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鲁迅小说选登(中法对照)

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新浪微博达人勋

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2012-6-28 18:51:38

新浪微博达人勋

1975 年 翻译的 1922 年的作品.
文革中, 不容易呢.

看到一个小细节, 中文 的 距离单位 "里" 这里译为 'li" 其实 这种 表示时间, 距离, 容积. 重量 的单位词. 一般都保留原文的用法,
只是, 原文
"远想离城三十五里的西高峰正在眼前"
"lui évoquant cettemontagne à trente li de la ville,"
35 里 译成 30 里了. 丢了5里地...

而这个
"有人在离西门十五里的万流湖里看见一个浮尸"
"on trouva un cadavre flottant sur le lac Wanlieou,à quinze li de la Porte de l'Ouest."
这个 就忠实了.

而 最后 这句
"所以个指甲里都满嵌着河底泥"
"puisque ses onglets étaient pleins de vase."
"十个" 在译文里就不再直译了. 没有译成 ses dix onglets...

另外, puisque 一般都是表示原因, 根据, 缘由的. 中文原文也确实是这种意思. 但是字面恰恰是 "所以" 乍看像是结果. 可见 译者是"意译"高手.



2012-6-28 20:56:03

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新浪微博达人勋

本帖最后由 toughkid 于 2012-6-29 00:37 编辑
lao-zhang 发表于 2012-6-28 21:56
1975 年 翻译的 1922 年的作品.
文革中, 不容易呢.

老师好眼力,五里的差池都检了出来!这个错,还真不是我的笔误,难道是译者有“大开大合”之风,将其省略了?
最后一句话,一般来说,在翻译实践中,还是比较容易发现因果关系的颠倒的,作译者能把这个逻辑关系从字面上完全拧过来,仍是需要“胆略”的...

另外,译者将 地保译成 “chef local”,我觉得没有 《阿Q正传》里译成 “garde-champêtre"来得恰切...
2012-6-28 21:59:46

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新浪微博达人勋

本帖最后由 toughkid 于 2012-6-29 16:16 编辑

第二篇 《风波》,摘自《Littérature Chinoise》 1975 年第2期,译者未注明

Tempête dans une tasse de thé
风波

Le soleil avait peu à peu retiré ses rayons d'or de l'aire au bord de la rivière. Dans le feuillage des arbres à suif, sur la berge, passait enfin un souffle desséché; des moustiques bourdonnaient sous les branches. La fumée des foyers paysans était moins dense, femmes et enfants aspergeaient le sol devant les maisons et sortaient tables basses et tabourets. Tout indiquait l'heur du repas du soir.

临河的土场上,太阳渐渐的收了他通黄的光线了。场边靠河的乌桕树叶,干巴巴的才喘过气来,几个花脚蚊子在下面哼着飞舞。面河的农家的烟突里,逐渐减少了炊烟,女人孩子们都在自己门口的土场上泼些水,放下小桌子和矮凳;人知道,这已经是晚饭时候了。

Assis sur de petits tabourets, les vieilles gens et les hommes bavardaient, agitant de grands éventails en feuilles de palmier. Les enfants couraient ou, accroupis sous les arbres à suif, jouaient avec des cailloux. Les femmes apportaient les légumes séchés noirs et le riz jaune, cuits à la vapeur et fumants. Des lettrés qui passaient en barque de plaisance, pris de lyrisme, s'exclamèrent: « Si loin de tout souci! Voici l'authentique bonheur champêtre ! »

  老人男人坐在矮凳上,摇着大芭蕉扇闲谈,孩子飞也似的跑,或者蹲在乌桕树下赌玩石子。女人端出乌黑的蒸干菜和松花黄的米饭,热蓬蓬冒烟。河里驶过文人的酒船,文豪见了,大发诗兴,说,“无思无虑,这真是田家乐呵!”

Mais la réalité leur échappait quelque peu ; ils n'avaient pas entendu la vieille Grand-mère Neuf-livres. Furieuse, elle frappait les pieds de son siège avec son éventail de palmier déchiré.
– J'ai soixante-dix-neuf ans de vie, c'est bien assez, disait-elle. Je ne veux pas voir tout s'en aller à vau-l'eau. Tiens ! Je préférerais mourir... C'est l'heure de manger, et vous continuez à dévorer des fèves grillées, vous allez engloutir foyer et maison !

但文豪的话有些不合事实,就因为他们没有听到九斤老太的话。这时候,九斤老太正在大怒,拿破芭蕉扇敲着凳脚说:
  “我活到七十九岁了,活够了,不愿意眼见这些败家相,——还是死的好。立刻就要吃饭了,还吃炒豆子,吃穷了一家子!”

Son arrière-petite-fille, Six-livres, venait à elle en courant, des fèves dans la main ; mais voyant la situation, elle galopa vers la rivière, se cacha derrière un arbre à suif, puis passant sa tête ornée de deux couettes, s'écria :
– Vieille troupe -la-mort !
Si la vieille Grand-mère Neuf-livres était d'un grand âge, elle n'était pas sourde pour autant ; cette fois, cependant, elle n'entendit pas et continua à marmonner : « Vraiment ! Chaque génération est pire que la précédente ! »

伊的曾孙女儿六斤捏着一把豆,正从对面跑来,见这情形,便直奔河边,藏在乌桕树后,伸出双丫角的小头,大声说,“这老不死的!”
  九斤老太虽然高寿,耳朵却还不很聋,但也没有听到孩子的话,仍旧自己说,“这真是一代不如一代!”

Le village avait une coutume assez étrange : les enfant y étaient pesés à leur naissance et leur poids leur servait de prénom. La vieille Grand-mère Neuf-livres avait commencé à trouver à redire à tout depuis son cinquantième anniversaire ; jamais le soleil n'avait été si brûlant dans sa jeunesse, ni les fèves aussi dures que maintenant. En un mot, le monde dégénérait. Sinon, pourquoi Six-livres aurait-elle pesé trois livres de moins que son arrière-grand-père et une livre de moins que son père, Sept-livres ? C'était l'évidence. Aussi répéta-t-elle avec force :
– Vraiment ! Chaque génération est pire que la précédente !

这村庄的习惯有点特别,女人生下孩子,多喜欢用秤称了轻重,便用斤数当作小名。九斤老太自从庆祝了五十大寿以后,便渐渐的变了不平家,常说伊年青的时候,天气没有现在这般热,豆子也没有现在这般硬:总之现在的时世是不对了。何况六斤比伊的曾祖,少了三斤,比伊父亲七斤,又少了一斤,这真是一条颠扑不破的实例。所以伊又用劲说,“这真是一代不如一代!”

La femme de son petit-fils, Belle sœur Sept-livres, arrivait à la table avec un panier de riz. Elle le posa brusquement et dit, mécontente :
– Voilà que vous recommencez, Grand-mère ! Six-livres ne pesait-elle pas six livres et cinq onces à sa naissance ? La balance qu'on utilise chez vous est d'un modèle privé, elle fait dix-huit once à la livre, et Six-livres, pesée avec une balance juste, à seize onces, aurait dépassé les sept livres. Je ne crois pas que grand-père et père faisaient vraiment neuf et huit livres. On se servait peut-être de balances à quatorze onze, à l'époque...
– Chaque génération est pire que la précédente !

伊的儿媳七斤嫂子正捧着饭篮走到桌边,便将饭篮在桌上一摔,愤愤的说,“你老人家又这么说了。六斤生下来的时候,不是六斤五两么?你家的秤又是私秤,加重称,shiba两秤;用了准十六,我们的六斤该有七斤多哩。我想便是太公和公公,也不见得正是九斤八斤十足,用的秤也许是十四两……”
  “一代不如一代!”

Belle-sœur Sept-livres aillait riposter, mais comme son mari débouchait de la ruelle, elle changea de cible et cria :
– Où t'es-tu fait tuer pour rentrer à pareille heure, espèce de cadavre ambulant. Que tout le monde t'attende pour se mettre à table, c'est le moindre de tes soucis !

