau du taux de TVA sur les services de commerce en ligne, qui est de 15 % maximum (19,6 % en France), soit le plus faible dans toute l'Union européenne. Mais l'administration française veille, puisque, en février dernier, AOL France s'est vu réclamer 34 millions d'euros de redressement pour l'année 2003.