Sur un marché atone, la hausse des prix d’une partie du marché cache la baisse de la demande pour des produits qui ne se vendent pas
Selon notre analyse des promesses de vente signées au mois d’avril 2012, nous constatons une hausse modérée des prix à Paris et en région parisienne :
Paris : +0,3%
> Petites surfaces (studios et 2 pièces) : +0,9%
> Grandes surfaces (3 pièces et plus) : +0%
Petite couronne : +0,2%
Hauts-de-Seine (92) : +0,1%
Seine-Saint-Denis (93) : +0,6%
Val-de-Marne (94) : +0,0%
Grande couronne : +0,6%
Cependant, alors que le volume de transactions continue à chuter (-35 à -40% par rapport à 2011), de nombreux produits ne trouvent pas preneur soit parce que leur prix est trop élevé, soit parce qu’ils ne parviennent pas à satisfaire des acheteurs rares et très exigeants. La hausse de prix constatée sur les transactions réalisées cache donc une baisse potentielle des prix sur ces produits qui ne trouvent pas preneur aujourd’hui.
La faible activité du marché s’explique avant tout par un contexte économique national et international plus qu’incertain. Après les élections présidentielles, il faut encore attendre les prochaines élections législatives pour stabiliser la situation politique en France et que le gouvernement puisse éventuellement annoncer de nouvelles mesures qui pourraient influencer le marché (dispositions fiscales, encadrement des loyers…). Parallèlement, la situation de la Grèce, de l’Espagne et d’autres pays de la zone Euro est toujours source d’inquiétudes et d’instabilité. En revanche, les taux d’intérêt devraient rester durablement bas afin de soutenir l’activité malgré des taux de croissance réduits alors que l’inflation reste faible. Dans ces conditions et hors événement exceptionnel, le marché de l’immobilier ancien à Paris et en Île-de-France ne devrait pas évoluer sensiblement avant la fin de l’été voire l’automne 2012.