七斤嫂还没有答话,忽然看见七斤从小巷口转出,便移了方向,对他嚷道,“你这死尸怎么这时候才回来,死到那里去了!不管人家等着你开饭!”

Si Sept-livres était du village, il nourrissait cependant depuis toujours l'ambition de s'élever au-dessus de sa condition. De son grand-père jusqu'à lui, depuis trois générations, pas un mâle de la famille n'avait mis la main sur une houe. Il était batelier, comme son père. Il allait chaque jour de Lou-tchen à la ville, partait tôt le matin et rentrait vers le soir. Il était donc au courant de ce qui se passait. Ainsi, il pouvait vous dire en quel endroit le Dieu du Tonnerre avait frappé à mort un esprit de scolopendre, et citer le district où une vierge avait mis au monde un démon. Il s'était fait un nom dans le village, mais sa famille, s'en tenant aux coutumes, n'allumait pas la lampe pour le repas du soir ; s'il rentrait tard, il devait s'attendre à des reproches.

七斤虽然住在农村,却早有些飞黄腾达的意思。从他的祖父到他,三代不捏锄头柄了;他也照例的帮人撑着航船,每日一回,早晨从鲁镇进城,傍晚又回到鲁镇,因此很知道些时事:例如什么地方,雷公劈死了蜈蚣精;什么地方,闺女生了一个夜叉之类。他在村人里面,的确已经是一名出场人物了。但夏天吃饭不点灯,却还守着农家习惯,所以回家太迟,是该骂的。

Il avait à la main sa pipe de bambou moucheté, longue de six pieds, à l'embouchure d'ivoire et au fourneau de cuivre blanc. Il arriva sans se presser, la tête basse, et s'installa sur un petit tabouret. Six-livres en profita pour reparaître ; elle se glissa à côté de lui, l'appela, mais son père ne répondit pas.

七斤一手捏着象牙嘴白铜斗六尺多长的湘妃竹烟管,低着头,慢慢地走来,坐在矮凳上。六斤也趁势溜出,坐在他身边,叫他爹爹。七斤没有应。

– Chaque génération est pire que la précédente ! Grommela la vieille Neuf -livres.
Sept-livre leva lentement la tête, et annonça avec un soupir ;
– L’Empereur est remonté sur le trône.

“一代不如一代!”九斤老太说。

  七斤慢慢地抬起头来,叹一口气说,“皇帝坐了龙庭了。”

Un instant, sa femme en resta muette de stupeur, puis comme si une lumière s'était faite dans son esprit, s'exclama :
– Mais c'est très bien ! Si l'Empereur revient, il y aura une nouvelle amnistie !
– C'est que … Je n'ai pas de natte, dit Sept-livres avec un nouveau soupir.
– Est-ce que l'Empereur exige qu'on ait une natte ?
– Oui.
– Comment le sais-tu ? S'empressa-t-elle de demander, plutôt inquiète.
– Tout le monde en parle à la taverne Hsien-heng.

七斤嫂呆了一刻,忽而恍然大悟的道,“这可好了,这不是又要皇恩大赦了么!”

  七斤又叹一口气,说,“我没有辫子。”

  “皇帝要辫子么?”

  “皇帝要辫子。”

  “你怎么知道呢?”七斤嫂有些着急,赶忙的问。“咸亨酒店里的人,都说要的。”

Alors, Belle-sœur Sept-livres eut l'intuition que les choses tournaient mal, car on était au courant de tout à la taverne Hsien-heng. La colère la prit quand elle jeta un coup d’œil sur le crâne rasé de son mari : c'était sa faut ! Elle lui en voulut, le détesta, puis fataliste, remplit un bol de riz qu'elle poussa devant lui :
– Dépêche-toi de manger ! Les pleurs ne te feront pas pousser une natte !

七斤嫂这时从直觉上觉得事情似乎有些不妙了,因为咸亨酒店是消息灵通的所在。伊一转眼瞥见七斤的光头,便忍不住动怒,怪他恨他怨他;忽然又绝望起来,装好一碗饭,搡在七斤的面前道,“还是赶快吃你的饭罢!哭丧着脸,就会长出辫子来么?”

Le soleil avait retiré ses derniers rayons et la fraîcheur commençait à monter de la rivière, dont la surface s'obscurcissait. On n'entendait sur l'aire que le bruit des bols et des baguettes, et la sueur baignait encore le dos des hommes. Quand Belle-sœur Sept-livres, qui avait déjà expédié trois bols de riz leva par hasard les yeux, son cœur s'emballa : à travers le feuillage des arbres à suif, elle vit Tchao-le-septième. Gros et court dans sa longue robe de coton bleu saphir, qui franchissait la planche servant de pont.

太阳收尽了他最末的光线了,水面暗暗地回复过凉气来;土场上一片碗筷声响,人人的脊梁上又都吐出汗粒。七斤嫂吃完三碗饭,偶然抬起头,心坎里便禁不住突突地发跳。伊透过乌桕叶,看见又矮又胖的赵七爷正从独木桥上走来,而且穿着宝蓝色竹布的长衫。
2012-6-29 00:20:31

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新浪微博达人勋

本帖最后由 toughkid 于 2012-6-29 16:18 编辑


C'était le propriétaire de la taverne Mao-yuan, dans le village voisin, et le seul notable à quinze kilomètres à la ronde qui eût quelque chose du lettré. Du fait de son savoir, il émanait de lui comme un relent des temps anciens. Il possédait une dizaine de volumes du Roman des Trois Royaumes dans l'édition annotée par Kin Cheng-tan. On pouvait le voir les lire en s'arrêtant sur chaque caractère. Il connaissait non seulement les noms et prénoms des cinq « généraux tigres », mais il était à même de vous dire que Houang Tchong était aussi connu sous le nom de Han-cheng, et Ma Tchao sous celui de Meng-ki. Après la révolution, il avait enroulé sa natte au sommet de son crâne, à la manière des prêtres taoïstes. Il disait parfois, en soupirant, que l'empire n'en serait pas là si Tchao Tselong était encore de ce monde. Belle-sœur Sept-livre avait d bons yeux ; elle remarqua qu'il n'était plus coiffé à la taoïste ; son front était rasé et sa chevelure noire s'étalait sur son crâne. Elle comprit qu'un empereur avait dû monter sur le trône, que le port de la natte redevenait obligatoire, et que Sept-livre se trouvait en grand danger. C'est que M. Tchao ne revêtait pas sa robe sans raison spéciale ; en fait, il ne l'avait mise que deux fois en trois ans : lorsque Ah Qutre-le grêlé, avec lequel il s'était disputé, était tombé malade, et lorsqu'un certain Monsieur Lou, qui avait fait de la casse dans sa taverne, était mort. Il la portait donc pour la troisième fois et devait fêter un événement heureux pour lui autant que funeste pour l'un de ses ennemis.

赵七爷是邻村茂源酒店的主人,又是这三十里方圆以内的唯一的出色人物兼学问家;因为有学问,所以又有些遗老的臭味。他有十多本金圣叹批评的《三国志》,时常坐着一个字一个字的读;他不但能说出五虎将姓名,甚而至于还知道黄忠表字汉升和马超表字孟起。革命以后,他便将辫子盘在顶上,像道士一般;常常叹息说,倘若赵子龙在世,天下便不会乱到这地步了。七斤嫂眼睛好,早望见今天的赵七爷已经不是道士,却变成光滑头皮,乌黑发顶;伊便知道这一定是皇帝坐了龙庭,而且一定须有辫子,而且七斤一定是非常危险。因为赵七爷的这件竹布长衫,轻易是不常穿的,三年以来,只穿过两次:一次是和他呕气的麻子阿四病了的时候,一次是曾经砸烂他酒店的鲁大爷死了的时候;现在是第三次了,这一定又是于他有庆,于他的仇家有殃了。

Belle-sœur Sept-livres se souvint que deux ans plus tôt, un jour où il avait bu, son mari avait-traité M. Tchao de « bâtard » ; son intuition l'avertit aussitôt qu'il se trouvait donc en danger, et son cœur se mit à battre violemment.

