Tuerie de Toulouse : "Des enfants ont été poursuivis à l'intérieur de l'école"
Un professeur de religion et trois enfants ont été tués lundi 19 mars dans la matinée devant un collège-lycée juif de Toulouse (Haute-Garonne) par un tireur à moto ou à scooter, selon des témoins. Un autre enfant a été grièvement blessé. Cette troisième attaque en huit jours dans la région, après les meurtres de trois militaires, a traumatisé la ville.
FTVi fait le point sur les dernières informations concernant la fusillade de lundi matin.
• Que s'est-il passé devant l'école toulousaine ?
Un homme a ouvert le feu, lundi 19 mars vers 8h10, sur les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée Ozar-Hatorah, dans le quartier de la Roseraie, à Toulouse. Elles attendaient le passage du ramassage scolaire pour l'école juive Gan Rachi. Le bilan est actuellement de quatre morts et un blessé grave. Les personnes tuées sont un enseignant en religion de 30 ans, ses enfants de 6 et 3 ans, et un autre enfant de 10 ans. Une autre personne est grièvement touchée, d'après le procureur de Toulouse, Michel Valet.
Selon les témoignages recueillis sur place et d'après le procureur, l'auteur présumé des coups de feu était à moto ou à scooter. Il a pris la fuite après avoir ouvert le feu avec deux armes : une de calibre 9 mm à l'extérieur de l'établissement, qui se serait enrayée, puis une de 11.43 à l'intérieur de l'établissement.
"Il a tiré sur tout ce qu'il y avait en face de lui, enfants et adultes, et des enfants ont été poursuivis à l'intérieur de l'école", a indiqué le procureur de Toulouse.
La rue du quartier où a éclaté la fusillade a été bouclée et de nombreux policiers ont été déployés. Un périmètre de sécurité a également été établi autour de toutes les écoles juives de Toulouse.
• Quelles conséquences immédiates ?
Après la tuerie du collège, Israël s'est dit "horrifié" et se fie à Paris "pour faire toute la lumière" dans cette affaire, a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères israélien. Tous les lieux confessionnels en France, notamment les écoles juives, vont faire l'objet d'une surveillance renforcée, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
"C'est une tragédie", a déclaré Nicolas Sarkozy sur La 1ère, indiquant qu'il se rendait "immédiatement à Toulouse" en compagnie du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier. François Hollande est également attendu sur place dans la journée.