Le profil de l'homme qui a pris la fuite après avoir jeté son nouveau-né par terre rend sa traque complexe.
«Il n'a rien. Il est en sandales, en tee-shirt et en short», confie une source policière au Figaro. Depuis deux jours, la gendarmerie n'arrive toujours pas à retrouver l'homme soupçonné d'avoir tué son fils de 8 mois à Bessèges, dans le Gard. Suite à une dispute avec la mère de l'enfant, le jeune homme de 21 ans aurait violemment projeté son enfant au sol au moins à deux reprises, avant de s'enfuir.
Sa traque s'annonce complexe: l'homme ne possède ni téléphone portable ni carte bancaire. Les policiers ne peuvent donc pas le géolocaliser informatiquement. De plus, celui-ci est décrit comme quelqu'un d'intelligent, «pouvant se débrouiller dans la nature». Végétalien, il ne devrait pas avoir de mal à se nourrir. Né à Montpellier, il a vécu plusieurs années dans ce village gardois et a donc l'avantage de bien connaître les environs. «Dans les Cévennes, la végétation est très dense, le terrain est très complexe. Il est facile de s'y dissimuler de manière prolongée», note le colonel Pierre Petit, commandant du groupement de gendarmerie du Gard, interrogé par RTL.
Malgré les moyens mis en œuvre, environ 60 gendarmes et des maîtres-chiens, l'enquête piétine. «C'est une période avec beaucoup de jeunes qui font la fête, et pas seulement des marginaux. Les gens le voient partout. Il faut tout vérifier», précise la source policière. Qui plus est, le jeune homme, qui mesure 1,75m et pèse environ 70kg, ne semble pas disposer de signe distinctif particulier. Mercredi, peu après 10 heures, il aurait été aperçu près de Florac, en Lozère. Selon RTL, il aurait d'ailleurs réussi à voler une camionnette blanche dans cette commune.
Une dispute à propos d'une crème solaire
Étudiant en histoire à Paris, le jeune homme se trouvait dans le village de Bessèges, chez son père. La mère et l'enfant l'auraient rejoint mardi, afin que celui-ci puisse voir son bébé, qu'il n'avait pas vu depuis le mois de mai, lorsque le couple s'est séparé. Vers 16h30, ils sont allés se promener. Selon le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, une dispute a débuté après que la mère a demandé au père, qui tenait l'enfant dans ses bras, de lui mettre de la crème solaire.
Celui-ci aurait alors violemment jeté l'enfant par terre, au moins à deux reprises, avant de prendre la fuite. «J'ai entendu les cris du bébé, puis plus tard j'ai entendu la mère crier: “Il a tué mon bébé! Il a tué mon bébé!” Ensuite, la gendarmerie et les pompiers sont venus», a déclaré un témoin à France 3 Languedoc-Roussillon. Le bébé décédera peu après dans l'hélicoptère le transportant à l'hôpital. Selon le procureur, le drame serait la conséquence d'un profond désaccord entre les parents sur le mode de vie et d'éducation du bébé, qui aurait déjà provoqué leur rupture.
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