Poète du geste pictural à l'affût des vibrations de sa pensée à l'instant même où elle jaillit, Henri Michaux était hanté par l'idée d'inventer son propre langage, en dehors des <<menottes des mots >>. Sans cesse, il remet en question le <<maniement savant>> inhérent à toute pratique littéraire. Si des oeuvres comme <<Le grand combat>> (1927) ou <<Glu et gli>> (1927) constituent une déclaration de guerre contre la <<tyrannie>> de la langue,la création des Meidosems coïncide plutot avec l'avènement d'un triomphe: celui de la peinture, qui occupera désormais une place prépondérante dans l'oeuvre de Michaux.