七斤嫂记得,两年前七斤喝醉了酒,曾经骂过赵七爷是“贱胎”,所以这时便立刻直觉到七斤的危险,心坎里突突地发起跳来。

Les hommes attablés se levaient au passage de Tchao-le-septième, et pointaient leurs baguettes vers leur bol en disant :
– Monsieur-le-septième, faites-nous le plaisir de vous joindre à nous !
Mais il les remerciait tous d'un signe de tête et poursuivait son chemin en disant « Continuez, je vous en prie ! » Il se dirigeait droit vers la table de la famille Sept-livres. Tout le monde se leva pour le saluer et il dit en souriant : « Continuez, je vous en prie ! » En même temps il examinait les plats sur la table.
– Voilà des légumes séchés qui sentent bien bon . Avez-vous entendu la nouvelle ?
Il se tenait derrière Sept-livres et faisait face à la femme de ce dernier.

赵七爷一路走来,坐着吃饭的人都站起身,拿筷子点着自己的饭碗说,“七爷,请在我们这里用饭!”七爷也一路点头,说道“请请”,却一径走到七斤家的桌旁。七斤们连忙招呼,七爷也微笑着说“请请”,一面细细的研究他们的饭菜。

  “好香的干菜,——听到了风声了么?”赵七爷站在七斤的后面七斤嫂的对面说。

– L’Empereur est remonté sur le trône, dit Sept-livres.
Belle-sœur Sept-livres le dévisagea, et dit se forçant à sourire :
– Puisque l'Empereur est remonté sur le trône, à quand l'amnistie générale ?

“皇帝坐了龙庭了。”七斤说。

  七斤嫂看着七节的脸,竭力陪笑道,“皇帝已经坐了龙庭,几时皇恩大赦呢?”

– L'amnistie générale ? Il y en aura probablement une en temps voulu. Puis, la voix de Monsieur-le-septième se fit plus sévère : Mais qu'en est-il de la natte de Sept-livres ? C'est cela qui importe. Vous savez comment cela se passait à l'époque des Longs Cheveux, on vous conserviez votre natte et y perdiez la tête, ou vous gardiez la tête mais y laissiez vos cheveux...

“皇恩大赦?——大赦是慢慢的总要大赦罢。”七爷说到这里,声色忽然严厉起来,“但是你家七斤的辫子呢,辫子?这倒是要紧的事。你们知道:长毛时候,留发不留头,留头不留发,……”

Le sens profond de cette allusion classique échappa à Sept-livres et à sa femme, qui n'avaient pas étudié ; mais à entendre le savant Monsieur-le-septième parler de la sorte, ils comprirent que la situation était grave, que c'était irrévocable ; leurs oreilles se mirent à bourdonner comme s'ils eussent entendu énoncer leur propre arrêt de mort, et ils se trouvèrent incapables de prononcer le moindre mot.

七斤和他的女人没有读过书,不很懂得这古典的奥妙,但觉得有学问的七爷这么说,事情自然非常重大,无可挽回,便仿佛受了死刑宣告似的,耳朵里嗡的一声,再也说不出一句话。

– Chaque génération est pire que la précédente...
La vieille Grand-mère Neuf-livres, qui recommençait à bougonner, profita de l'occasion pour s'adresser à Monsieur-le-septième :
– De nos jours, les rebelles se contentent de couper à natte aux gens et personne n'a plus l'air bouddhiste ou taoïste ! A quoi ça ressemble ? Le rebelles d'hier n'étaient pas pareils. J'ai soixante-dix-neuf ans de vie, et c'est assez. Les Longs Cheveux* s'enveloppaient la tête avec de longues pièces de satin rouge qui leur descendaient jusqu'aux talons... Le prince portait du satin jaune, qui tombait en longs pans... Du satin jaune, du satin rouge, du satin jaune...
– A soixante-dix-neuf ans, j'ai bien assez vécu...

“一代不如一代,——”九斤老太正在不平,趁这机会,便对赵七爷说,“现在的长毛,只是剪人家的辫子,僧不僧,道不道的。从前的长毛,这样的么?我活到七十九岁了,活够了。从前的长毛是——整匹的红缎子裹头,拖下去,拖下去,一直拖到脚跟;王爷是黄缎子,拖下去,黄缎子;红缎子,黄缎子,——我活够了,七十九岁了。”
*La révolution paysanne des Taipings (1851-1864). La dynastie des Tsing (1644-1911) imposa aux hommes le port de la natte et le rasage de la partie antérieure du crâne. Les Taipings laissaient pousser entièrement leurs cheveux et on les surnomma Longs Cheveux. Les termes « conserver sa natte ou perdre la tête » figurent dans une loi décrétée au début de la Dynastie des Tsing. L'auteur veux ridiculiser M. Tchao-le-septième qui pose au « savant », mais commet une erreur historique.

– Comment faire ? Dit Belle-sœur Sept-livres en se levant, se parlant à elle-même. La famille est grande, et nous dépendons tous de lui...
– Il n'y a rien à faire, dit Monsieur-le-septième en secouant la tête. Le châtiment pour ceux qui n'ont pas de natte est écrit clairement, phrase après phrase, dans un livre. On ne tint pas compte des membres de la famille...

七斤嫂站起身,自言自语的说,“这怎么好呢?这样的一班老小,都靠他养活的人,……”

  赵七爷摇头道,“那也没法。没有辫子,该当何罪,书上都一条一条明明白白写着的。不管他家里有些什么人。”

En entendant que c'était écrit dans un livre, Belle-sœur Sept-livres abandonna tout espoir. Dans son angoisse, elle fut reprise de haine contre son mari, pointa ses baguettes sous son nez et cria :
– Tu l'as bien cherché, cadavre ambulant ! Ne t'en plains pas ! Je te l'avais dit, au moment de la révolte ; tu aurais mieux fait de ne pas sortir la barque, de ne pas aller à la ville. Mais tu tenais à y aller, tu t'es précipité, et là, on t'a coupé la natte. Une si belle natte, noire et brillante ! Et maintenant tu n'as l'air ni d'un bouddhiste ni d'un taoïste. Bandit ! Tu ne l'auras pas volé, si on te punit, mais de quel droit nous mêles-tu à tout ça ? Gibier de potence, cadavre ambulant...

七斤嫂听到书上写着,可真是完全绝望了;自己急得没法,便忽然又恨到七斤。伊用筷子指着他的鼻尖说,“这死尸自作自受!造反的时候,我本来说,不要撑船了,不要上城了。他偏要死进城去,滚进城去,进城便被人剪去了辫子。从前是绢光乌黑的辫子,现在弄得僧不僧道不道的。这囚徒自作自受,带累了我们又怎么说呢?这活死尸的囚徒……”

Les villageois s'étaient empressés de finir leur repas en voyant arriver Tchao-le-septième ; tous entouraient maintenant la famille Sept-livres attablée.
Sept-livres, qui savait combien se laisser insulter publiquement par sa femme était malséant à un homme en vue, releva la tête et, détachant les syllabes :
– Tu parles comme ça aujourd'hui, mais à l'époque...
– Cadavre ambulant de gibier de potence !

村人看见赵七爷到村,都赶紧吃完饭,聚在七斤家饭桌的周围。七斤自己知道是出场人物,被女人当大众这样辱骂,很不雅观,便只得抬起头,慢慢地说道:“你今天说现成话,那时你……”

  “你这活死尸的囚徒……”

Belle-sœur Huit-livres-une-once était la meilleure personne de toute l'assistance. Elle avait sur le bras son fils de deux ans, né après la mort de son mari, et s'était installée à côté de Belle-sœur Sept-livres pour jouir du spectacle, mais jugeant que les choses allaient trop loin, elle chercha à les apaiser au plus vite :
– Ne  vous en faites pas, Belle-sœur Sept-livres. Les hommes ne sont pas des dieux ; qui peut prévoir les événements ? N'avez-vous pas dit à l'époque qu'un homme n'avait pas à avoir honte d'être sans natte ? Et de plus, le grand mandarin du Yamen n'a pas encore fait de proclamation...

看客中间,八一嫂是心肠最好的人,抱着伊的两周岁的遗腹子,正在七斤嫂身边看热闹;这时过意不去,连忙解劝说,“七斤嫂,算了罢。人不是神仙,谁知道未来事呢?便是七斤嫂,那时不也说,没有辫子倒也没有什么丑么?况且衙门里的大老爷也还没有告示,……”

Belle-sœur Sept-livres avait rougi jusqu'aux oreilles. Elle brandit ses baguettes vers le nez de Belle-sœur Huit-livres-une-once et lui coupa la parole :
– Quoi ! Qu'est-ce que vous racontez ? Je suis tout de même un être sensé, est-ce que j'aurais pu dire des choses aussi ridicules ?
– J'ai pleuré pendant trois jours quand il a eu sa natte coupée, tout le monde m'a vue ! Même cette petite diablesse de Six-livres en a pleuré...
Celle-ci venait de vider son bol de riz ; elle tendit, criant qu'on le lui remplit. La mère, en colère, frappa la tête de l'enfant avec ses baguettes et cria :
– Veux-tu te taire, sale petite veuve dévergondée !

七斤嫂没有听完,两个耳朵早通红了;便将筷子转过向来,指着八一嫂的鼻子,说,“阿呀,这是什么话呵!八一嫂,我自己看来倒还是一个人,会说出这样昏诞胡涂话么?那时我是,整整哭了三天,谁都看见;连六斤这小鬼也都哭,……”
六斤刚吃完一大碗饭,拿了空碗,伸手去嚷着要添。七斤嫂正没好气,便用筷子在伊的双丫角中间,直扎下去,大喝道,“谁要你来多嘴!你这偷汉的小寡妇!”

Paf ! Le bol vide glissa des mains de l'enfant, tomba sur l'arête d'une brique et se fit une large ébréchure. Son père bondit, le ramassa, essaya de rajuster les morceaux, lança une « merde ! » sonore et d'un claque expédia sa fille au sol, où elle resta couchée, en larmes ; la vieille Neuf-livres lui prit la main, la releva et l'entraîna en marmonnant :
– Chaque génération est pire que la précédente !

扑的一声,六斤手里的空碗落在地上了,恰巧又碰着一块砖角,立刻破成一个很大的缺口。七斤直跳起来,捡起破碗,合上了检查一回,也喝道,“入娘的!”一巴掌打倒了六斤。六斤躺着哭,九斤老太拉了伊的手,连说着“一代不如一代”,一同走了。

Ce fut au tour de Belle-sœur Huit-livres-une-once de se mettre en colère.
– Cessez d'attaquer les gens comme cela, avec vos insinuations, Belle-sœur Sept-livres, cria-t-elle.

八一嫂也发怒,大声说,“七斤嫂,你‘恨棒打人’……”

M. Tchao qui avait jusqu'ici assisté à la scène avec le sourire, sentit lui aussi la colère le gagner lorsque Belle-sœur Huit-livres-une-once assura que le mandarin du Yamen n'avait pas encore fait de proclamation. Il contourna la table et dit :
– Les insinuations, c'est peu de chose. Mais l'armée impériale sera bientôt ici. Et c'est le général Tchang qui assume la protection de l'empire, le savez-vous ? Il descend de Tchang Yi-teh, sa lance a dix-huit pieds et sa valeur est telle qu'il met dix mille braves en fuite. Il n'est personne qui puisse lui être opposé.Ses mains se refermèrent sur la hampe d'une lance invisible, et il fit quelques pas en direction de Belle-sœur Huit-livres-une-once de s'être mêlée de ce qui ne la regardait pas.

赵七爷本来是笑着旁观的;但自从八一嫂说了“衙门里的大老爷没有告示”这话以后,却有些生气了。这时他已经绕出桌旁,接着说,“‘恨棒打人’,算什么呢。大兵是就要到的。你可知道,这回保驾的是张大帅,张大帅就是燕人张翼德的后代,他一支丈八蛇矛,就有万夫不当之勇,谁能抵挡他,”他两手同时捏起空拳,仿佛握着无形的蛇矛模样,向八一嫂抢进几步道,“你能抵挡他么!”

Quelques villageois dont la natte avait été coupée et qui la laissaient repousser, s'effacèrent en hâte derrière les autres de crainte d'être vus de Monsieur-le-septième ; mais il passa dans le groupe sans procéder à une inspection ; tournant le sentier qui menait sous les arbres à suif, il répéta : « Vous sentez-vous de taille à l'affronter? », et s'en alla par la planche qui servait de pont.

八一嫂正气得抱着孩子发抖,忽然见赵七爷满脸油汗,瞪着眼,准对伊冲过来,便十分害怕,不敢说完话,回身走了。赵七爷也跟着走去,众人一面怪八一嫂多事,一面让开路,几个剪过辫子重新留起的便赶快躲在人丛后面,怕他看见。赵七爷也不细心察访,通过人丛,忽然转入乌桕树后,说道“你能抵挡他么!”跨上独木桥,扬长去了。

Tous étaient cloués sur place, puis réflexion faite, chacun se dit qu'il ne se sentait pas de taille à affronter un Tchang Yi-teh et en conclut que Sept-livres était un homme mort. Ayant enfreint la loi impériale, il n'aurait jamais dû prendre les grands airs qu'il se donnait, en fumant sa longue pipe, pour annoncer les nouvelles récoltées à la ville. Les paysans se dispersèrent, rentrèrent chez eux, fermèrent leurs portes et allèrent dormir. Belle-sœur Sept-livre rangea la vaisselle en grommelant, rentra table et tabourets, ferma la porte et se coucha.

村人们呆呆站着,心里计算,都觉得自己确乎抵不住张翼德,因此也决定七斤便要没有性命。七斤既然犯了皇法,想起他往常对人谈论城中的新闻的时候,就不该含着长烟管显出那般骄傲模样,所以对于七斤的犯法,也觉得有些畅快。他们也仿佛想发些议论,却又觉得没有什么议论可发。嗡嗡的一阵乱嚷,蚊子都撞过赤膊身子,闯到乌桕树下去做市;他们也就慢慢地走散回家,关上门去睡觉。七斤嫂咕哝着,也收了家伙和桌子矮凳回家,关上门睡觉了。

Son mari porta le bol cassé dans la maison, s'assit sur le seuil et fuma. Il était si soucieux qu'il en oublia de tirer sur sa pipe ; et dans le fourneau de cuivre blanc de la pipe à l'embouchure d'ivoire en bambou moucheté, longue de six pieds, le feu s'éteignit doucement. Il lui semblait que le danger était imminent ; il devait dresser un plan, trouver un moyen de s'en tirer, mais tout était confus dans sa tête et il ne parvenait pas à rassembler ses idées : Des nattes, oui, des nattes ? Et une lance de dix-huit pieds... Chaque génération est pire que la précédente... L’Empereur est remonté sur le trône … Porter le bol ébréché en ville et lui faire mettre des agrafes... Qui est de taille à l'affronter ?... Et c'est écrit dans un livre... Qu'ils aillent donc tous avec leurs mères !...

七斤将破碗拿回家里,坐在门槛上吸烟;但非常忧愁,忘却了吸咽,象牙嘴六尺多长湘妃竹烟管的白铜斗里的火光,渐渐发黑了。他心里但觉得事情似乎十分危急,也想想些方法,想些计画,但总是非常模糊,贯穿不得:“辫子呢辫子?丈八蛇矛。一代不如一代!皇帝坐龙庭。破的碗须得上城去钉好。谁能抵挡他?书上一条一条写着。入娘的!……”

Le lendemain matin de bonne heure, Sept-livres prit sa perche et conduisit comme d'habitude sa barque jusqu'à la ville. Il rentra à Lou-tchen vers le soir et regagna le village, avec sa pipe de six pieds, le bol à la main. Au cours du repas, il raconta à la vieille Grand-mère Neuf-livres qu'il avait fait réparer le bol ; l'ébréchure était si grande qu'il avait fallu seize agrafes. Une agrafe coûtant trois sapèques, la réparation était revenue à quarante-huit sapèques.

第二日清晨,七斤依旧从鲁镇撑航船进城,傍晚回到鲁镇,又拿着六尺多长的湘妃竹烟管和一个饭碗回村。他在晚饭席上,对九斤老太说,这碗是在城内钉合的,因为缺口大,所以要十六个铜钉,三文一个,一总用了四shiba文小钱。

– Chaque génération est pire que la précédente, dit la vieille Grand-mère Neuf-livres, très mécontente, j'ai bien assez vécu. Trois sapèques l'agrafe ? Est-ce que nos agrafes coûtaient trois sapèques ? De mon temps... J'ai soixante-dix-neuf ans de vie...

九斤老太很不高兴的说,“一代不如一代,我是活够了。三文钱一个钉;从前的钉,这样的么?从前的钉是……我活了七十九岁了,——”

Sept-livres continuait d'aller tous les jours à la ville, comme à l'ordinaire, mais l'atmosphère de son foyer était empoisonnée. La plupart ds paysans l'évitaient et ne venaient plus lui demander les nouvelles de la ville. Sa femme, perpétuellement de mauvaise humeur, le traitait à tout bout de champ de gibier de potence.

此后七斤虽然是照例日日进城,但家景总有些黯淡,村人大抵回避着,不再来听他从城内得来的新闻。七斤嫂也没有好声气,还时常叫他“囚徒”。

Quinze jours passèrent ; un soir, il trouva sa femme de fort bonne humeur et elle lui demanda :
– As-tu entendu quelque chose en ville ?
– Non, rien.
– L’Empereur est-il remonté sur le trône ?
– Personne n'en a parlé.
– Quelqu'un de la taverne Hsien-heng a-t-il dit quelques chose ?
– Rien non plus.
– Je crois que l'Empereur ne remontera pas sur le trône. Aujourd'hui, je suis passée devant le débit de vin de Monsieur-le-septième, il était assis et lisait ses livres, la natte enroulée sur le sommet de sa tête, et il n'avait pas sa robe...
– Tu crois qu'il ne remontera pas sur le trône ?
– Probablement pas.

过了十多日,七斤从城内回家,看见他的女人非常高兴,问他说,“你在城里可听到些什么?”
  “没有听到些什么。”
  “皇帝坐了龙庭没有呢?”
  “他们没有说。”
  “咸亨酒店里也没有人说么?”
  “也没人说。”
  “我想皇帝一定是不坐龙庭了。我今天走过赵七爷的店前,看见他又坐着念书了,辫子又盘在顶上了,也没有穿长衫。”
  “…………”
  “你想,不坐龙庭了罢?”
  “我想,不坐了罢。”

Sept-livres est de nouveau considéré par sa femme et les villageois. L'été, sa famille dîne toujours sur l'aire, devant la maison, et les passants le saluent en souriant.
La vieille Grand-mère Neuf-livres a fêté ses quatre-vingts ans depuis longtemps ; toujours de mauvais humeur, mais toujours solide.
Les deux couettes de Six-livres sont devenues une grosse natte, et quoiqu'on lui ait bandé les pieds tout récemment, elle aide sa mère et copine sur l'aire, le bol à seize agrafes de cuivre à la main.

现在的七斤,是七斤嫂和村人又都早给他相当的尊敬,相当的待遇了。到夏天,他们仍旧在自家门口的土场上吃饭;大家见了,都笑嘻嘻的招呼。九斤老太早已做过八十大寿,仍然不平而且康健。六斤的双丫角,已经变成一支大辫子了;伊虽然新近裹脚,却还能帮同七斤嫂做事,捧着shiba个铜钉的饭碗,在土场上一瘸一拐的往来。

Octobre 1920

1920年10月

2012-6-29 00:20:53

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本帖最后由 emituofo 于 2012-6-29 14:55 编辑

谢谢写楼主了

几个问题啊:

Il aurait chassé seslocataires, ces intrus qui ne portaient pas les noms de Tchen maiss'étaient permis de s'établir dans sa vieille maison ; ilsauraient d'ailleurs déménagé d'eux-même, sans qu'il eût pris lapeine de les congédier. 这是什么时态

La commotion était telle qu'il murmura en écho sans même s'en rendre compte 这里的commotion 的用法

还有到现在都不清楚 en 的用法,文中多次出现,有高人解释一下


2012-6-29 13:55:03

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新浪微博达人勋

本帖最后由 toughkid 于 2012-6-30 11:21 编辑
emituofo 发表于 2012-6-29 14:55
谢谢写楼主了

几个问题啊:

谢谢您细致的分析与讨论:
作为初学者,我向来只把它全盘接受下来,很少专门思考。正好您提出来的,我也借此机会参与讨论一下:
我觉得,这是虚拟愈过去时,其虚拟语气,是sans que 这个连词决定的;愈过去时,表示过去时的谓语动词之前的动作,也就是在谓语动词déménager(条件式过去时)之前,陈士成“prendre la peine de congédier",费事来撵人。
当然,sans que是表否定的连词,也就是不用费那个事了,所以逻辑上显得有点儿绕。但如果真实施起来的话,可能还是要依这个时间顺序的。

commotion,我觉得是心里突然一惊,如“脑子嗡地一声”或“心里咯噔一下”那种感觉。
en 的用法,我也拿不准,先说说自己的想法吧:
en écho中,表示 以...的形式。
s'en rendre compte中,表示 de+名词或可以被显然指代的事物,这里,就指de + “陈murmurer"这套动作吧?

另外,我昨天的发表时,没注意效果,您一引用,我才发现,从openoffice上直接贴过来,会吃掉一些空格,造成很大的阅读不便,刚才把问题处理了,谢谢您 mettez en cause ce problème.
2012-6-29 15:39:12

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新浪微博达人勋

本帖最后由 toughkid 于 2012-6-30 18:19 编辑

第三篇:《孔乙己》,摘自《Littérature chinoise》,1979年9月,译者未署名。(窃以为这篇译得水平一般)
Kong Yiji
孔乙己

Les débits de vin de Luzhen ne ressemblent pas à ceux des autres régions du pays. Ils ont tous, face à la rue, un comptoir à angle droit derrière lequel l'eau destinée à réchauffer le vin est maintenue toujours bouillante. Midi et soir, les hommes sortant du travail y viennent se payer une bolée ; il en coûtait quatre sapèques voici vingt ans, et cela en vaut dix aujourd'hui. Debout, appuyés au comptoir, ils consomment le vin chaud, et c'est la détente. Avec une sapèque de plus, on peut avoir une assiette de pousses de bambou salées ou de fèves à l'anis, pour accompagner la boisson ; avec une douzaine de sapèques, on obtient un plat de viande. Mais rares sont ceux qui peuvent se le permettre, la majorité des clients appartenant à la classe des court-vêtus. Seuls pénètrent dans la pièce adjacente, les porteurs de longue robe ; là, ils commandent vin et plats, s'asseyent et boivent à loisir.

 鲁镇的酒店的格局,是和别处不同的:都是当街一个曲尺形的大柜台,柜里面预备着热水,可以随时温酒。做工的人,傍午傍晚散了工,每每花四文铜钱,买一碗酒,——这是二十多年前的事,现在每碗要涨到十文,——靠柜外站着,热热的喝了休息;倘肯多花一文,便可以买一碟盐煮笋,或者茴香豆,做下酒物了,如果出到十几文,那就能买一样荤菜,但这些顾客,多是短衣帮,大抵没有这样阔绰。只有穿长衫的,才踱进店面隔壁的房子里,要酒要菜,慢慢地坐喝。

Je commençai à travailler à l'âge de douze ans comme garçon à la Taverne Xianheng, à l'entrée du bourg. Le patron m'ayant dit que j'avais l'air trop bête pour servir les clients à longue robe, je travaillai dans la pièce d'entrée. Si les court-vêtus étaient d'une abord plus facile, pas mal d'entre eux n'en finissaient pas avec leurs exigences. Par plus de précaution, ils voulaient voir de leur yeux le vin jaune sortant de la jarre, vérifier si le pichet ne contenait pas un léger fond d'eau, enfin, surveiller son immersion dans l'eau chaude. Allonger le vin sous une inspection aussi stricte n'était guère facile. Aussi le patron décréta-t-il au bout de quelques jours que je ne convenais pas pour cette tâche. J'avais heureusement été recommandé par quelqu'un d'influent, il ne put donc me renvoyer, mais je fus transféré au service monotone du chauffage du vin.

我从十二岁起,便在镇口的咸亨酒店里当伙计,掌柜说,我样子太傻,怕侍候不了长衫主顾,就在外面做点事罢。外面的短衣主顾,虽然容易说话,但唠唠叨叨缠夹不清的也很不少。他们往往要亲眼看着黄酒从坛子里舀出,看过壶子底里有水没有,又亲看将壶子放在热水里,然后放心:在这严重监督下,羼(chàn )水也很为难。所以过了几天,掌柜又说我干不了这事。幸亏荐头的情面大,辞退不得,便改为专管温酒的一种无聊职务了。

Dès lors, je passai mes journées debout derrière le comptoir, tout à mes occupation. Je donnais satisfaction, mais je trouvais cela fastidieux et sans aucun intérêt. Le patron avait l'air féroce, les clients constituaient un troupeau morose, donc pas question d'éprouver tant soit peu de gaieté. Je ne parvenais à rire un moment que lorsque Kong Yiji pénétrait dans l'endroit. C'est pourquoi son souvenir m'est resté.

我从此便整天的站在柜台里,专管我的职务。虽然没有什么失职,但总觉得有些单调,有些无聊。掌柜是一副凶脸孔,主顾也没有好声气,教人活泼不得;只有孔乙己到店,才可以笑几声,所以至今还记得。

Il était le seul client à longue robe à boire son vin debout. Il était grand, le teint livide, et souvent des estafilades couraient entre ses rides. Sa barbe était longue, négligée, striée de blanc. Il portait une longue robe, mais sale, déchirée et qui semblait n'avoir été l'objet d'aucun lavage ni raccommodage depuis dix ans. Quand il ouvrait la bouche, ce n'était que formules littéraires classiques dont la moitié demeuraient inintelligibles. Kong étant son patronyme, il avait été surnommé « Kong Yiji », trois des six premiers caractères d'un modèle d'écriture pour écoliers : « Shang Da Ren Kong Yi Ji » phrase dont personne ne connaissait exactement le sens. Dès qu'il apparaissait, tout le monde le regardait et gloussait. Puis quelqu'un lui lançait :
– Kong Yiji ! Vous avez sur le visage de nouvelles estafilades !
Il ignorait la remarque, alignait neuf sapèques et commandait au comptoir :
– Chauffez-moi deux bols de vin et servez-moi une assiette de fèves à l'anis.
On le plaisantait alors à haute voix :
– Vous avez sûrement encore volé !
Kong Yiji ouvrait de grands yeux, demandant :
– Pourquoi salir sans preuves la réputation d'un homme ?
– Belle réputation ! Avant-hier, j'ai vu qu'on vous avait attaché et battu pour avoir volé des livres à la famille He.
Kong Yiji rougissait, et les veines saillaient sur son front tandis qu'il rétorquait :
– Prendre un livre ne peut être tenu pour un vol... Prendre un livre, c'est une affaire de lettré, cela ne peut être tenu pour un vol !
Puis suivaient des citations des classiques difficiles à saisir ; du genre « L'homme bien né reste intègre même dans la pauvreté », et un embrouillamini d'expressions de lettré, tant et si bien que chacun éclatait de rire et que la gaieté gagnait tout l'estaminet et les alentours.

孔乙己是站着喝酒而穿长衫的唯一的人。他身材很高大;青白脸色,皱纹间时常夹些伤痕;一部乱蓬蓬的花白的胡子。穿的虽然是长衫,可是又脏又破,似乎十多年没有补,也没有洗。他对人说话,总是满口之乎者也,叫人半懂不懂的。因为他姓孔,别人便从描红纸上的“上大人孔乙己”这半懂不懂的话里,替他取下一个绰号,叫作孔乙己。孔乙己一到店,所有喝酒的人便都看着他笑,有的叫道,“孔乙己,你脸上又添上新伤疤了!”他不回答,对柜里说,“温两碗酒,要一碟茴香豆。”便排出九文大钱。他们又故意的高声嚷道,“你一定又偷了人家的东西了!”孔乙己睁大眼睛说,“你怎么这样凭空污人清白……”“什么清白?我前天亲眼见你偷了何家的书,吊着打。”孔乙己便涨红了脸,额上的青筋条条绽出,争辩道,“窃书不能算偷……窃书!……读书人的事,能算偷么?”接连便是难懂的话,什么“君子固穷”,什么“者乎”之类,引得众人都哄笑起来:店内外充满了快活的空气。

J'avais entendu raconter qu'il avait étudié les classiques mais n'avait jamais été reçu aux examens officiels. Incapable de gagner sa vie, il s'était enfoncé de plus en plus dans la pauvreté, jusqu'à être pratiquement réduit à la mendicité. Heureusement pour lui qu'il était bon calligraphe et que des travaux de copie lui procuraient son bol de riz. Par contre, il avait malheureusement de mauvaises habitudes : il aimait boire et il était paresseux. Aussi disparaissait-il invariablement au bout de quelques jours, emportant livres, papiers, pinceaux et encrier de pierre. Le fait s'étant répété à plusieurs reprises, plus personne ne voulait de lui comme copiste. Et il ne lui restait plus qu'à chaparder à l'occasion. Mais chez nous, à l'estaminet, il était d'une conduite exemplaire. Jamais il ne manquait de payer, quoique, lorsqu'il était à court d'argent, son nom eût fait quelques apparitions sur le tableau où étaient notés les débiteurs. Il réglait toujours dans le mois, à la suite de quoi l'on effaçait son nom.

听人家背地里谈论,孔乙己原来也读过书,但终于没有进学,又不会营生;于是愈过愈穷,弄到将要讨饭了。幸而写得一笔好字,便替人家抄抄书,换一碗饭吃。可惜他又有一样坏脾气,便是好喝懒做。坐不到几天,便连人和书籍纸张笔砚,一齐失踪。如是几次,叫他抄书的人也没有了。孔乙己没有法,便免不了偶然做些偷窃的事。但他在我们店里,品行却比别人都好,就是从不拖欠;虽然间或没有现钱,暂时记在粉板上,但不出一月,定然还清,从粉板上拭去了孔乙己的名字。

De cramoisi, son visage retrouvait son teint normal après un demi-bol de vin. Mais c'est à ce moment que quelqu'un demandait :
– Kong Yiji, savez-vous vraiment lire ?
Et comme il toisait son interlocuteur, semblant tenir pareille question pour méprisable, d'autres continuaient :
– Comment se fait-il que vous n'ayez même pas pu décrocher la moitié d'un titre de bachelier !
D'un coup, il devenait la désolation même, tout abattu. Dans son visage couleur de cendre, ses lèvres marmonnaient d'inintelligibles citations classiques. Et chacun alors se mettait à rire de si bon cœur que la joie débordait à nouveau de l'estaminet.

孔乙己喝过半碗酒,涨红的脸色渐渐复了原,旁人便又问道,“孔乙己,你当真认识字么?”孔乙己看着问他的人,显出不屑置辩的神气。他们便接着说道,“你怎的连半个秀才也捞不到呢?”孔乙己立刻显出颓唐不安模样,脸上笼上了一层灰色,嘴里说些话;这回可是全是之乎者也之类,一些不懂了。在这时候,众人也都哄笑起来:店内外充满了快活的空气。

Dans ces occasions-là, je pouvais rire avec les autres sans me faire attraper par le patron. En fait, il arrivait souvent à celui-ci d'interpeller Kong Yiji pour faire rire les clients. Sachant que toute conversation avec eux était impossible, Kong Yiji s'adressait aux enfants. Un jour, il me demanda :
– As-tu été à l'école ?
Je répondis affirmativement.
– Je vais donc te poser des questions, dit-il. Comment écris-tu le caractère « hui » (huixiang- anis) dans fèves à l'anis ?
« Je ne me laisserai pas mettre à l'épreuve par ce mendiant ! » me dis-je. Et je me détournai sans plus m'occuper de lui . Il attendit un long moment, puis, plein de sérieux, il poursuivit :
– Ainsi, tu ne sais pas l'écrire ? Je vais te montrer. Essaie de le retenir. Tu ne devrais pas oublier ce genre de caractères, car ils te seront utiles plus tard pour établir tes comptes, quand tu auras un débit à toi.
Posséder un débit, c'était un projet bien lointain, et par ailleurs, le patron n'enregistrait jamais de fèves à l'anis dans son livre de comptes. A la fois amusé et exaspéré, je répondis nonchalamment : « Qui voudrait de vous comme professeur ? Ne s'agit-il pas de hui qui a l'herbe pour radical ? »
Il fut enchanté et, tapotant le comptoir de deux de ses ongles démesurés : « Bien, bien ! Dit-il, en opinant de la tête. Seulement, hui peut s'écrire de quatre manières. Les connais-tu ? » Ma patience était à bout, je me renfrognai et m'éloignai. Kong Yiji avait trempé un doigt dans son vin et s'apprêtait à écrire les caractères sur le comptoir ; mais mon peu d'enthousiasme le fit soupirer et il parut déçu.

 在这些时候,我可以附和着笑,掌柜是决不责备的。而且掌柜见了孔乙己,也每每这样问他,引人发笑。孔乙己自己知道不能和他们谈天,便只好向孩子说话。有一回对我说道,“你读过书么?”我略略点一点头。他说,“读过书,……我便考你一考。茴香豆的茴字,怎样写的?”我想,讨饭一样的人,也配考我么?便回过脸去,不再理会。孔乙己等了许久,很恳切的说道,“不能写罢?……我教给你,记着!这些字应该记着。将来做掌柜的时候,写账要用。”我暗想我和掌柜的等级还很远呢,而且我们掌柜也从不将茴香豆上账;又好笑,又不耐烦,懒懒的答他道,“谁要你教,不是草头底下一个来回的回字么?”孔乙己显出极高兴的样子,将两个指头的长指甲敲着柜台,点头说,“对呀对呀!……茴字有四样写法,你知道么?”我愈不耐烦了,努着嘴走远。孔乙己刚用指甲蘸了酒,想在柜上写字,见我毫不热心,便又叹一口气,显出极惋惜的样子。

Parfois, entendant rire, des enfants du voisinage arrivaient pour participer à la gaieté, et entouraient Kong Yiji. Il leur donnait des fèves parfumées à l'anis : une à chacun. Après les avoir mangées, les enfants traînaient là, le regard sur l'assiette. Saisi d'inquiétude, il la couvrait alors avec sa main et, se penchant en avant, disait : « Je n'en ai plus beaucoup, plus beaucoup ! » Il se redressait ensuite, jetait un coup d’œil sur les fèves, et secouait la tête. « Pas beaucoup ! Peut-on dire qu'il en a beaucoup ? Non, vraiment, pas beaucoup ! » Comme il s'exprimait dans la langue savante, les enfants déguerpissaient en éclatant de rire.

有几回,邻居孩子听得笑声,也赶热闹,围住了孔乙己。他便给他们茴香豆吃,一人一颗。孩子吃完豆,仍然不散,眼睛都望着碟子。孔乙己着了慌,伸开五指将碟子罩住,弯腰下去说道,“不多了,我已经不多了。”直起身又看一看豆,自己摇头说,“不多不多!多乎哉?不多也。”于是这一群孩子都在笑声里走散了。

Cependant, si Kong Yiji était de bonne compagnie, nous nous portions fort bien sans lui.

孔乙己是这样的使人快活,可是没有他,别人也便这么过。

Un jour, peu avant la Fête de la Mi-Automne, comme le patron s'appliquait à relever ses comptes, en décrochant le tableau du mur, il dit soudain : « Cela fait longtemps que Kong Yiji ne s'est pas montré. Il doit toujours dix-neuf sapèques ! » C'est ainsi que je me rendis compte que nous ne l'avons pas vu depuis longtemps.
– Comment pourrait-il venir ? Dit l'un des clients. On lui a cassé les jambes...
– Ah ! fit le patron.
– Il a volé encore une fois. Mais cette fois, il a eu la folie de s'en prendre à M. Ding le licencié. Comme si on pouvait le voler, celui-là !
– Et ensuite ?
– Ensuite ? Il a tout d'abord dû faire des aveux par écrit, puis il a été battu. Presque toute la nuit. Même qu'il a eu les jambes brisées.
– Et alors ?
– Eh bien, ses jambes ont été brisées.
– Oui, mais après ?
– Après ? Oui sait ? Il est peut-être mort.
Le patron ne posa plus de question et se remit lentement à faire ses comptes.

有一天,大约是中秋前的两三天,掌柜正在慢慢的结账,取下粉板,忽然说,“孔乙己长久没有来了。还欠十九个钱呢!”我才也觉得他的确长久没有来了。一个喝酒的人说道,“他怎么会来?……他打折(she)了腿了。”掌柜说,“哦!”“他总仍旧是偷。这一回,是自己发昏,竟偷到丁举人家里去了。他家的东西,偷得的吗?”“后来怎么样?”“怎么样?先写服辩,后来是打,打了大半夜,再打折了腿。”“后来呢?”“后来打折了腿了。”“打折了怎样呢?”“怎样?……谁晓得?许是死了。”掌柜也不再问,仍然慢慢的算他的账。

Le vent d'automne se fit plus froid après les fêtes. Jour après jour, l'hiver approchait. Je dus revêtir ma veste ouatée et, toute la journée, je restais près du feu. Un après-midi, comme le débit était vide et que j'étais assis là, les yeux clos, j'entendis :
– Mettez un bol de vin à chauffer !
La voix, fort basse, m'était familière. Je regardai, mais ne vis personne. Je me levai, lorgnai du côté de la porte : Kong Yiji était assis au pied du comptoir, la face vers la porte. Le visage terreux et décharné, il était dans un état lamentable. Vêtu d'une veste doublée en loques, il était assis, les jambes croisées, sur une natte qu'une corde de paille rattachait à ses épaules. Il me vit et reprit :
– Mettez un bol de vin à chauffer !
Le patron passa la tête au-dessus du comptoir :
– Est-ce Kong Yiji ? Vous me devez toujours dix-neuf sapèques !
– Cela... Je le réglerai la prochaine fois, répondit Kong Yiji en levant tristement la tête. Je paie comptant ; que le vin soit bon !
Le patron rit et, comme toujours, il ajouta :
– Vous avez encore volé, Kong Yiji !
Mais au lieu de se récrier comme d'habitude, Kong Yiji répondit simplement :
– Ne plaisantez pas avec moi !
– Plaisantez ? Si vous n'avez pas volé, pourquoi vous a-t-on brisé les jambes ?
– Cassé en tombant, dit Kong Yiji d'une voix sourde, en tombant, en tombant...
Ses yeux suppliaient le patron d'en rester là. Quelques personnes étaient arrivées entre-temps et tout le monde se mit à rire. Je chauffai le vin, allai le porter et le déposai sur le seuil. Il sortait quatre sapèques de la poche de sa veste en loques et les posa sur ma paume. Il avait dû s'aider de mes mains pour ramper jusqu'ici, car elles étaient couvertes de boue. Il but son vin et, à la force de ses mains, s'éloigna lentement au milieu des rires et des commentaires.

中秋过后,秋风是一天凉比一天,看看将近初冬;我整天的靠着火,也须穿上棉袄了。一天的下半天,没有一个顾客,我正合了眼坐着。忽然间听得一个声音,“温一碗酒。”这声音虽然极低,却很耳熟。看时又全没有人。站起来向外一望,那孔乙己便在柜台下对了门槛坐着。他脸上黑而且瘦,已经不成样子;穿一件破夹袄,盘着两腿,下面垫一个蒲包,用草绳在肩上挂住;见了我,又说道,“温一碗酒。”掌柜也伸出头去,一面说,“孔乙己么?你还欠十九个钱呢!”孔乙己很颓唐的仰面答道,“这……下回还清罢。这一回是现钱,酒要好。”掌柜仍然同平常一样,笑着对他说,“孔乙己,你又偷了东西了!”但他这回却不十分分辩,单说了一句“不要取笑!”“取笑?要是不偷,怎么会打断腿?”孔乙己低声说道,“跌断,跌,跌……”他的眼色,很像恳求掌柜,不要再提。此时已经聚集了几个人,便和掌柜都笑了。我温了酒,端出去,放在门槛上。他从破衣袋里摸出四文大钱,放在我手里,见他满手是泥,原来他便用这手走来的。不一会,他喝完酒,便又在旁人的说笑声中,坐着用这手慢慢走去了。

Après cette scène, le temps passa sans qu'il reparût. A la fin de l'année, le patron décrocha le tableau et dit : « Kong Yiji doit toujours dix-neuf sapèques ! » A la Fête des Barques-Dragons* de l'année suivante, il constata une fois de plus : « Kong Yiji doit toujours dix-neuf sapèques. » Mais, à la Fête de la mi-Automne, il ne dit plus rien. Et une autre année arriva sans que Kong Yiji ait donné signe de vie.

自此以后,又长久没有看见孔乙己。到了年关,掌柜取下粉板说,“孔乙己还欠十九个钱呢!”到第二年的端午,又说“孔乙己还欠十九个钱呢!”到中秋可是没有说,再到年关也没有看见他。
*Le 5e jour du 5e mois lunaire.

Je ne l'ai plus jamais revu. Oui, Kong Yiji devait être mort.

我到现在终于没有见——大约孔乙己的确死了。

Mars 1919

一九一九年三月


2012-6-30 14:36:43

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孔乙己 这篇, 还没有仔细看.
挑了一句话, 当作是 "鸡蛋里挑骨头"吧.

鲁迅写的是
"“不多不多!多乎哉?不多也。”于是这一群孩子都在笑声里走散了。"
译者是这样译的:
"« Pas beaucoup ! Peut-on dire qu'il en a beaucoup ? Non, vraiment, pas beaucoup ! » Comme il s'exprimait dans la langue savante, les enfants déguerpissaient en éclatant de rire. "

原文里, 孔乙己一付酸腐味. "多乎哉?不多也." 怎样才能体现出这种味道. 可惜译文没有很好体现. 译者只是自己加上了一个辅助说 "Comme il s'exprimait dans la langue savante, " 这不是原文里的句子. 而且 译者的法文句子也体现不出 "la langue savante" 的味道.

我觉得, 这个翻译可以再多加推敲.
我先 抛砖引玉, 给一个不太成熟的推荐:
"Ceci fait-il une quantité ? non, on ne peut guère le dire!"
另外, dans la langue savante 也许可以换成 avec son petit air studieux.
效果更好些.

2012-6-30 16:41:23

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另外, 快到最后. 倒数第2段:

"自此以后,又长久没有看见孔乙己。到了年关,掌柜取下粉板说,“孔乙己还欠十九个钱呢!”到第二年的端午,又说“孔乙己还欠十九个钱呢!”到中秋可是没有说,再到年关也没有看见他。"

这个" 没有说." 译成 il ne dit plus rien 是可行的. 不过 有个笔误 写成 plus rire

这段里 一大堆中国传统节日, 和中国人惯用的计时习惯. 我觉得, 译者这样翻了, 法国一般读者是无法体会, 节日和这些名称实际在这里的意义. 其实, 这些不是节日的意思, 而是一些惯用的划分一年的几个时间点. 要表达的是时间的推迟. 比如可以从过年开始, 5个月后到了端午, 再过3个月 到了中秋. 而后再过4个月, 又是一年了. 这样表述, 比较易于按照时间轴线来理解.淡化一下 "节日"的角色.


2012-6-30 16:59:17

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lao-zhang 发表于 2012-6-30 17:41
孔乙己 这篇, 还没有仔细看.
挑了一句话, 当作是 "鸡蛋里挑骨头"吧.

确如老师所言,就连学生我,也觉出有几处值得商榷了。完全没有译出味道来。这种感觉如果不够强烈,我决不至于在篇头专门写上(窃以为本篇译得水平一般)。
当然了,既然是摘抄,我也没敢妄作改动。只是希望老师您能够多提修改意见留在本篇之后。一则让学生我学习学习,二则让其他读者也得到参考...
2012-6-30 17:03:34

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本帖最后由 lao-zhang 于 2012-6-30 18:22 编辑

还有一个经典 就是 "茴香豆", "茴" 字 和它的4种写法...
我觉得 这段译文 打的折扣 有些太大了.
无疑的. 这个确实不好翻译.

原文
"...
我暗想我和掌柜的等级还很远呢,而且我们掌柜也从不将茴香豆上账;又好笑,又不耐烦,懒懒的答他道,“谁要你教,不是草头底下一个来回的回字么?”孔乙己显出极高兴的样子,将两个指头的长指甲敲着柜台,点头说,“对呀对呀!……茴字有四样写法,你知道么?”我愈不耐烦了,努着嘴走远。孔乙己刚用指甲蘸了酒,想在柜上写字,见我毫不热心,便又叹一口气,显出极惋惜的样子。
..."
除了很微妙的心理描写, 言外之意以外, 这个汉字的例子 如何能生动地体现出来, 让法国读者能感受到, 恐怕不能直接一板一眼地"忠实"原文了.
可能需要一点点想象能力, 稍微本土化一点, 可能会好些.
但是 这种例子 往往是可遇不可求的.

另外, 4种写法, 指的是 4个其它汉字. 而不是写的方法.
中文 这里的 "写法" 不能理解成 "写字的方法" 而译成 "quatre miannieres".
也许用 mots dérivées; mots synonymes . autres formes... 好些.


2012-6-30 17:14:07

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lao-zhang 发表于 2012-6-30 17:59
另外, 快到最后. 倒数第2段:

"自此以后,又长久没有看见孔乙己。到了年关,掌柜取下粉板说,“孔乙己还欠 ...

rire确实是手误,这一篇 rire太多了,我也打顺了手儿,所以就敲成了rire。后来没检出来,是学生我粗疏了。多谢老师指出。
关于节日,老师所言即是,译者确实欠考虑。同时,还故意把“端午节”译成“龙舟”节,很是欠妥。当然,这篇本来有“农历5月初5”的注释,我当时认为这里读者都是中国人,没有注释的必要,就省去了,现在看来欠妥,我马上添加上去。
lao-zhang
2012-6-30 17:25
你原来是用打字敲出来的! 我的天! 好大的毅力! 现在都热衷于 copier-coller 的方式. 你依然一个字一个字地抄写, 值得佩服! 不过这样有这样的好处. 
2012-6-30 17:18:13

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toughkid 发表于 2012-6-30 18:18
rire确实是手误,这一篇 rire太多了,我也打顺了手儿,所以就敲成了rire。后来没检出来,是学生我粗疏了 ...

译者注释部分 不必补了.
2012-6-30 17:26:10

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本帖最后由 toughkid 于 2012-6-30 18:42 编辑
lao-zhang 发表于 2012-6-30 18:14
还有一个经典 就是 "茴香豆", "茴" 字 和它的4种写法...
我觉得 这段译文 打的折扣 有些太大了.
无疑的. 这 ...

确如老师所言,quatre manières,有歧义。我觉得老师给出的formes,就已经很朴实并准确了,dérivées也很好。
关于茴的写法,我也给出一个修改意见吧:un radical significatif qui figure l'herbe et un radical phonétique qui se prononce hui.
好处是,基本保住了原意,并且外国人看了也不费解。坏处是太长了,不够简洁,显不出“我”当时轻蔑与不耐烦的情态。
2012-6-30 17:41:46

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